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Les bâtiments à énergie positive, ces maisons et immeubles qui produisent plus d’électricité qu’ils n’en consomment, sont encore rares. Mais c’est un peu le graal pour des raisons tant économiques qu’écologiques. Et il y a plein d’innovations dans ce domaine.
Pour faire baisser la facture d’électricité, imaginez par exemple un béton capable de transformer votre maison en batterie électrique géante. Autrement dit, les murs et les fondations de votre logement seraient capables de stocker de l’énergie. Celle produite par des panneaux solaires qui se trouvent sur votre toit. Et l’utiliser à la demande, quand on a besoin (quand il n’a pas de soleil).
C’est une avancée assez dingue qui nous vient du MIT. Ce nouveau type de « super béton » qui incorpore du ciment et du noir de carbone, un matériau qu’on utilise depuis l’Antiquité et qui a la particularité d’être très conducteur. Leur association (avec quelques autres éléments) permet d’obtenir un supercondensateur. Un béton qui permet de stocker et de libérer de l’énergie de manière beaucoup plus efficace que les batteries classiques.
Selon leurs estimations, les fondations d’une maison permettraient de stocker suffisamment d’énergie pour alimenter un foyer moyen pendant une journée. Cela permettrait de répondre à l’une des principales critiques qu’on fait aux énergies renouvelables: le fait qu’elles soient non pilotables. On pourrait aussi revendre le surplus d’énergie produite. Pour l’instant, ça fonctionne en laboratoire, il faut évidemment voir ce que ça donne (et combien ça coûte) à plus grande échelle et industrialiser tout ça. C’est en tout cas intéressant pour le BTP. Il y a aussi un potentiel sur les routes, où on peut imaginer des routes électriques, qui pourraient recharger les voitures en temps réel par induction.
Produire de l’énergie
Des murs qui stockent l’énergie c’est une chose, mais cette énergie il faut la produire. On vante les mérites des panneaux solaires, mais on pourrait les rendre beaucoup plus efficaces. C’est essentiel si on veut avoir des bâtiments qui produisent plus qu’ils ne consomment. Deux exemples concrets: des vitrages photovoltaïques. Autrement dit des panneaux solaires qu’on peut installer carrément dans une fenêtre. Imaginez un gratte-ciel de verre, dont l’ensemble de la surface capterait l’énergie du soleil et la transformerait en électricité. Ce sont des bâtiments entiers qui se transformeraient en panneaux solaires, plus seulement ceux qui sont sur les toits.
Autre innovation: des panneaux solaires 2 en 1 capables de produire, à partir du même panneau, de l’électricité et de l’eau chaude. A l’avant, vous avez des cellules photovoltaïques classiques, qui vont capter la lumière du soleil et produire de l’électricité. Et à l’arrière, vous avec un deuxième dispositif, un échangeur thermique, qui récupère la chaleur émise par ces cellules photovoltaïques et cette chaleur va servir à chauffer l’eau. Donc vous installez ça sur le toit d’une maison, et avec un même panneau vous allez produire à la fois une partie de l’électricité dont le foyer a besoin. Mais aussi chauffer l’eau pour le même prix. Du coup pour un équipement de taille équivalente, on va produire 2 à 4 fois plus d’énergie par rapport à un panneau photovoltaïque standard.
L’idéal reste quand même de limiter la consommation électrique. Et pour ça aussi les matériaux de construction évoluent. Que ce soit les peintures extérieures, réflectives, ultrablanches, qui vont repousser les rayons du soleil en été et faire baisser la température à l’intérieur. Mais il existe aussi des peintures d’intérieur qui vont vous faire économiser du chauffage. Baptisée Tempolis, qui stocke la chaleur dans la journée et la restitue le soir.
C’est une PME basée dans les Côtes d’Armor qui a mis au point ce dispositif assez génial. Grâce à ce qu’on appelle un matériau à changement de phase, dès que la température dans la pièce dépasse les 23 degrés, le revêtement va stocker, emprisonner cette chaleur et la restituer progressivement au moment où la température commence à baisser, typiquement le soir. Ça fonctionne l’été et l’hiver. Ça coûte un peu plus cher que de la peinture traditionnelle mais l’investissement s’amortit rapidement puisque ça permettrait, selon ses créateurs, d’économiser 10 à 15% sur sa facture d’électricité par an.
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