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(BFM Bourse) – L’établissement français a publié des résultats inférieurs aux attentes au quatrième trimestre, en raison de revenus inférieurs aux attentes couplés à des coûts plus élevés. La banque de la rue d’Antin a également abaissé ses objectifs pour 2025.
Première banque française à ouvrir le bal des publications trimestrielles (Crédit Agricole SA et Société Générale suivront la semaine prochaine), BNP Paribas est lourdement sanctionnée par le marché ce jeudi.
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La banque de la rue d’Antin voit son action plonger de 8,6% vers 10h30, à 57,17 euros, accusant la plus forte baisse du CAC 40. Dans le sillage de BNP Paribas, Société Générale chute de 3,5% et Crédit Agricole SA, banque dont la résilience est louée par les analystes, perd 2,2%.
L’établissement dirigé par Jean-Laurent Bonnafé a manqué le coche sur ses résultats du quatrième au trimestre, rendant ainsi une mauvaise copie aux yeux du marché.
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Un effet ciseau négatif
BNP Paribas a dégagé un résultat net part du groupe de 1,069 milliard d’euros, quand les analystes tablaient sur un chiffre beaucoup plus élevé, à 1,740 milliard d’euros. La banque a notamment passé 645 millions d’euros de charges pour risques sur instruments financiers dont 320 millions d’euros de provisions pour des prêts hypothécaires en Pologne.
Le résultat net distribuable, qui sert de référence à BNP Paribas pour décider le montant de son dividende, s’est établi à 2 milliards d’euros, soit 18% de moins que les 2,44 milliards d’euros attendus par le consensus.
L’établissement a fait face à un effet ciseau négatif, avec des revenus plus faibles qu’attendu couplés à des coûts plus élevés que ne l’anticipaient les analystes. Le produit net bancaire, équivalent du chiffre d’affaires chez les banques, est ressorti à 10,9 milliards d’euros, inférieur de 4% aux attentes, quand les coûts ont, eux, été supérieurs de 2% au consensus.
Royal Bank of Canada souligne que toutes les divisions ont déçu, y compris la banque de financement et d’investissement (BFI) et la banque de détail.
La BFI a notamment été pénalisée par un recul de plus de 30% sur un an des revenus dans les activités changes, obligataires et matières premières (FICC). La banque commerciale en France a été pénalisée par une baisse des revenus d’intérêt de 4,6%, elle-même due à l’impact des couvertures que la banque a prise contre l’inflation.
Le ratio de solvabilité CET 1 (qui rapporte les fonds propres à l’encours pondéré des risques) s’est établi à 13,2% à fin décembre en ligne avec les attentes (13,3%).
Concernant la distribution à ses actionnaires, un point très important aux yeux des investisseurs, le groupe a annoncé qu’il proposerait un dividende de 4,60 euros par action, en hausse de 18% sur un an, ainsi qu’un programme de rachats d’actions de 1,05 milliard d’euros qui sera effectué cette année, sous réserve de l’autorisation de la Banque centrale européenne (BCE).
Selon Royal Bank of Canada, le consensus tablait sur un dividende de 4,66 euros et des rachats d’actions de 1 milliard d’euros.
Une rentabilité revue à la baisse en 2025
Surtout, au-delà de ses résultats inférieurs aux attentes, BNP Paribas a abaissé plusieurs de ses objectifs à l’horizon 2025.
La banque a révisé sa cible de rentabilité des fonds propres, mesurée par le ROTE (retour sur fonds propres tangibles). BNP Paribas anticipe un ROTE compris entre 11,5% et 12% en 2025, contre environ 12% précédemment. De plus, l’établissement table désormais une croissance annuelle moyenne de son résultat net part du groupe d’environ 8% entre 2022 et 2025 alors que le groupe ciblait auparavant une progression de plus de 9% par an.
L’établissement cite des mesures réglementaires négatives (la hausse des réserves obligatoires auprès de la BCE, la création d’une taxe bancaire en Belgique…) ainsi que des difficultés conjoncturelles dans le crédit à la consommation et le crédit immobilier.
« Particulièrement touchés par le cycle actuel, Personal Finance et Real Estate ont engagé dès 2023 des plans d’adaptation puissants et retrouveront leur rentabilité nominale dès 2026 », explique ainsi BNP Paribas.
« La révision à la baisse des objectifs pour 2025 est décevante, même si le consensus est légèrement inférieur aux prévisions révisées », cingle Royal Bank of Canada.
La publication de BNP Paribas démontre ainsi que des résultats records – le bénéfice net annuel a atteint un plus haut de 10,98 milliards d’euros en 2023 – ne suffisent pas à satisfaire le marché.
« Les quatrièmes trimestres, traditionnellement faibles, ne sont pas toujours un guide utile pour les perspectives, (…) en particulier pour les revenus des marchés. Mais les grandes banques diversifiées (comme BNP donc, NDLR), dont l’objectif de croissance est modeste, doivent produire la stabilité / l’élan du produit net bancaire attendu pour susciter un nouvel intérêt », cingle UBS, appréciant peu que BNP manque ses objectifs.
En somme il s’agit d' »un trimestre décevant pour un titre qui se négocie avec une prime de 6% par rapport aux banques de la zone euro et dont les rendements en capital sont inférieurs à ceux de ses pairs », conclut la banque suisse.
Julien Marion – ©2024 BFM Bourse
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