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En déplacement sur le site du fabricant français de pompes à chaleur Intuis, Bruno Le Maire et Roland Lescure ont dévoilé les grandes lignes du plan d’action pour en produire un million sur le territoire à l’horizon 2027.
Bruno Le Maire et Roland Lescure poursuivent leur tournée pour dévoiler la stratégie de réindustrialisation de la France filière par filière. Après un déplacement à Manosque il y a quelques jours pour évoquer la production de panneaux photovoltaïques, le ministre de l’Economie et des Finances et le ministre délégué à l’Industrie et à l’Energie se sont rendus sur le site industriel de l’entreprise Intuis dans la Somme. Ils y ont présenté le plan d’action permettre à la production française de pompes à chaleur d’atteindre la barre du million d’ici à 2027, objectif qu’avait fixé Emmanuel Macron à la rentrée.
Enjeu de souveraineté et de décarbonation
Le renforcement de la production de ces machines répond aux ambitions de décarbonation de la France à l’horizon 2040. D’une part car le processus profitera de l’électricité décarbonée française, ce qui n’est pas le cas lorsque des pompes à chaleur importées. D’autre part car les pompes à chaleur consomment environ trois fois moins d’énergie que les chaudières à gaz ou les radiateurs électriques. Sur le plan financier, elles permettent à un ménage qui s’en équipe à la place d’une chaudière à gaz d’économiser en moyenne 450 euros par an et même 1.200 euros s’il remplace une chaudière à fioul.
« C’est la preuve que l’on peut proposer aux Français une écologie ‘gagnant-gagnant' », estime Bruno Le Maire.
Cette accélération de la production dans la filière des pompes à chaleur fait également écho aux enjeux de souveraineté. Selon Bercy, elle doit prolonger la quête d’indépendance énergétique accrue de l’Hexagone vis-à-vis de l’étranger depuis le début de la guerre en Ukraine tout en positionnant la France comme un acteur majeur de cette filière à l’international afin d’exporter. « La France bénéficie d’une position forte sur le marché des pompes à chaleur, grâce à un savoir-faire historique dans le secteur des chaudières au gaz », insiste le ministre de l’Economie et des Finances qui évoque la création de 45.000 emplois supplémentaires via ce plan d’action alors que la filière n’emploie « que » 8.000 personnes aujourd’hui.
Développer les aides et simplifier les normes
Pour atteindre le seuil d’un million de pompes à chaleur produite en France à l’horizon 2027, le gouvernement souhaite activer plusieurs leviers. Tout d’abord favoriser l’implantation de nouvelles usines de production en prenant en charge une part importante du coût d’investissement dans la même logique que les productions d’éoliennes, de panneaux solaires ou encore de batteries. Dans le cadre du nouveau crédit d’impôt investissement industrie verte (C3IV), un appel à manifestation d’intérêt est d’ailleurs lancé dès ce 15 avril pour les porteurs de projet.
Dès l’année prochaine, l’Etat veut aussi soutenir cette production française de pompes à chaleur à travers les commandes publiques pour ses propres bâtiments mais aussi dans le périmètre des aides, « sur le modèle de ce qui a été fait pour les véhicules électriques » avec le principe d’éco-conditionnalité. « Les aides à l’achat de pompes à chaleur ont été maintenues et même augmentées en 2024 », rappelle Bruno Le Maire.
« Pour une pompe à chaleur d’un coût moyen de 14.700 euros, les ménages les plus modestes pourront bénéficier jusqu’à 9.000 euros d’aide, soit un reste à charge de 5.700 euros, proche du coût d’une chaudière à gaz. »
Parmi les autres axes forts du plan d’action, figure également la simplification des normes pour faciliter l’installation de pompes à chaleur dans l’habitat collectif avec une possibilité de déroger aux plans locaux d’urbanisme.
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