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(BFM Bourse) – L’établissement suisse est passé d’acheter à « neutre » sur la valeur ce vendredi. Il s’avère plus prudent que le groupe français sur ses perspectives.
La saison des résultats s’est achevée pour les banques françaises et, malgré des bénéfices annuels record pour Crédit Agricole SA et BNP Paribas, elle n’a pas été bonne, loin de là.
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Crédit Agricole SA en a fait l’amère expérience jeudi, perdant 5,2%, minée par des comptes du quatrième trimestre avec des revenus plus faibles qu’attendu couplés à des coûts plus élevés. Société Générale a un peu surnagé, mais son action a quand même reculé de 1% jeudi, lors de la publication de ses résultats, et elle reperd d’ailleurs encore 1,3% ce vendredi en début d’après-midi.
Mais la grande contre-performance reste à mettre au passif de BNP Paribas. La banque de la rue d’Antin avait chuté de plus de 9% le 1er février, pénalisée par des résultats inférieurs aux attentes ainsi que par l’abaissement de certains de ses objectifs à l’horizon 2025.
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Des objectifs ambitieux
Ce vendredi, l’action BNP Paribas cède encore 1,7% en début d’après-midi, lestée par une dégradation d’UBS qui est passée « d’acheter » à « neutre » sur l’action, réduisant par la même occasion, son objectif de cours à 57,70 euros contre 69,20 euros. L’établissement suisse juge que sa nouvelle cible n’accorde pas un potentiel suffisamment significatif (environ 5% par rapport à la clôture de jeudi) pour conserver une opinion positive.
Sur le papier, UBS juge que BNP Paribas ne manque pas d’un certain attrait, à condition qu’elle réalise ses nouveaux objectifs pour 2025. BNP Paribas entend faire progresser son bénéfice net de 8% par an en moyenne sur la période 2022-2025 et vise une hausse moyenne de 12% pour le bénéfice par action. Le « ROTE », c’est-à-dire rentabilité des capitaux propres tangibles, est attendu entre 11,5% et 12% en 2025, et à environ 12% en 2026.
La banque suisse calcule que ces objectifs impliquent un bénéfice par action de 11 euros en 2025. Sur cette base, l’action BNP Paribas s’échangerait autour de 5 fois les bénéfices attendus, ce qui traduirait une décote importante de 24% par rapport à son secteur.
« Avec des revenus plus défensifs que la moyenne face aux baisses de taux, une grande banque diversifiée se négociant à ce multiple serait attrayante (…) », reconnaît UBS.
D’autres options
Seulement voilà, la banque suisse se montre prudente. « Nous ne voyons pas comment la banque peut générer la croissance des revenus nécessaire pour atteindre cet objectif », explique l’établissement.
Pour réaliser ses cibles à l’horizon 2025, BNP Paribas anticipe une croissance de ses revenus de 6% sur la période 2021-2025 dans la banque de financement et d’investissement (BFI), de 4,5% par an dans la division CPBS (qui regroupe la banque de détail et la banque privée) et de 6,5% dans la division « investment & protection services » (assurance, services immobiliers).
Or UBS, dans ses calculs, arrive à un écart assez net avec les prévisions du groupe dans la banque de détail ainsi que (et surtout) dans la division BFI. Les cibles de BNP Paribas suggèrent des revenus de 17,9 milliards d’euros dans cette division quand UBS arrive à 16,64 milliards d’euros, l’établissement suisse se montrant prudent sur le dynamisme des métiers actions de même que pour les produits à revenus fixes (obligations, devises, matières premières).
En conséquence, la banque suisse retient un ROTE de 9,8% pour 2025, contre donc 11,5% à 12% visé par la société française. Elle anticipe aussi un bénéfice par action inférieur d’environ 20% aux 11 euros qu’impliquent les objectifs de BNP Paribas.
Par ailleurs, l’établissement helvétique explique qu’il existe de meilleures options pour les investisseurs souhaitant miser sur une banque qui doit dépasser les attentes dans sa BFI. Il cite Barclays, Deutsche Bank et Société Générale, qui sont, selon lui, sont moins chères en Bourse et davantage centré sur cette thématique. « Et s’ils veulent jouer le potentiel de hausse des revenus nets d’intérêt dans la banque de détail en France, SocGen y est également beaucoup plus exposée », ajoute UBS.
Julien Marion – ©2024 BFM Bourse
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