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Un article d’investigation du site StreetPress affiche les messages néonazis de plusieurs jeunes militaires du 65e régiment d’infanterie de Belfort. L’Armée mène son enquête.
Deux jeunes militaires du 35e régiment d’infanterie de Belfort font l’objet d’une enquête pour avoir affiché ouvertement en ligne une idéologie néonazie, a-t-on appris jeudi auprès du ministère des Armées, confirmant une information du média en ligne StreetPress.
« A la lumière des éléments notamment révélés par l’article », une enquête est en cours, a indiqué la Délégation à l’information et à la communication de la défense (Dicod) du ministère des Armées.
« Ces deux militaires, très jeunes, en service, n’étaient pas connus pour des faits de cette nature », a-t-elle ajouté. « Le commandement n’avait pas constaté ce positionnement depuis leur engagement. »
« Toutes les idéologies néfastes, nauséabondes, révisionnistes, extrémistes, sont proscrites », poursuit la Dicod, évoquant une dérive individuelle.
Les deux soldats mis en causes ont été reçus mercredi après-midi par le lieutenant-colonel Mathieu Pochard, qui assure la suppléance du commandement du 35e régiment d’infanterie, pendant que l’actuel chef de corps commande le bataillon international de l’Otan, en Roumanie.
« Démêler le vrai du faux
« Ces idéologies sont inacceptables », a souligné l’officier, joint par téléphone. Celui-ci invite toutefois à la prudence: « On prendra le temps de l’enquête (…) afin de démêler le vrai du faux, pondérer ce qui doit l’être. Et sanctionner durement ce qui doit l’être aussi. »
Au début de la formation, des sensibilisations aux réseaux sociaux sont faites aux recrues. Mais « ils n’en prennent pas la mesure », a regretté le lieutenant-colonel Pochard.
L’étape suivante sera le déclenchement éventuel d’une enquête de commandement. Les sanctions, si les faits sont avérés, peuvent conduire à un blâme ministériel, voire à une rupture du contrat de travail.
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