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(BFM Bourse) – Point d’orgue statistique de cette fin de semaine, le dernier rapport mensuel de l’emploi américain aura dérouté les marchés. Sur la semaine, l’indice vedette parisien concède 1,6%.
Pour la première semaine de l’année, les investisseurs auraient préféré un meilleur départ pour le CAC 40. L’indice vedette parisien termine en baisse de 0,4%, à 7.420,69 points vendredi soir, pour afficher un repli de 1,62% sur l’ensemble d’une semaine riche en indicateurs économiques. Il s’agit de la première baisse hebdomadaire depuis deux mois.
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Le repli hebdomadaire aurait été plus prononcé si les échanges avaient été interrompus avant 15h30. Le CAC 40 perdait en effet plus de 1% après la publication d’un rapport mensuel qui confirme la robustesse du marché de l’emploi américain qui a relancé les craintes de voir la Réserve fédérale américaine décaler son calendrier de baisses de taux.
Un rapport déroutant
L’économie américaine a donc créé plus de postes que prévu en décembre. Quelque 216.000 embauches ont été recensées par le département du Travail américain contre 170.00 attendu. Le taux de chômage est resté stable à 3,7% en décembre, là où une légère remontée à 3,8% était anticipée par le marché. Mais du côté du salaire moyen, celui-ci est aussi en hausse de 0,4% sur un mois, alors que le consensus attendait un léger ralentissement à +0,3%.
« Le rapport sur l’emploi américain de vendredi et la vigueur générale des données économiques américaines ont contribué à dégonfler ces attentes (sur les taux), suscitant des doutes quant au calendrier de la première réduction des taux américains et à l’ampleur de celles qui suivront. Alors qu’ils s’attendaient avec une quasi-certitude à une baisse en mars, les traders ont maintenant ramené ces attentes à environ 50%, tandis que le nombre de baisses de 25 points de base cette année est passé de plus de six à près de cinq », abonde Ole S. Hansen de Saxo Bank. Mais les créations de postes du mois d’octobre et novembre ont été révisées à la baisse, d’environ 70.000 unités.
« Si on creuse un peu, les créations d’emplois ont été revues à la baisse en octobre et novembre », effaçant l’écart avec les attentes en janvier, explique à l’AFP Nathalie Benatia, économiste de BNP Paribas AM.
« Comme chaque mois, le rapport sur l’emploi apporte son lot de bizarreries… La différence entre les enquêtes ménages et entreprises est énorme. Le nombre de personnes se disant employées à temps plein baisse très fortement (plus d’un million et demi!). Difficile d’extraire le signal du bruit dans ce rapport sur l’emploi mais il paraît très peu probable qu’il change la donne pour la Fed », souligne Bastien Drut, responsable de la Stratégie et des Etudes économiques de CPR AM.
Dans la foulée de ce rapport, le rendement du bon du Trésor américain à 10 ans s’était tendu à 4,07% avant de dégonfler sous le seuil des 4% à la clôture des marchés européens Un indicateur montrant un ralentissement du secteur des services, a en effet apporté son lot de signaux contradictoires sur la santé de l’économie américaine. L’ISM des services est ressorti à 50,6 en décembre contre 52 de consensus et après 52,7 en novembre. Pour rappel, 50 marque le seuil qui sépare la contraction de l’activité de son expansion.
En Europe, le taux du Bund allemand à 10 ans se négocie à 2,139% et à 2,679% pour le rendement de la dette française de même échéance, après un pic à 2,18% et 2,73% respectivement après la publication du rapport de l’emploi américain. Un peu plus tôt dans la journée, les opérateurs ont pris connaissance d’un rebond de l’inflation à 2,9% sur un an, dans la zone euro pour le mois de décembre, après 2,4% le mois précédent, en raison de la hausse des prix de l’énergie.
Rémy Cointreau et Pernod Ricard trinquent
Rémy Cointreau (-12%) et Pernod Ricard (-3,6%) ont nettement souffert ce vendredi, pénalisés par la décision de la Chine de lancer une enquête sur les produits de liqueur en provenance de l’Union européenne. Dans une moindre mesure, LVMH plie de 1,9%.
Sodexo a repris des couleurs, et termine en hausse de 0,7%, après un point d’activité du premier trimestre de son exercice décalé 2023-2024 conforme à ses attentes. Le spécialiste de la restauration collective a confirmé ses objectifs financiers pour l’ensemble de l’exercice, à savoir une croissance interne du chiffre d’affaires comprise entre 6% et 8% et une marge d’exploitation en hausse de 30 à 40 points de base (0,30 à 0,40 point de pourcentage) à taux constants.
Sur le marché des changes, l’euro progresse de 0,1% à 1,0960 dollar après les statistiques publiées outre-Atlantique. Du côté des tarifs pétroliers, ils restent orientés à la hausse avec l’escalade des tensions au Proche et au Moyen-Orient. Le baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en mars, progresse encore de 1,7% à 78,99 dollars. Le baril de West Texas Intermediate (WTI), pour livraison en février, reprend 2,4% à 73,89 dollars.
Sabrina Sadgui – ©2024 BFM Bourse
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