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Une fois n’est pas coutume, la splendeur du Carnaval de Rio est offusquée par un scandale politico-militaire. Aux premières loges : l’ancien président Jair Bolsonaro, soupçonné d’avoir orchestré les émeutes du 8 janvier 2023 et de chasser son successeur, Luiz Inácio Lula da Silva, du pouvoir.
La police fédérale a ainsi lancé un vaste coup de filet contre des proches collaborateurs du chef de file de l’extrême droite brésilienne. Trois militaires ont été arrêtés, d’autres écartés de leurs fonctions. Elle a procédé à une trentaine de perquisitions. Et a fini par dénicher une ébauche de déclaration de coup d’Etat.
« Dans le but d’assurer la restauration de l’Etat Démocratique de Droit au Brésil, en se basant de manière incontestable sur la base des dispositions de la Constitution Fédérale de 1988, je déclare l’état de Siège, et par là même, je décrète l’opération de garantie de la loi et de l’ordre », cette dernière disposition signifiant une intervention militaire.
Plusieurs officiers, dont l’ancien chef d’Etat-major de la Marine, Almir Garnier, sont mis en cause. L’ancien chef des renseignements, le général Augusto Heleno, suggère d’infiltrer les milieux de l’opposition et d’agir vite afin d’« inverser le cours des choses » et de rester au pouvoir. Face aux réticences de certains généraux à pratiquer un coup de force, 60 ans après le dernier coup d’Etat militaire au Brésil, le général Braga Netto, ancien vice-président et ancien ministre de la Défense, n’hésite pas quant à lui à traiter certains de ses collègues de « froussard » ou même de « traître » .
Frapper plus fort
« On ne va pas gagner la guerre en écrivant seulement sur une feuille de papier. Il faut frapper plus fort ! », a clamé plusieurs fois Jair Bolsonaro lors d’un conseil des ministres, dont l’enregistrement vient d’être rendu public.
Cette réunion a eu lieu en juillet 2022, avant même les élections d’octobre. Le président enjoint alors à ses ministres de tout faire pour empêcher le bon déroulement des élections, en raison, selon lui, de fraudes inévitables.
Curieusement, l’enregistrement de cette réunion aux accents putschistes, qui tourne en boucle sur les chaînes d’information depuis vendredi, a été retrouvé au bureau de son ancien aide de camp Mauro Cid. Détenu l’an passé, celui-ci a accepté de livrer des informations sur son ancien patron afin de pouvoir sortir de prison.
Bolsonaro en prison ?
Le brouillon de la déclaration du coup d’Etat a quant à lui été déniché au siège du parti Libéral (PL) de Jair Bolsonaro.
Les bolsonaristes redoutent à présent que leur chef de file, déjà déclaré inéligible , soit placé en détention. « Il ne s’agit plus que d’une question de temps », selon Paulo Figuereido, ancien présentateur sur une chaîne de télévision engagée à droite et petit-fils d’un ancien dictateur brésilien.
Quant à Jair Bolsonaro, il a convoqué ses partisans à manifester le 25 février pour « me défendre de toutes les accusations qui me sont imputées » en rappelant, sur X, son slogan traditionnel : « Dieu, famille, patrie, et liberté ».
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