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Rassurer et montrer que le gouvernement agit. Alors que les doutes sur le modèle économique allemand prennent de l’ampleur et que l’extrême droite caracole dans les sondages outre-Rhin, la coalition du chancelier Scholz a profité de la première journée de son séminaire de rentrée au château Meseberg près de Berlin, pour marteler qu’il s’attaquait de front à la relance de l’économie allemande.
« Il est essentiel que dans cette situation, nous lancions une offensive pour stimuler la croissance de notre pays », a expliqué le Chancelier, Olaf Scholz, aux côtés du ministre libéral des Finances, Christian Lindner et du ministre écologiste de l’Economie, Robert Habeck.
Axe fort de la démarche, les PME. Le gouvernement a annoncé qu’il allait alléger la charge fiscale des petites et moyennes entreprises de plus de 7 milliards d’euros par an jusqu’en 2028. Le tout afin de les encourager à investir dans de nouveaux équipements, l’efficacité énergétique, la R&D et surtout en Allemagne.
Protéger le « Mittelstand »
A l’origine, ce plan était doté d’un budget de 6 milliards d’euros mais son adoption avait été bloquée la semaine dernière à la suite d’ une querelle entre écologistes et libéraux sur le financement d’une loi destinée à lutter contre la pauvreté chez les enfants. Sa révision à la hausse est symptomatique du sérieux de la situation.
Doté d’un tissu de PME industrielles particulièrement développé, le fameux « Mittelstand », l’Allemagne est le leader mondial des « champions cachés », ces entreprises spécialisées de moins de 5 milliards d’euros de revenus, numéro un de leur domaine en Europe ou parmi les trois premiers mondiaux.
Le pays en compte près de 1.600, contre environ 350 aux Etats-Unis et une centaine en France. Préserver ce tissu industriel alors que l’économie de la Chine ne redémarre pas comme attendu et que les prix de l’énergie ont explosé constitue une priorité pour la coalition au pouvoir.
Relancer la construction
Autres mesures de relance de l’économie, l’introduction de nouvelles aides fiscales pour la construction de logements d’habitation, via des amortissements dégressifs (6 % par an). Le secteur a été très durement touché par la hausse des taux d’intérêt. Au premier semestre 2023, la construction de logements neufs s’est effondrée de 27 % outre-Rhin.
Le gouvernement a dévoilé ces aides fiscales pour les PME et la construction de logements dans le cadre d’un programme de relance en 10 points, reprenant plusieurs mesures déjà annoncées comme une numérisation accélérée de l’administration, la facilitation de l’accès des jeunes pousses aux marchés de capitaux ou la décision d’allouer en 2024 58 milliards d’euros au fonds pour la modernisation de l’économie et la protection du climat. Ce qui dote l’ensemble de 211 milliards d’euros d’ici à 2027.
« L’Allemagne est confrontée à des problèmes structurels en partie connus et en partie nouveaux : un excès de bureaucratie, des processus d’autorisation beaucoup trop lents, une pénurie de main-d’oeuvre qualifiée de plus en plus répandue, des retards dans la numérisation et une transition énergétique qui tarde à se concrétiser », indique le plan du gouvernement.
Rattrapée par une conjoncture défavorable, la coalition entend désormais faire deux choses de front : gérer l’urgence et adapter le modèle allemand à un nouvel environnement.
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