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(BFM Bourse) – Le spécialiste des tests, inspections et certifications a livré ses objectifs de moyen terme, tablant sur une croissance élevée à un chiffre par an des revenus ainsi que sur une amélioration constante de sa rentabilité. Un programme de rachats d’actions a par ailleurs été annoncé.
Ce n’est pas la valeur la plus connue de la cote parisienne et pourtant elle tape aux portes du CAC 40. Membre du CAC Next 20, l’antichambre de l’élite boursière parisienne, Bureau Veritas possède une capitalisation boursière de 12,6 milliards d’euros, plus que plusieurs pensionnaires du CAC 40 ( comme Eurofins ou Accor).
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D’ailleurs, Bloomberg, a intégré lundi Bureau Veritas dans son « Bloomberg France 40 », sa propre version du CAC 40.
Spécialistes des « TIC », c’est-à-dire les tests, inspections et certifications, Bureau Veritas affiche un beau parcours boursier depuis le début de l’année, s’adjugeant 21,6%. Grâce notamment à des résultats 2023 qui avaient enchanté le marché (l’action avait bondi de 7,5%).
Cette belle performance boursière s’accentue ce mercredi, Bureau Veritas prenant 3% vers 15h10, après avoir dévoilé sa feuille de route et ses objectifs de moyen terme qui ont coché beaucoup de bonnes cases.
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Devenir un leader (presque) partout
Les TIC constituent une industrie qui bénéficie d’importants moteurs structurels. Le risque de réputation grandissant (notamment avec la montée en puissance de la gestion ESG), les entreprises veulent être certifiées aux meilleures normes, d’autant que celles-ci évoluent rapidement.
La complexité grandissante des chaînes d’approvisionnement et le recours à l’externalisation renforcent également la demande de ce secteur, note Bank of America.
Bureau Veritas estime que ce marché total représente 300 milliards d’euros (dont la moitié lui est accessible) et devrait croître de 4% par an entre 2024 et 2028.
Le groupe a été fondé en 1828 pour évaluer la conformité des navires marchands à une époque où le commerce international était en plein essor. Depuis, Bureau Veritas s’est largement diversifié dans l’industrie, le bâtiment et les infrastructures, l’agroalimentaire ou encore les biens de consommations. Si bien que le segment « marine & offshore » ne représente plus que 8% de ses revenus.
Fort de ce portefeuille d’activité diversifié, Bureau Veritas estime que les trois-quarts de ses revenus sont exposés à des tendances saines, c’est-à-dire des marchés en croissance d’au moins 5%.
L’entreprise veut renforcer ses positions. Bureau Veritas compte figurer dans les trois premiers acteurs du secteur dans 90% de ses activités d’ici à fin 2028 contre 75% en 2023. Cela passera à la fois par la croissance organique mais aussi inorganique, c’est-à-dire via des acquisitions. Dans cette optique la société poursuivra une stratégie d’acquisitions « tactiques » (« bolt-on »), qui cible des sociétés plutôt de petites tailles et facile à intégrer. Mais le groupe se dit « ouvert » à des opérations de moyenne taille, c’est-à-dire plus de 100 millions d’euros.
De « nouveaux bastions »
Bureau Veritas compte aussi ouvrir « de nouveaux bastions pérennes » en investissant le plus tôt possible dans des secteurs jugés stratégiques, tels que la transition énergétique et la cybersécurité. Quant aux activités qui ne répondraient pas à ses critères de performance, « elles feront l’objet de programme d’amélioration et d’optimisation » du portefeuille, assure la société.
Conjugué à l’engagement de réduire les coûts opérationnels, cette stratégie doit permettre au groupe de croître tout en améliorant ses marges et son retour à l’actionnaire.
« Nous voulons prendre un tournant en matière de leadership et de performance, à la fois en termes de croissance et de retour pour les actionnaires », a d’ailleurs affirmé la directrice générale du groupe, Hinda Gharbi, citée dans un communiqué.
In fine, ce plan stratégique baptisé « Leap 28 » se traduira par croissance annuelle moyenne à un taux « élevé à un chiffre », ce que l’on peut grossièrement traduire par 7% à 9%. En données comparables, la croissance s’inscrirait sur la durée du plan sur un taux « mid to high single digit » soit grosso modo entre 4% et 7%.
En termes de rentabilité, Bureau Veritas compte accroître « continuellement » sa marge opérationnelle ajustée. Le groupe a identifié jusqu’à 180 points de base (1,8 point) d’amélioration potentielle grâce à son levier opérationnel et des effets d’échelle. Environ la moitié de ce montant sera consommé par des investissements dans les recrutements et le développement d’outils numériques.
Des rachats d’actions comme « bonne surprise »
La progression du bénéfice par action est, elle, attendue à deux chiffres par an, tout comme le rendement du dividende. D’ailleurs la société a, en parallèle de ce plan stratégique, annoncé un programme de rachats d’actions d’un maximum de 200 millions d’euros pour cette année.
Les analystes ressortent convaincus des annonces. Jefferies estime que l’objectif de croissance annuel pourrait pousser vers le haut le consensus qui ne table pour le moment que sur une progression de 5% par an des revenus en données comparables sur la période 2025-2026 (et sur 7% en 2024).
Oddo BHF distingue deux éléments en particulier. Le bureau d’études apprécie le programme de rachats d’actions, qui constitue « indéniablement une bonne surprise » car « le groupe semblait plutôt réticent à l’idée ces derniers mois ».
Oddo BHF apprécie également l’engagement pris sur la rentabilité, « l’autre bonne surprise ». « Jusqu’à présent, l’equity story (l’histoire qu’une entreprise raconte au marché pour le séduire, NDLR) du groupe n’était pas tournée sur l’amélioration de marge (ou bien de manière très limitée) », souligne l’intermédiaire financier. Oddo BHF calcule que la marge opérationnelle ajustée du groupe sera proche de 17% en 2028, contre 15,9% l’an passé.
Julien Marion – ©2024 BFM Bourse
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