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37% des Français sont prêts à partager une bière avec l’ex-Premier ministre, 35% en compagnie de la leader du Rassemblement national (RN) et 34% aux côtés du ministre de l’Éducation nationale. Un bon indicateur des côtes de popularité et rapports de force actuels.
Le sondage est pour le moins singulier, mais révélateur des cotes de popularité des uns et des autres. L’agence de communication CorioLink, en partenariat avec l’Ifop, livre ce jeudi 28 décembre son « beer test ».
Les sondés sont interrogés sur leur envie de partager une bière en compagnie des différents responsables politiques. Et à ce petit jeu-là, c’est l’ex-Premier ministre Édouard Philippe qui l’emporte. Sans forcément susciter un grand succès: 37% des Français disent avoir envie de partager une mousse avec le patron d’Horizons, quand 63% affirment le contraire.
Cela reste suffisant pour devancer l’ensemble de ses adversaires, dont sa première poursuivante, Marine Le Pen, par ailleurs annoncée comme sa principale rivale dans la perspective de la présidentielle 2027. La leader du Rassemblement national récolte 35% d’opinions favorables, ce qui donne à Édouard Philippe une maigre avance de deux points. De quoi inviter à la prudence.
Macron dévisse
D’autant que « depuis la création du beer test en 2017, « Marine le Pen est la seule à progresser », note Pierre Alibert, associé de l’agence CorioLink. « Plus 10 points en l’espace de 6 ans dont 4 points sur les deux dernières années ».
Surtout, le socle de l’élue d’extrême droite est plus solide que celui du maire du Havre. 17% des interrogés disent avoir « tout à fait envie » de boire une bière avec la première, quand 9% formulent une réponse similaire pour le second. Une bonne nouvelle de plus pour Marine Le Pen, qui ne cesse de progresser dans les différents sondages.
Signe que la cote de popularité est mesurée à travers ce « beer test », la dernière marche du podium est occupée par Gabriel Attal (34%). L’omniprésent ministre de l’Éducation nationale a devancé plusieurs fois Édouard Philippe ces dernières semaines dans les sondages, que ce soit en octobre dernier ou plus récemment en décembre.
La médaille en chocolat revient à Emmanuel Macron, quatrième de ce classement. 28% des Français ont envie de partager une bière avec le président de la République. La chute est lourde: 9 points de moins que l’année précédente. 2017, année de la première des deux victoires du chef de l’État à une élection présidentielle semble bien loin. Il avait terminé très largement en tête du classement avec 44% d’opinions favorables.
Ce n’est pas faute pour Emmanuel Macron d’avoir démontré récemment ses prédispositions, en s’enfilant une bière « cul-sec » aux côtés des Bleus après leur victoire contre la Nouvelle-Zélande en Coupe du monde de Rugby en septembre. Soit, trois mois après avoir fait de même pour célébrer la victoire du Stade Toulousain en Top 14.
Nette avance d’Attal face à Darmanin
Le sondage s’intéresse également aux rapports de force avec un « match des personnalités ». À droite, Édouard Philippe (37%) relègue loin derrière Laurent Wauquiez, candidat putatif du parti Les Républicains pour 2027 (11%), même si les deux ne s’inscrivent pas vraiment dans le même camp, l’un soutenant la majorité quand l’autre s’y oppose. Du côté de l’extrême droite, Marine Le Pen (27%) plie le match face à sa nièce Marion Maréchal (16%), vice présidente exécutive du parti d’Éric Zemmour et tête de liste pour les prochaines européennes en 2024.
Au sein du gouvernement, Gérald Darmanin, mis en difficulté sur la loi immigration récemment, risque de faire la soupe à la grimace. Opposé à Gabriel Attal, il est celui qui resiste le moin bien parmi les différents perdants des duels. Avec 33% des votes, son homologue rue de Grenelle prend largement les devants, l’ex-maire de Tourcoing réunissant seulement 9%. Ironique pour celui qui entend répondre aux préoccupations des classes populaires, au point de préconiser en 2019 à Emmanuel Macron de s’entourer de davantage de « gens qui boivent de la bière ou mangent avec les doits ».
À gauche, une première joute oppose François Ruffin à Jean-Luc Mélenchon. Le député picard, qui cultive une stratégie différente de celle de la direction de LFI, devance le leader insoumis (12%) avec 22%.
Dernier match: Sandrine Rousseau-Fabien Roussel, deux personnalités politiques qui s’opposent régulièrement à travers les médias. Le secrétaire national du Parti communiste, qui avait défendu Emmanuel Macron après son « cul sec » en Top 14 à l’inverse de Sandrine Rousseau, devance largement cette dernière (8%) avec 24% des suffrages.
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