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Le constat est clair: ça tient ! c’est en ces termes triviaux que la situation du marché parisien à court terme peut se résumer. Rassurés par la coexistence de chiffres macroéconomiques rassurants de part et d’autre de l’Atlantique et d’une inflation en passe d’être maîtrisée, les opérateurs continuent de croire en un scénario idéal de type Boucle d’or, celui « d’une normalisation de l’inflation sans détérioration marquée du marché du travail et de la croissance, le tout accompagné d’anticipations d’un assouplissement monétaire dès le deuxième trimestre 2024 », selon les mots de Thomas Giudici, responsable de la gestion obligataire d’Auris Gestion. Au final mercredi, et malgré le repli de TotalEnergies (-2,39%), l’indice phare parisien est parvenu à conserver en clôture 0,24% à 7 267 points.
Et ce alors que nous arrivons au point d’orgue statistique de la semaine sur le front macroéconomique, avec ce jeudi les premières estimations des prix à la consommation en novembre en Zone Euro et les prix PCE américains, mesure de prédilection de la Fed dans son appréciation de l’inflation. Rappelons qu’après un très bon « Conference Board » de confiance des ménages mardi, la croissance américaine, publiée hier, vient de ressortir légèrement au-dessus des attentes au T3, à +5,2% en données préliminaires, en rythme annualisé.
Le marché prend pour prétexte les déclarations du gouverneur de la Réserve fédérale américaine (Fed), Christopher Waller. Ce dernier a exprimé mardi sa confiance dans le niveau actuel des taux directeurs, jugeant qu’ils devraient permettre à l’économie américaine de ralentir suffisamment pour que l’inflation revienne vers les 2%. Rappelons que la Fed tiendra sa dernière réunion de politique monétaire de l’année les 12 et 13 décembre prochains et que son président, Jerome Powell, s’exprimera vendredi.
« Mais, une fois n’est pas coutume », relève Alexandre Baradez (IG France), « les marchés ont fait preuve de sélectivité sur les propos de Christopher Waller. Ce dernier a en effet ajouté que le ralentissement de l’économie (induit par la politique monétaire restrictive) aurait un impact sur les défauts de crédit (credit delinquencies) et les résultats des entreprises. Indiquant également que ce sont des signes de modération de la demande attendus par la Fed. »
Du côté des valeurs, les valeurs cycliques tirent leur épingle du jeu à l’image du secteur automobile comme Stellantis (+5,2%), Forvia (+4%), Michelin (+2,4%). et Renault (+2,3%). A contrario, TotalEnergies a plié de 2,4%, pénalisé par une note de Jefferies qui est passé d' »acheter » à « conserver » sur le titre. L’intermédiaire financier affiche sa prudence sur les prix du gaz en Europe ainsi que sur la génération de trésorerie de la société.
De l’autre côté de l’Atlantique, les principaux indices sur actions ont terminé la séance à des niveaux très proches de l’équilibre, les opérateurs manifestant clairement leur attente des chiffres de l’inflation PCE.
Un point sur les autres classes d’actifs à risque: vers 08h00 ce matin sur le marché des changes, la monnaie unique se traitait à un niveau proche des 1,0970$. Le baril de WTI, l’un des baromètres de l’appétit pour le risque sur les marchés financiers, s’échangeait autour de 78,20$.
A l’agenda ce jeudi, les données préliminaires des prix à la consommation en Zone Euro à 11h00 et les prix PCE (Personal Consumption Index) aux Etats-Unis à 14h30. A suivre également les inscriptions hebdomadaires aux allocations chômage à 14h30 et le PMI de Chicago à 16h00.
ELEMENTS GRAPHIQUES CLES
Les 7 200 points, dépassés sans ambiguïté le 17 novembre après pullback, sont basculés en support intermédiaire, au-dessus duquel la situation graphique reste solide. A ce stade du rally néanmoins, de pas moins de 500 points en un mois, une phase de prises de profits ponctuelles, sur certains dossiers, certains secteurs, certains styles de valeurs, et pour une poignée de séances, est l’option privilégiée. Avis neutre à l’échelle de la seule séance à venir.
PREVISION
Au regard des facteurs graphiques clés que nous avons identifiés, notre opinion est neutre sur l’indice CAC 40 à court terme.
On prendra soin de noter qu’un franchissement des 7406.00 points raviverait la tension à l’achat. Tandis qu’une rupture des 7200.00 points relancerait la pression vendeuse.
Graphique en données horaires
Graphique en données quotidiennes
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