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Si l’économie russe est fragilisée, elle ne s’est jusqu’ici pas effondrée.
La cheffe de la diplomatie allemande a exprimé sa déception face à l’impact moindre qu’escompté des multiples sanctions économiques occidentales contre la Russie, suite à son invasion de l’Ukraine, dans un livre qui vient de paraître.
« En principe, des sanctions économiques devraient avoir des conséquences économiques, mais ce n’est pas le cas » concernant la Russie, a déclaré Annalena Baerbock au journaliste Stephan Lamby dans un livre consacré notamment à la gestion de la guerre en Ukraine par le gouvernement allemand.
Cette interview a été réalisée le 10 juillet, a indiqué à l’AFP le journaliste allemand.
Contournement
« L’expérience que nous avons faite est qu’il n’est pas possible de mettre fin à cette guerre via des décisions et des mesures rationnelles (…) car les logiques des démocraties précisément ne fonctionnent pas dans les autocraties », a ajouté la ministre.
Le livre dans lequel elle s’exprime est intitulé « Ernstfall. Regieren in Zeiten des Krieges » (Situation d’urgence. Gouverner en temps de guerre, ndlr) et publié aux éditions C.H. Beck en Allemagne.
Ses propos sont de nature à alimenter le débat, y compris dans son propre pays, sur la pertinence des sanctions économiques et financières contre Moscou, adoptées par les pays occidentaux depuis le début de la guerre. L’objectif est de réduire la capacité de la Russie à mener le conflit, mais pour l’instant, le succès est mitigé.
L’UE a notamment interdit le transport maritime du pétrole brut russe (à partir du 5 décembre 2022) et de produits pétroliers (à partir du 5 février 2023) vers des pays tiers.
Si l’économie russe est fragilisée, elle ne s’est jusqu’ici pas effondrée.
Selon certains experts, cela est lié au moins en partie au contournement de ces sanctions via des pays tiers.
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