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(BFM Bourse) – La banque de la rue d’Antin a délivré des résultats supérieurs aux attentes, soutenus par la banque de financement et d’investissement. Mais elle a revanche manqué le coche dans la banque de détail en Italie et en France.
Comme souvent avec le marché, le diable peut se cacher dans les détails. La publication de BNP Paribas l’illustre parfaitement. La banque de la rue d’Antin a livré des résultats globalement en ligne avec les attentes voir un peu supérieurs, mais les investisseurs semblent se concentrer sur les quelques éléments de déception contenus dans les comptes de l’établissement.
Ce qui amène la banque à accuser une baisse de 4% à la Bourse de Paris vers 11h50, soit la deuxième plus forte baisse du CAC 40 derrière l’hyper volatil Teleperformance.
Au niveau du groupe dans sa globalité tout va bien. Le produit net bancaire (PNB), l’équivalent du chiffre d’affaires des banques, a progressé de 4,3% sur un an au troisième trimestre pour s’établir à 11,58 milliards d’euros, alors que les analystes tablaient sur un chiffre de 11,52 milliards d’euros, selon un consensus cité par Jefferies.
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Inquiétudes sur la banque de détail
Le résultat net part du groupe s’établit à 2,661 milliards d’euros contre 2,643 milliards anticipés par les analystes. Du côté des autres indicateurs importants dans la banque, le coût du risque est resté contenu, représentant 33 points de base des encours de crédit à la clientèle (soit 0,33%), contre 46 points de base attendus par les analystes.
Le coefficient d’exploitation, qui rapporte les charges aux revenus d’une banque, s’est établi à 61,2% contre un consensus à 62%.
Le ratio de solvabilité CET 1 (pour simplifier le capital rapporté aux actifs pondérés des risques), s’est lui inscrit à un niveau solide de 13,4% contre 13,3% attendu.
Le problème vient plutôt de la performance par division. BNP Paribas a fait mieux que prévu dans la banque de financement et d’investissements (appelée « CIB » pour « corporate and institutional banking »). Cette division a été notamment portée par un effet ciseaux positif, c’est-à-dire que ses revenus progressent plus fortement que ses coûts, ainsi que par le dynamisme des métiers « Global Banking » (titrisation, conseil en fusions-acquisitions, financements sur les marchés actions et obligations) qui affichent un bond de leurs revenus de 20% en données comparables.
En revanche, la banque de détail et la division « personal finance » (crédit à la consommation) déçoivent. « Au niveau des divisions, les tendances ont été mitigées, avec une baisse des bénéfices d’exploitation dans la banque de détail en France (baisse des revenus) et dans BNL (baisse des revenus) », note Royal Bank of Canada, BNL étant une banque italienne détenue par BNP.
Le produit net bancaire « a montré une faiblesse inattendue dans la banque de détail en France et en Italie, ainsi que chez Arval (leasing automobile, NDLR) et Personal Finance », constate également Jefferies.
Une action pas chère
Le produit net bancaire de la banque commerciale en France a reculé de 3,2% sur un an à 1,6 milliard d’euros pénalisé par des couvertures liées à l’inflation. Les revenus d’intérêt sont en retrait de 5,9% mais progressent de 3,1% hors l’impact des couvertures inflation, a expliqué BNP Paribas.
Malgré l’accroc de ce jeudi, BNP Paribas présente un modèle d’activité solide couplé à une valorisation peu exigeante (comme beaucoup de banques européennes d’ailleurs).
UBS pense ainsi que la préférence des investisseurs pour les banques qui ont déjà bénéficié des hausses de taux (ce qui n’est pas le cas des banques françaises qui prêtent à taux fixes et doivent attendre que leurs encours de crédit se renouvellent pour voir leurs revenus d’intérêt décoller) et possèdent des activités de marchés plus petites « laisse BNP Paribas sous-valorisée ».
« La reprise des revenus nets d’intérêt dans les unités bancaires du ‘Frenelux’ (France, Pays-Bas, Luxembourg, NDLR) sera, selon nous, un attrait majeur pour le titre sur l’année à venir », souligne l’établissement suisse.
Julien Marion – ©2023 BFM Bourse
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