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(BFM Bourse) – L’établissement américain est passé à l’achat sur la banque française, jugeant qu’elle devrait publier un bénéfice meilleur qu’attendu en 2024 et atteindre ses objectifs 2025 et 2026.
Valeurs bien peu chères en Bourse, les banques françaises sont perçues par plusieurs analystes comme des titres prometteurs. UBS a récemment attiré l’attention sur leur cas, jugeant que le redressement de la banque de détail dans l’Hexagone devrait leur donner l’occasion de redorer leur blason boursier.
Ce mardi Goldman Sachs a, elle, décidé que le temps était venu de se positionner sur BNP Paribas. La banque américaine a relevé son opinion à l’achat sur la banque de la rue d’Antin, contre « neutre » précédemment, et a rehaussé son objectif de cours à 82,6 euros contre 74,7 euros auparavant.
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La BFI, grand moteur de croissance
Goldman Sachs note que la valeur a largement sous-performé son indice européen sectoriel de référence, c’est-à-dire l’euro Stoxx Banks, de plus de 30% depuis début 2022 et de 14% environ depuis le début de 2024. Cette sous-performance est due au fait que les banques françaises bénéficient bien moins des hausses de taux que leurs consœurs de la zone euro pour de multiples raisons (crédits majoritairement à taux fixe ce qui décale l’impact des hausses de taux, coûts accrus des dépôts dus à la hausse des livrets d’épargne réglementés) . Elle s’explique aussi, plus récemment, par des mauvais résultats de BNP Paribas au quatrième trimestre 2023.
Toutefois, Goldman Sachs considère que les années à venir seront plus porteuses pour BNP Paribas, avec un « environnement opérationnel qui s’améliorera (à la fois dans l’absolu et par rapport à ses concurrents) » grâce à des baisses de taux de la Banque centrale européenne et à une amélioration progressive des performances de sa division de banque de financement et d’investissements (BFI).
Cette division, qui représente environ un tiers des revenus de BNP Paribas, devrait plus particulièrement constituer « un important moteur de croissance à court et moyen terme », fait valoir l’établissement américain.
Goldman Sachs estime que BNP est bien positionnée pour bénéficier d’une reprise sur les activités « capital markets », c’est-à-dire les métiers liés aux marchés actions (émission d’actions, ventes de titres, etc.), « compte tenu de son large éventail d’offres, de sa diversification géographique et de sa stratégie proactive de croissance des revenus ».
BNP Paribas s’attend à ce que ses revenus dans la BFI progressent de 6% par an en moyenne sur la période 2021-2025, une prévision conforme aux projections de Goldman Sachs mais supérieures à celle du consensus.
Goldman Sachs s’avère en effet bien plus optimiste que le consensus sur l’évolution des performances de la BFI de BNP. L’établissement estime que les revenus passeront de 16,5 milliards d’euros en 2023 à 18,7 milliards d’euros en 2026 tandis que son bénéfice avant impôt atteindra 7,6 milliards d’euros en 2026, là où le consensus table sur des revenus de 18 milliards d’euros en 2026 et un bénéfice avant impôt de 6,6 milliards d’euros.
Un point d’entrée attrayant
En conséquence, Goldman Sachs s’attend à ce que le marché revoit à la hausse ses prévisions au fur et à mesure que BNP exécute sa stratégie.
Au-delà de la BFI et plus largement, la banque américaine estime que BNP Paribas devrait atteindre son objectif en 2024 d’un bénéfice net supérieur à son résultat net distribuable de l’an passé, soit 11,2 milliards d’euros. L’établissement américain table sur 11,3 milliards d’euros (contre 10,5 milliards d’euros pour le consensus), à la faveur de revenus en hausse de 1,4 milliard d’euros – grâce à la vigueur de la BFI – tandis que les coûts se stabiliseraient.
Même constat pour les objectifs 2025 et 2026 de rentabilité des fonds propres tangibles (ROTE) de BNP Paribas: le marché n’y croit pas pour le moment. La banque de la rue d’Antin entend parvenir à un taux compris entre 11,5% et 12% en 2025 et d’environ 12% en 2026, quand le consensus Visible Alpha anticipe des taux respectifs de 10,1% et de 10,4%.
De même pour le bénéfice net: BNP anticipe une croissance annuelle moyenne de 8% sur la période, ce qui porterait son bénéfice net à 12,8 milliards d’euros en 2025, alors que le consensus ne se situe qu’à 11,6 milliards d’euros.
Goldman Sachs, elle, juge ces cibles crédibles. Elle anticipe d’ailleurs un bénéfice net de 13,1 milliards d’euros en 2025, ainsi des taux de ROTE de 11,5% en 2025 et de 11,6% 2026. Mais l’établissement américain explique qu’il faut rajouter environ 0,5 point de pourcentage pour arriver à la même base de calcul que BNP Paribas.
Le groupe états-unien estime que les revenus de BNP progresseront de 6% en moyenne par an sur la période 2023-2026, quand les coûts devraient rester stables.
« A mesure que BNP montre des progrès continus vers l’atteinte de ses objectifs de rentabilité pour 2024 (et au-delà) nous nous attendons à un ‘re-rating’ (une amélioration de ses multiples boursiers, NDLR) de son action au cours des douze prochains mois », écrit Goldman Sachs qui perçoit ainsi « un point d’entrée attrayant » sur l’action BNP Paribas.
Julien Marion – ©2024 BFM Bourse
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