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Invité de France info, le ministre de l’Economie a demandé au groupe pétrolier de prolonger le plafonnement du prix du carburant au-delà du 31 décembre.
Opposé à une nouvelle ristourne à la pompe qu’il juge trop coûteuse, Bruno Le Maire s’en remet à Totalénergies. Invité de France info ce jeudi, le ministre de l’Economie a demandé au groupe pétrolier de prolonger le plafonnement du prix du carburant à 1,99 euro le litre dans ses stations.
« Je souhaite que Totalénergies, qui a pris un engagement que je salue de plafonner les prix de tous les carburants à 1,99 euro jusqu’à la fin de l’année, prolonge ce plafonnement au-delà du 31 décembre 2023 », a-t-il déclaré.
Désormais, « c’est à Patrick Pouyanné (PDG de Totalénergies, NDLR) de prendre la décision mais je salue ce qui a été fait par Totalénergies depuis plusieurs mois et je lui fais confiance pour qu’il prenne en considération les difficultés de nos comptriotes », a encore indiqué le ministre, ajoutant que « Total est le seul grand pétrolier français qu’il nous reste. Cela doit être un atout pas simplement pour la nation française en général mais pour tous les automobilistes ».
Interrogé, Totalénergies a dit « remercier le ministre Bruno Le Maire pour le soutien à (son) initiative de plafonnement à 1,99 euro ». Et de préciser que Patrick Pouyanné avait déjà envisagé sur Public Sénat de prolonger la mesure: « On va regarder le sujet pour 2024. Je pense que la mesure est efficace, elle est compréhensible et donc elle a beaucoup de vertus. Si on voit que les Français la comprennent bien, et bien pourquoi ne pas la pérenniser? Mais chaque chose en son temps », avait expliqué le patron du groupe pétrolier.
La ristourne à la pompe, « une triple aberration »
Bruno Le Maire s’est en tout cas fois fermement opposé à la mise en place d’une remise à la pompe financée par l’Etat, qualifiant la mesure de « triple aberration ». « Est-ce qu’on a véritablement envie de jeter l’argent par les fenêtres? », a-t-il questionné, tout en disant « comprendre à quel point » la flambée des prix des caburants pénalise les Français.
Mais pour le ministre, la remise à la pompe est une « abberation écologique » à l’heure où « la planète flambe » ainsi qu’une « abberation budgétaire parce que vous dépensez 12 milliards pour tout le monde, quel que soit le niveau de revenus, entre celui qui prend son SUV pour aller en week-end et celui qui prend sa voiture pour aller travailler ».
Enfin, cette mesure « est une aberration diplomatique parce que cela veut dire que vous payez la diplomatie pétrolière de M.Poutine et de l’Arabie Saoudite qui vise à réduire les volumes pour augmenter les prix ».
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