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(BFM Bourse) – La Bourse de Paris termine en hausse modeste de 0,1% jeudi soir, après une série d’indicateurs crédibilisant la thèse d’un atterrissage en douceur de l’économie américaine. LVMH a publié un bénéfice net record en 2023.
Wall Street est venu à la rescousse de la Bourse de Paris. En baisse de 0,60% en début d’après-midi, le CAC 40 s’est redressé pour finir sa course en petite hausse de 0,11% à 7.464,20 points ce jeudi soir.
Et c’est plus précisément la vigueur de la croissance américaine qui est venue redonner du carburant à l’indice phare parisien. Le PIB des Etats-Unis a progressé de 3,3% en rythme annualisé, soit bien plus que les 2% anticipés par le consensus.
Mais c’est un point bien précis de la statistique qui a été source d’espoirs chez les investisseurs. Les tensions sur les prix se sont atténuées en fin d’année, l’indice des prix rattaché au PIB est ressorti à 2% en rythme annuel.
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A côté, les inscriptions hebdomadaires au chômage ont progressé à un plus haut d’un mois à 214.000 la semaine précédente, contre un chiffre révisé à la hausse à 189.000 inscriptions pour la semaine du 13 janvier.
À Wall Street, cette série d’indicateurs économiques crédibilise le scénario d’un atterrissage en douceur de l’économie américaine. Et elle occulte la déception Tesla, qui plonge de plus de 10% après que le constructeur a prévenu que sa croissance connaîtra un net coup de frein cette année. Microsoft, un des 7 magnifiques, s’installe sur les 3.000 milliards de dollars de capitalisation boursière et rejoint Apple dans ce club très fermé des sociétés avec un tel poids en Bourse.
Un ton un peu « dovish »
En Europe, c’est la réunion sur les taux de la Banque centrale européenne (BCE) et la traditionnelle prise de parole de Christine Lagarde, sa présidente, qui étaient à l’agenda du jour. Comme attendu, la Banque centrale européenne a maintenu ses taux directeurs, mais la conférence de presse qui a suivi la décision de la BCE a suscité un peu d’espoir sur le calendrier des baisses de taux.
« La conférence de presse de la BCE n’a pas réservé de surprise majeure, mais à la marge, nous avons l’impression que la probabilité d’une baisse des taux avant l’été a augmenté », estime Nadia Gharbi, Senior Economist, chez Pictet Wealth Management.
Un sentiment partagé par Sebastian Vismara, économiste chez BNY Mellon Investment Management, qui juge « le ton de la conférence de presse était quelque peu ‘dovish’ (colombe) ». « En particulier, bien qu’elle ait déclaré que la discussion sur les réductions de taux était prématurée, Mme Lagarde a confirmé ses propos sur une probable réduction des taux au cours de l’été, et n’a pas formellement nier la possibilité que cette réduction n’intervienne avant », poursuit-il.
« Cette réunion de politique monétaire était une réunion de transition après les annonces de décembre (pivot sur les taux et décisions sur les réinvestissements du PEPP) et en l’absence de mise à jour des scénarios de croissance et d’inflation. La réunion de mars permettra d’avoir plus de données sur l’inflation et l’évolution du marché du travail ainsi que les nouvelles prévisions de croissance et d’inflation des équipes de la BCE », estime pour sa part Juliette Cohen, stratégiste de CPR AM.
Publicis met le cap sur l’IA
Du côté des valeurs, la saison des résultats a officiellement été lancée sur le CAC 40 avec la publication des comptes de STMicroelectronics qui a livré des perspectives nettement inférieures aux attentes tant pour son premier trimestre que pour l’ensemble de l’exercice 2024. La valeur a limité son repli à 0,5%, après avoir perdu plus de 4% à la mi-journée .
A contrario, Publicis (+3,6%) signe un nouveau coup d’éclat, lui permettant de prendre la tête du CAC 40 ce jeudi soir. Le groupe publicitaire a annoncé sa stratégie dans l’intelligence artificielle et a profité de l’occasion pour dévoiler ses revenus au titre du quatrième trimestre, qui ont progressé de 5,7% en données comparables.
LVMH (+0,3%) a dévoilé de son côté ses résultats annuels après la clôture des marchés. En 2023, le groupe de luxe LVMH a dégagé plus de 15 milliards d’euros de bénéfice, un nouveau record.
Hors CAC 40, Maisons du Monde perd près de 6% après avoir une activité au quatrième trimestre « pas bonne mais pas catastrophique », selon TP ICAP Midcap .
Sur les autres marchés, l’euro plie de 0,5% à 1,0835 dollar. Le pétrole progresse. Le contrat de mars sur le Brent de mer du Nord avance de 1,8% à 81,46 dollars le baril, tandis que celui de même échéance sur le WTI coté à New York gagne 1,8% à 76,47 dollars le baril.
Sabrina Sadgui – ©2024 BFM Bourse
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