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Après des mois de tergiversations, Orange Bank est près d’être fixé sur son sort. Selon nos informations, BNP Paribas et Orange ont trouvé un accord qui sera soumis ce mercredi au conseil d’administration de l’opérateur télécoms.
Celui-ci porte sur le référencement auprès de BNP Paribas de quelque 800.000 clients de la banque en ligne lancée en 2017 (500.000 clients bancaires et potentiellement 300.000 clients hérités des années Groupama) et qui a coûté plus de 1 milliard d’euros au groupe aujourd’hui dirigé par Christel Heydemann. Environ un million de clients d’Orange Bank sont de facto déjà sous ombrelle BNP Paribas au travers de sa filiale d’assurance Cardif associée à la banque de l’opérateur sur ces contrats.
Si le conseil d’administration, qui compte en son sein un comité ad hoc chargé d’étudier le dossier, donne son feu vert, les deux groupes pourraient annoncer une entrée en exclusivité en vue d’un « partenariat ». Jacques Aschenbroich, le président du conseil d’administration d’Orange et par ailleurs membre du conseil de BNP Paribas, ne participe pas aux décisions.
« Rien n’est scellé à ce stade. Le conseil peut trancher dans une position ou une autre. Des solutions alternatives ont aussi été étudiées », indique une source. Interrogés, ni BNP Paribas, ni Orange n’ont souhaité faire de commentaire.
Si une telle voie était adoptée et les clients suivaient, ils viendront grossir le portefeuille de 3 millions de clients en Europe de Hello Bank!, la filiale de BNP Paribas.
Offre de reclassement
En revanche, l’accord ne comprend pas la reprise de salariés, comme cela aurait pu être envisagé dans le scénario d’une vente. « Il n’y a pas de transfert d’activités, mais une recommandation faite aux clients. Il n’y a donc pas de reprise de personnel sous-jacent », indique une source.
Selon nos informations, la direction d’Orange est prête à proposer un reclassement à l’ensemble des effectifs en cas de choix du conseil en faveur d’un simple référencement des clients d’Orange Bank auprès d’une autre banque sans reprise des salariés.
De sources concordantes, les fonds Ripplewood et Cerberus s’étaient dits prêts à reprendre 100 % d’Orange Bank avec ses salariés, mais leurs offres – qui impliquaient un paiement de la part d’Orange – ne satisfont visiblement pas le groupe de télécoms. Celle de Ripplewood était pourtant peu coûteuse, même si Orange restait au capital. Et Cerberus avait depuis revu la sienne, selon des sources, la ramenant de 950 millions d’euros à 850 millions d’euros, reprise de capital existant comprise.
L’option du référencement inquiète au sein d’Orange Bank. Ce mardi à 11 heures, environ 150 salariés (sur 500) ont débrayé pendant une heure sur le site de Montreuil, ainsi qu’une soixantaine à Amiens. C’est le second débrayage en une semaine après celui de jeudi, et avant l’appel à la grève de l’intersyndicale ce mercredi devant le siège d’Orange, à Issy-les-Moulineaux.
Les syndicats espèrent à nouveau mobiliser au minimum quelque 200 salariés, soit un quart des effectifs avant le conseil d’administration du groupe en début d’après-midi, puis d’Orange Bank en fin de journée, afin de mettre la pression sur l’opérateur.
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