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Sur BFM Business, Alexandre Kateb, économiste et président du cabinet The Multipolarity Report analyse les enjeux de l’arrivée de six nouveaux pays au sein de l’organisation.
Ne les appelez plus BRICS. Le groupe de pays qui tient son nom des premières lettres de ses cinq membres (le Brésil, la Russie, l’Inde, la Chine, et l’Afrique du Sud) va accueillir six nouveaux pays. L’Iran, l’Argentine, l’Egypte, l’Ethiopie, l’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis rejoignent, à compter du 1er janvier 2024, le groupe des pays émergents qui veut gagner en influence sur le monde.
Une telle ouverture pourrait leur permettre de peser davantage sur une scène internationale de plus en plus polarisée, Pékin et Moscou cherchant à former un contre poids face à l’Occident. Avec comme levier, la monnaie.
Une alternative au dollar
« Cette organisation cherche à acquérir une nouvelle dimension et surtout créer des instruments pour proposer des alternatives au système économique et financier mondial, notamment le rôle du dollar », explique sur BFM Business ce vendredi, Alexandre Kateb, économiste et président du cabinet The Multipolarity Report.
« La dédollarisation et le développement de monnaies d’échange alternatives comme le yuan (le monnaie chinoise, NDLR) va de pair avec cet élargissement. Il y a une véritable logique qui connecte les deux aspects » poursuit l’expert.
Preuve de cette volonté, « l’inclusion de l’Arabie saoudite et des Emirats dans ce nouvel ensemble élargi. Ce sont des pays qui ont des ‘deep pockets’ (des poches profondes, NDLR) qui peuvent financer un nouveau système financier basé sur une monnaie des BRICS qui serait elle-même adossée au pétrole ou à l’or par exemple », détaille Alexandre Kateb.
Catalyseur
Avec un objectif hautement stratégique: que le pétrole ne soit plus seulement coté en dollar.
« C’est un catalyseur » confirme l’économiste « et ça a déjà commencé, l’Arabie saoudite a signé un accord avec la Chine pour facturer en yuans ses exportations de pétrole. Les Emirats ont envoyé une première livraison de gaz liquéfié à la Chine facturée en yuans et on sent bien qu’il y a tout un mouvement aujourd’hui pour asseoir ces relations dans un cadre bien plus multilatéral ».
« D’où cette idée de monnaie de réserve des BRICS qui est en fait une unité d’échange qui servira d’unité de compte à toutes ses transactions et permettra d’inclure d’autres pays qui ont des dettes vis-à-vis de la Chine comme l’Argentine », explique l’économiste.
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