CAC 40 : Allegro ma non troppo, peut-on lire sur la partition du CAC

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Encore un nouveau record en données de séance hier pour le CAC 40 qui a touché les 8 218,07 points avant d’entamer un léger mouvement de reflux après la publication des prix producteurs américains, l’un des indicateurs avancés d’inflation. Ces prix à la production sont ressortis en hausse mensuelle de 0,6% largement au-delà des attentes (+0,3%), hors alimentation et énergie. « Il s’agit d’une publication importante, car plusieurs composantes de l’indice des prix à la production alimentent la mesure de l’inflation PCE, qui est celle que la Fed vise officiellement », souligne Deutsche Bank. La publication, à la même heure, de nouvelles inscriptions hebdomadaires aux allocations chômage toujours aussi proches du plancher des 200 000 a également constitué un avertissement pour la trajectoire de l’inflation, en faisant ressortir une nouvelle fois les tensions sur le marché de l’emploi.

Par ailleurs, toujours outre Atlantique, les ventes au détail ont été moins robustes que prévu, avec une progression de 0,6%, le mois passé, là où le marché attendait une hausse de 0,8%. « Alors que les marchés financiers sont largement focalisés sur les chiffres d’inflation, les données relatives à l’activité économique continuent à décevoir. La consommation américaine démarre mal l’année 2024 et la Fed va probablement bientôt devoir se soucier de son deuxième mandat, c’est-à-dire celui plein emploi, car les conditions sur le marché du travail commencent à se dégrader », commente Bastien Drut, Responsable de la Stratégie et des Etudes économiques chez CPRAM.

Au chapitre valeurs, GTT a rendu 4,2%, après un placement d’actions qui acte la fin du processus de désengagement au capital du groupe énergétique Engie.

Biomérieux a contenu son repli à 0,1% après avoir publié des résultats annuels en ligne avec les attentes.

ID Logistics Group a rebondi de 5,7% à la suite de la présentation de comptes annuels en forte hausse en 2023. Le groupe basé à Orgon a soigné sa rentabilité tout en poursuivant son développement actif à l’international.

De l’autre côté de l’Atlantique, les principaux indices sur actions ont marqué une respiration légitime au coeur d’un mouvement musical trop rapide, à l’image du Dow Jones (-0,35% à 38 905 points) et du Nasdaq Composite (-0,30% à 16 128 points). Le S&P500, baromètre de référence de l’appétit pour le risque aux yeux des gérants de fonds, s’est contracté de 0,29% à 5 150 points.

Un point sur les autres classes d’actifs à risque: vers 08h00 ce matin sur le marché des changes, la monnaie unique se traitait à un niveau proche des 1,0880$. Le baril de WTI, l’un des baromètres de l’appétit pour le risque sur les marchés financiers, s’échangeait autour de 80,60$.

A l’agenda ce vendredi outre Atlantique, l’indice manufacturier Empire State à 13h30, le rapport fédéral sur l’industrie à 14h15 et l’indice de confiance des consommateurs (U-Mich, données préliminaires), à 15h00.

Continuons de préciser que depuis lundi, Wall Street ouvre à 14h30 (Heure de Paris), et non 15h30, tout simplement car la Côte Est des Etats-Unis est déjà passée en heure d’été, et nous pas encore. Les gros rendez-vous statistiques, souvent programmés à 14h30, le sont dans l’intervalle à 13h30.

ELEMENTS GRAPHIQUES CLES

Grâce aux volumes sur franchissement, à l’extension haussière depuis mardi et à la fédération sectorielle, nous pouvons basculer les 8 000 points psychologiques en support, contre lequel à terme, un pullback (rejet graphique de confirmation) n’est pas exclu. L’heure est dans l’immédiat à la respiration des cours.

PREVISION

Au regard des facteurs graphiques clés que nous avons identifiés, notre opinion est neutre sur l’indice CAC 40 à court terme.

On prendra soin de noter qu’un franchissement des 9000.00 points raviverait la tension à l’achat. Tandis qu’une rupture des 8000.00 points relancerait la pression vendeuse.