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Publié le 12 janv. 2024 à 19:15Mis à jour le 12 janv. 2024 à 19:17
Le grand chambardement ne touche pas seulement l’équipe gouvernementale. Le remaniement de l’exécutif opéré depuis la nomination mardi de Gabriel Attal à Matignon a eu pour conséquences un jeu de chaises musicales au sein de l’administration à Bercy, alors que le ministère se prépare à des échéances politiques importantes.
Le premier Conseil des ministres du gouvernement Attal a ainsi entériné ce vendredi la nomination de Bertrand Dumont à la tête du Trésor, la plus puissante et prestigieuse administration sur les questions économiques et financières. Le poste était vacant depuis que son précédent directeur général, Emmanuel Moulin, avait été bombardé directeur de cabinet du nouveau Premier ministre ce mercredi.
Suite logique
La suite n’aura donc pas été longue à organiser, et se révèle somme toute logique. Avant d’être directeur de cabinet du ministre des Finances, Bruno Le Maire, depuis la fin 2020 – où il avait déjà pris la succession de… Emmanuel Moulin – Bertrand Dumont était numéro deux du Trésor. Une administration qu’il avait rejointe à sa sortie de l’ENA, avant de bifurquer pendant deux ans au FMI.
Ce haut fonctionnaire de 50 ans n’est pourtant pas un économiste de formation. Cet ancien élève de l’Ecole normale supérieure est agrégé d’histoire, féru de culture classique. « Si vous voyagez avec lui en Italie ou en Grèce, c’est le meilleur guide que vous puissiez imaginer », s’amuse une ancienne collègue à Bercy.
Les quinze dernières années en ont aussi fait un guide parfait des lieux de pouvoir économiques en France comme en Europe. En 2007, il a intégré le cabinet de Christine Lagarde, alors ministre des Finances, avant de migrer à Bruxelles en 2010 aux côtés de Michel Barnier, commissaire au marché intérieur.
Promesses sur la dette
Le Savoyard – pourtant pas un grand connaisseur au départ des subtilités de la finance mondiale – a alors hérité de la vaste refonte de la régulation décidée sur les décombres de Lehman Brothers. Bertrand Dumont et son calme imperturbable, toujours courtois, sera l’une des chevilles ouvrières de la grande frénésie législative qui s’ensuit.
« Il connaît parfaitement les personnes et les processus au niveau européen. C’est important pour son nouveau poste, puisque c’est le directeur du Trésor qui mène pour la France les négociations préparatoires des conseils Ecofin des ministres des Finances européens », souligne une source européenne.
Après un détour de deux ans dans le privé au sein de la banque HSBC, il est retourné à Bercy en 2017, d’abord comme directeur adjoint de cabinet de Bruno Le Maire – en tant que second… d’Emmanuel Moulin, toujours. Une proximité qu’il partage également avec le secrétaire général de l’Elysée, Alexis Kohler, lui aussi un ancien du Trésor. Autant dire que les rouages devraient être bien huilés, si jamais Emmanuel Macron et Gabriel Attal se lançaient dans le redressement des comptes publics, comme ils le promettent.
Dans cette perspective, le profil du successeur de Bertrand Dumont à la tête du cabinet de Bruno Le Maire à Bercy ne dénotera pas. Jérôme Fournel a occupé le même poste aux côtés de Gérald Darmanin de 2017 à 2019 quand celui-ci était ministre des Comptes publics. Depuis lors, il avait pris la tête de la Direction générale des finances publiques (DGFiP). Cet ancien élève de l’ENA avait connu Bruno Le Maire au cabinet de Dominique de Villepin, quand ce dernier était son directeur de cabinet à Matignon. « Le message reste le même, nous voulons rétablir les finances publiques », explique-t-on à Bercy.
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