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(BFM Bourse) – Le CAC 40 poursuit sa glissade et perd plus de 1% ce mercredi soir. La croissance chinoise a déçu les investisseurs, quand les commentaires des banquiers centraux éloignent la perspective d’une baisse des taux directeurs de la Fed dès mars.
La Bourse de Paris accuse encore le coup, enchaînant une troisième séance dans le rouge. Le CAC 40 clôture en nette baisse de 1,07%, mais est parvenu à préserver le seuil des 7.300 points à 7.318,69 points, et ce après une incursion sous ce palier à 7.281,1 points en début d’après-midi.
L’euphorie qui avait animé les places boursières en fin d’année laisse désormais place aux doutes. Les interrogations du marché sur les futures baisses de taux des grandes banques centrales et la faiblesse de croissance chinoise sapent désormais le moral des investisseurs.
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De plus en plus de membres des principales banques centrales tentent de calmer les attentes élevées des marchés sur des baisses de taux rapides. S’exprimant depuis le forum économique de Davos auprès de Bloomberg, Christine Lagarde, la présidente de la Banque centrale européenne (BCE), a un peu soufflé le chaud et le froid ce mercredi. Si elle a jugé « probable » une baisse des taux d’ici l’été, la banquière centrale a aussi prévenu que les anticipations optimistes du marché sur les réductions de taux directeurs n’aidaient pas la BCE à lutter contre l’inflation.
« Nous pensons qu’il existe des risques de baisse à court terme, les marchés pouvant estimer qu’il y a trop de réductions (de taux, NDLR) trop tôt », préviennent dans une note les stratégistes Europe de HSBC, ce mercredi.
« Nous pensons que la BCE laissera les taux inchangés lors de sa réunion de janvier, conformément aux attentes du consensus. En outre, nous pensons également qu’il est peu probable que le Conseil des gouverneurs fasse d’autres annonces de politique monétaire lors de sa réunion de janvier », poursuivent les économistes de Nomura.
Des taux en hausse
Sur le compartiment obligataire, les taux poursuivent leur hausse après les propos de Christine Lagarde. L’emprunt de l’Etat allemand à 10 ans se tend à 2,28%, tandis que celui de la France de même échéance a accéléré à la hausse à 2,81%, de retour à des plus hauts de 3 mois.
Ce matin, le moral des investisseurs était déjà en berne après une statistique dégradée sur le front de la croissance chinoise. Cette dernière a atteint 5,2% l’an passé, excédant ainsi l’objectif du gouvernement de 5% mais tombant à un plus bas depuis 1990.
« Sur une base trimestrielle, l’économie a progressé de +1,0 % (contre +1,1% attendu) au quatrième trimestre, ce qui représente un ralentissement par rapport au rythme révisé de +1,5% du trimestre précédent », pointe aussi Jim Reid de Deutsche Bank.
« Les perspectives pour 2024 restent incertaines, la deuxième économie mondiale étant toujours confrontée à la crise immobilière actuelle, aux pressions déflationnistes et à la faible confiance des consommateurs et des entreprises », ajoute l’établissement.
OVHcloud en vedette, Game Over pour Ubisoft
Du côté des valeurs, les valeurs les plus exposées à la Chine ont été en première ligne de ces inquiétudes, dont le luxe. Kering a lâché 3,5%, LVMH a cédé 2,8% et Hermès a limité son repli à 0,8%. Pernod Ricard (-1,2%) et Rémy Cointreau (-1,1%) ont aussi connu une séance difficile à la Bourse de Paris.
Worldline a contenu son repli à 0,1% alors que le groupe de paiements réfléchirait, selon Reuters, à élaborer une stratégie pour rassurer ses actionnaires et éviter toute prise de contrôle hostile.
Ce qui n’est pas le cas d’Ubisoft qui a lâché 5,7%, miné par des initiations de couverture pas enthousiastes de la part de bureaux d’études, et pâtissant d’une certaine nervosité avant la publication du troisième trimestre de l’exercice 2023-2024, le 8 février prochain.
A contrario, OVHcloud a bondi de 5,4%. Le marché a apprécié les ambitions pour l’exercice 2025-2026 (qui sera donc clos fin août 2026), que la société a livré ce mercredi à l’occasion d’une journée dédiée aux investisseurs, à Londres.
Du côté des petites et moyennes capitalisations, Esker termine en baisse de 1,7% après avoir livré ses prises de commandes et son chiffre d’affaires pour l’ensemble de l’année 2023.
Sur les autres marchés, l’euro perd 0,2% à 1,0857 dollar. Le pétrole est, lui, plombé par la faiblesse de la croissance chinoise. Le contrat de mars sur le Brent de mer du Nord perd 1,4% à 77,156 dollars le baril, tandis que celui de février cède 1,2% à 71,68 dollars le baril.
Sabrina Sadgui – ©2024 BFM Bourse
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