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(BFM Bourse) – Le conseil scientifique d’Euronext a rendu son verdict ce jeudi soir. Le groupe hôtelier va intégrer l’indice parisien aux dépens de l’équipementier ferroviaire.
Plus de trois années après l’avoir quitté, Accor va signer son retour sur le CAC 40. Le conseil scientifique d’Euronext a tranché, et le groupe hôtelier intègrera prochainement le plus important indice de la place parisienne, remplaçant l’équipementier ferroviaire Alstom, a annoncé l’opérateur boursier.
Le changement sera effectif le 15 mars prochain après la clôture du marché, a précisé Euronext.
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Déjà pressenti pour revenir dans le CAC 40 en décembre dernier, lors de la précédente révision des indices boursiers, Accor avait été éjecté de l’indice en septembre 2020, en pleine pandémie. La société dirigée par Sébastien Bazin avait alors été remplacée par…Alstom.
« Nous sommes fiers de voir Accor réintégrer le CAC 40, un succès majeur qui témoigne du travail acharné et de l’engagement sans faille de nos équipes (…) Après un exercice record en 2023, le groupe connaît un début d’année 2024 solide, porté par une hausse du taux d’occupation et une forte demande, qui permet d’envisager les années à venir avec optimisme », a réagi Sébastien Bazin, le PDG d’Accor, cité dans un communiqué de l’entreprise.
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Encore du potentiel pour Accor, selon UBS
Le groupe hôtelier a connu un beau parcours boursier ces derniers mois. Accor s’adjuge 14% depuis le début 2024 et près de 24% sur un an.
La société a surfé sur la reprise du tourisme, relevé à plusieurs reprises ses perspectives annuelles l’an passé, tenu une journée investisseurs qui a été considérée comme réussie, vu sa note de crédit relevée par les agences, et a annoncé des rachats d’actions. Beaucoup de bonnes cases ont donc été cochées.
Signe du rebond de l’activité de l’exploitant hôtelier, Accor a publié il y a deux semaines des résultats record au titre de 2023, avec un résultat brut d’exploitation (Ebitda), au plus haut historique, à plus de 1 milliard d’euros.
Encouragée par la publication, la banque UBS est passée à l’achat sur l’action la semaine dernière.
« Nous estimons qu’il est possible d’augmenter encore le multiple (de valorisation en Bourse, NDLR) si la direction continue à mettre en œuvre sa stratégie et donc à réduire l’écart de valorisation par rapport à des sociétés comparables comme (le britannique) IHG », expliquait la banque suisse.
A contrario Alstom avait tout du candidat parfait à une sortie du CAC 40, même si Teleperformance , qui a perdu plus de 23% ce jeudi, pouvait également être menacé. Alstom affiche la plus faible capitalisation boursière du CAC 40 (à peine 4,6 milliards d’euros) et perd plus de 57% sur un an.
Du changement aussi sur le SBF 120
Son action avait plongé de près de 38% sur une séance à l’automne après que le groupe a annoncé avoir brûlé plus d’un milliard d’euros de trésorerie sur les six premiers mois de son exercice décalé.
La société réfléchit actuellement à plusieurs façons de renforcer son bilan financier, avec, parmi les leviers envisagés, une potentielle augmentation de capital. Le but étant de réduire son endettement et de préserver ainsi sa note de crédit, actuellement située sur le dernier cran de la catégorie non spéculative, et qui est menacée par Moody’s. L’agence attribue une perspective négative à cette note.
Remettre le cash d’équerre lors de la publication de ses résultats annuels, le 8 mai prochain, constitue un impératif pour débuter la rédemption boursière d’Alstom…Avant un éventuel retour sur le CAC 40.
Le CAC 40 n’est pas le seul indice parisien a connaître un changement de composition. Le SBF 120, deuxième grand baromètre de la place parisienne, enregistre trois sorties: le spécialiste des maisons de retraite Clariane (ex-Korian), qui a énormément souffert en Bourse de la fragilité de son bilan, le producteur d’énergies renouvelables Voltalia, et le spécialiste de l’électroménagers et des biens culturels Fnac Darty.
Deux sociétés vont au contraire entrer dans le SBF 120: le cimentier Vicat, qui a récemment livré de bons résultats annuels, et le groupe pétrolier Maurel et Prom.
Rappelons que le conseil scientifique d’Euronext, pour décider de l’entrée ou de la sortie de l’indice, se base sur deux classements des valeurs parisiennes: le poids en termes de capitalisation boursière flottante et les volumes d’échanges. Si ces classements servent de support au conseil scientifique, ils ne constituent pas pour autant des critères exclusifs.
« Il est plus ou moins admis que le conseil scientifique d’Euronext, au-delà des critères techniques, peut prendre en compte d’autres enjeux, comme la diversité sectorielle du CAC 40 », expliquait fin 2023 à BFM Bourse, Pascal Quiry professeur de finance à HEC et co-auteur de la lettre Vernimmen.
Julien Marion – ©2024 BFM Bourse
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