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(BFM Bourse) – L’assureur français a publié des indicateurs en ligne quoique très légèrement inférieurs aux attentes sur les neuf premiers mois de l’année. Mais l’impact des catastrophes naturelles fait craindre un dépassement de budget de la part des analystes.
Axa sous-performe le CAC 40 ce vendredi. Le deuxième assureur européen derrière Allianz, cède 0,8% en début d’après-midi, après avoir même perdu plus de 4% dans la matinée. L’indice parisien, lui, grappille 0,3% au même moment.
L’entreprise dirigée par Thomas Buberl a dévoilé des indicateurs en ligne ou très proches des attentes au titre des neuf premiers mois de l’année.
Le groupe a publié des primes brutes (et d’autres revenus), équivalent de son chiffre d’affaires global, de 78,8 milliards d’euros de janvier à fin septembre, en progression de 1% sur un an en données publiées et de 2% en base comparable. Le chiffre s’avère légèrement inférieur – de 1% selon UBS – au consensus.
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L’assurance dommages en nette croissance
Les revenus de la société ont été portés par l’assurance dommages, où les primes ont progressé de 7% en données comparables.
Cette hausse a été alimentée par la croissance en assurance des entreprises (+9%) en raison d’effets prix favorables dans l’ensemble des géographies et d’une hausse des volumes, et en assurance des particuliers (+5%) grâce à des effets prix favorables en assurance automobile, explique l’assureur.
A contrario la dynamique dans ce segment a été en partie atténuée par la mise en place de mesures de réduction d’exposition aux catastrophes naturelles chez Axa XL Réassurance (-3%).
Le segment assurance santé, vie, épargne et retraite lui vu ses primes se contracter de 2% sur un an en base comparable.
Le ratio de solvabilité II, un indicateur important dans le secteur de l’assurance s’est inscrit à 230%, soit un peu moins que les 231% attendus par les analystes, toujours selon UBS.
« AXA a publié un rapport d’activité très solide pour les neuf premiers mois de l’année 2023, soulignant une fois de plus que l’entreprise reste en très bonne santé à l’approche des résultats de l’exercice 2023 et de la journée dédiée aux investisseurs, en début d’année prochaine (en mars, NDLR) », juge Deutsche Bank.
Pas « de feu d’artifices »
Bank of America s’avère plus mitigée. Selon la banque américaine, la publication ne contient pas « de feu d’artifices mais rien d’effrayant non plus ».
Elle note toutefois un petit sujet au niveau des catastrophes naturelles. A fin septembre, le coût de ces catastrophes s’avéraient en ligne avec le budget prévu par la société, soit 4 points de ratio combiné. Le ratio combiné est un indicateur clef pour les assureurs, qui rapporte les indemnisations et les frais de fonctionnement aux primes collectées. En clair, quand ce ratio dépasse 100% l’assureur ne gagne pas d’argent.
Dans son communiqué de presse, Axa indique estimer que le montant préliminaire des sinistres liés à l’ouragan Otis, qui a touché le Mexique en octobre, devrait s’élever à environ 0,2 milliard d’euros, avant impôts et net de réassurance.
« Nous pensons que cela absorbe environ 40% du budget des catastrophes naturelles d’Axa pour le quatrième trimestre, avec plusieurs autres événements (par exemple les tempêtes hivernales) susceptibles d’avoir un impact. La perte liée à l’ouragan Otis pourrait inquiéter certains mais est gérable au niveau du groupe », développe Bank of America sur ce point.
« Au cours de la conférence téléphonique, la direction a semblé adopter une position prudente sur les pertes des catastrophes naturelles. Ils ont réaffirmé un budget d’environ 4% pour les pertes des catastrophes naturelles, même si le ton était plutôt pessimiste quant à l’impact de ces événements sur l’année », remarque de son côté le bureau d’études AlphaValue.
Soulignant lui aussi l’impact de l’ouragan Otis, l’intermédiaire financier note que cela « suggère que les attentes initiales de la société sur les pertes liées aux catastrophes naturelles ont pu être sous-estimées ». « Par conséquent, il est probable que les estimations du consensus et nos propres projections soient révisées à la hausse par rapport au budget de 4% pour les catastrophes naturelles », poursuit AlphaValue.
Concernant ses perspectives, Axa a confirmé anticiper un résultat opérationnel de plus de 7,5 milliards d’euros en 2023, ce que Jefferies juge « rassurant ». L’assureur a également indiqué qu’il n’émettrait pas de dette supplémentaire d’ici à la fin de l’année. « Cela nous semble logique : Axa est riche en liquidités et l’endettement est désormais plus onéreux », juge Bank of America.
Julien Marion – ©2023 BFM Bourse
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