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Les compagnies aériennes russes auront besoin de réparer 24 moteurs d’Antonov en 2024 et 2025, sauf que les usines de maintenance du pays ne pourront en réviser que quatre.
Minées par les sanctions internationales qui entravent la livraison de pièces détachées, des compagnies aériennes russes ont appelé les autorités à prolonger la durée de vie de leurs avions, soulevant des risques pour la sécurité des vols.
Un dirigeant d’Angara Airlines, une compagnie aérienne basée en Sibérie, Sergueï Zorine, a réclamé mercredi de prolonger « l’exploitation des (moyen-courriers) Antonov An-24 et An-26 », lors d’une table ronde organisée à la chambre haute du Parlement.
Selon lui, environ 150 avions de fabrication russe effectuent actuellement des vols régionaux dans le pays. Parmi eux, « 95 à 98 sont des An-24 et An-26, produits depuis 1962 et âgés en moyenne de 50 ans », a-t-il présenté, cité par l’agence Interfax. Or, « un quart » de ces Antonov ne sera plus en état de voler « dès 2028 », a-t-il ajouté, une perspective angoissante pour ce pays immense où l’aviation est vitale.
Faute de réparations, une « cannibalisation » des avions
Le président Vladimir Poutine se vante que son économie a résisté aux sanctions adoptées par l’Occident pour punir l’attaque en Ukraine de février 2022, mais les compagnies font face à de nombreux obstacles pour acquérir pièces et logiciels.
Près de deux ans après l’instauration des sanctions, Sergueï Zorine a listé mercredi les principaux problèmes: manque de pièces de rechange -notamment pour les moteurs et les systèmes informatiques- et coûts élevés de la maintenance. Son homologue Sergueï Kroupnov, de IrAero, une autre compagnie aérienne de Sibérie, a lui déploré une industrie nationale trop lente, incapable de suivre la demande des compagnies qui doivent réparer leurs aéronefs vieillissants.
« En 2024 et 2025, nous devrons réviser 24 moteurs (sur des An-24, ndlr). Or à ce jour, l’usine Aramilskiï (en charge de la maintenance) ne nous a confirmé que la possibilité de réparer 4 moteurs en 2024 et 4 en 2025 », s’est-il plaint.
Et d’ajouter également, alarmiste: « En 2025, il y aura un moment où nous n’aurons tout simplement pas assez d’avions Soukhoï Superjet », le seul modèle post-soviétique homologué, qui a déjà été sujet à de multiples pannes et accidents avant même l’instauration des restrictions occidentales.
En attendant, les compagnies ont recours à la méthode dite de « cannibalisation »: clouer au sol des appareils pour utiliser leurs pièces sur d’autres avions, mais cette pratique ne constitue pas une solution viable pour la sécurité aérienne, selon les experts.
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