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(BFM Bourse) – Invité de BFM Business Grégory Guilmin, fondateur de « La Bourse: make it easy », donne ses conseils sur la conduite à adopter dans une situation de krach boursier.
Les marchés actions ont enchaîné les sommets depuis le début de l’année, dont la Bourse de Paris avec un indice CAC 40 qui a gagné près de 8,8% sur les trois premiers mois de 2024.
Après l’ivresse des sommets, faut-il désormais craindre un krach sur les places financières mondiales? Grégory Guilmin, fondateur de « La Bourse: make it easy », qui était invité de Lorraine Goumot sur BFM Business, répondait à cette question dans Tout pour investir le 3 avril dernier.
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Selon le spécialiste, les épisodes de krachs boursiers font partie inhérente de l’histoire des marchés financiers. « La Bourse n’est pas une science exacte, donc il est impossible de prédire quand ce krach va arriver. Mais quand je vois autant d’optimisme sur les marchés financiers, j’aime bien rappeler régulièrement qu’il ne faut pas oublier les krachs boursiers. On se souvient du krach boursier de 2020 où après 4 semaines le marché a rebondi (qui) était avec du recul un petit krach. Depuis l’année 2000, les marchés financiers ont connu 2 grands krachs boursiers. C’est important d’être prêt », prévient-il.
Qu’est qu’un krach boursier et un bear market?
Grégory Guilmin donne sa définition d’un krach boursier. Cet événement de marché « représente une chute d’un indice boursier, d’un minimum de 20% entre son point le plus haut et le point le plus bas qui s’en suit ».
Pour illustrer ce mouvement, Grégory Guilmin s’est basé sur la baisse importante en 2020 de l’indice américain S&P 500 qui représente les 500 plus grosses capitalisations boursières américaines. « Entre le 19 février et le 23 mars 2020, la Bourse en un peu plus de 4 semaines a chuté d’un peu plus de 34%. Dans ce cas de figure, on était dans une situation de krach boursier, ou de bear market », remémore-t-il.
Les marchés américains ont certes connu 36 krachs entre 1900 et 2021, mais ces événements qui font partie de l’histoire des marchés financiers, fascinent les investisseurs. « Les krachs boursiers attirent les foules parce qu’on joue sur la peur. Quand on parle d’un krach boursier, ça implique potentiellement une perte dans ses investissements plus ou moins importante », rappelle le spécialiste.
Selon Grégory Guilmin, cette fascination est donc liée à l’aversion du grand public aux pertes. « La douleur éprouvée par des pertes est deux fois plus intense que le plaisir ressenti par des gains ». Si vous perdez 100 euros en Bourse, vous aurez deux fois plus mal que si après-demain vous gagnez 100 euros en Bourse », avance-t-il.
Ce biais comportemental est à l’origine de la fascination pour les krachs boursiers. L’imprédictibilité de cet événement de marché entretient aussi le mythe autour des krachs boursiers. « On sait qu’un krach boursier va arriver un jour, mais on ne sait pas quand et par quel canal. Personne n’avait pu prédire en 2019 qu’il y aurait un krach boursier lié au premier confinement et à la pandémie de Covid-19. Bien évidemment, il y avait des oiseaux de mauvais augure en 2005, 2006 qui prédisaient la crise des subprimes ».
« On peut s’interroger sur certaines bulles mais on ne sait pas si elles vont finir par éclater. Et si oui quand elle explosera? Il est donc impossible de prédire un tel événement », poursuit-il.
Un krach boursier souvent synonyme de récession?
Mais un krach boursier est-il lié à une situation économique dégradée? Grégory Guilmin tord le cou à cette idée reçue puisque selon lui, les deux ne sont pas forcément liés. « Quand on prend le cas de 2020 avec un marché qui a chuté de plus de 30% en 4 semaines, nous n’étions pas en situation de récession économique. Des ralentissements de l’économie ont effectivement suivi mais au moment de la chute des marchés, la croissance économique mondiale était positive en 2019 »,
« Parfois, il y a des récessions économiques, mais il y a des interventions des banques centrales qui soutiennent les marchés financiers à la hausse », détaille Grégory Guilmin. A l’inverse, le spécialiste rappelle que les exubérances de marché sont sujettes à correction, ce qui fait baisser de plus de 20% les indices boursiers. Pour autant, cette chute ne va pas toujours miner les moteurs de la croissance, à savoir la consommation des ménages, les investissements des entreprises.
Rester patient et calme
Un krach boursier dure en moyenne 10 mois, alors quelle conduite doit adopter un investisseur en cas de tempête boursière?
« Le premier conseil, c’est de continuer à investir dans la mesure du possible, tous les mois sur la plateforme de votre choix et de manière automatisée. Cela permet de limiter l’impact émotionnel, et sur le portefeuille. Aussi, il est préférable de ne pas regarder tous les jours son portefeuille boursier, cela ne va rien vous apporter, si ce n’est de la peur, de l’anxiété qui peut vous faire prendre des décisions drastiques. Avec beaucoup de peur, on peut être tenté de vendre, ce qui peut être la plus mauvaise décision », conseille Grégory Guilmin.
« Troisième point, si vous êtes investi c’est aussi de se détacher de l’information financière en continu, qui peut être source d’anxiété et pousser à appuyer sur le bouton tout vendre », poursuit-il.
Ce comportement d’urgence, peut d’ailleurs éloigner l’investisseur d’opportunités de rebond. « Sur des indices diversifiés, il y a toujours eu des rebonds. Aussi, quand on vend après une perte de 20%, 30%, 35% ou 40% vous ancrez dans votre tête un souvenir très négatif lié à la Bourse. Vous allez avoir donc une émotion négative liée à la Bourse, qui ne vous incitera plus à investir à l’avenir. Or ce sont vos émotions qui vous ont poussé à vendre », conclut-il.
S. S. – ©2024 BFM Bourse
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