[ad_1]
Le Programme national pour la rénovation urbaine a permis d’accroître la mixité sociale.
La politique de démolition et de reconstruction initiée en 2003 pour améliorer la vie des quartiers défavorisés et accroître la mixité sociale a fait reculer de 17% la part des ménages très pauvres au profit de ménages de niveau de vie modeste et moyen, révèle mercredi France Stratégie. Vingt ans après sa création, l’Agence nationale pour la rénovation urbaine (Anru), qui pilote cette politique initiée par la loi Borloo, du nom de l’ancien ministre délégué à la Ville, a bien changé la sociologie des quartiers ciblés, indique la note d’analyse de France Stratégie.
Le Programme national pour la rénovation urbaine (PNRU), qui s’est achevé en 2021, visait à restructurer les quartiers socialement défavorisés classés « Zones urbaines sensibles » (ZUS) à travers des opérations lourdes sur l’habitat, dans un objectif de mixité sociale et de développement durable. Pour réaliser leur étude, les auteurs se sont appuyés sur le fichier des logements à l’échelle communale et sur les sections cadastrales, en comparant 497 quartiers ZUS avec un groupe contrôle de 240 quartiers aux caractéristiques similaires mais non rénovés.
Diminution de la part des logements sociaux
Le PNRU a eu un « impact causal significatif à la fois sur l’offre de logements et sur le peuplement des quartiers ciblés », notamment dans les quartiers « où les opérations de démolition ont été les plus intenses », analyse France Stratégie tout en soulignant que ces derniers sont en moyenne « nettement moins peuplés ».
Cet impact se traduit « par une diminution de la part des logements sociaux, initialement prépondérante, et par une réduction de la part des ménages les plus pauvres ». Cette dernière s’est faite « essentiellement au profit d’un accroissement de la part de ménages de niveau de vie modeste à moyen ».
Ainsi, dans « le quart des quartiers où les démolitions ont été les plus intenses, qui accueillent 6,5% de la population de l’ensemble des quartiers rénovés, le PNRU a causé une baisse de 6 points de la part des logements sociaux (-9%), ainsi qu’une baisse de 5 points (-17%) de la part des ménages les plus pauvres ». Cet effet a été causé principalement « par la démolition des logements qui accueillaient le plus de ménages pauvres » ainsi que dans une moindre mesure « par la construction de logements sociaux accueillant des ménages aux profils un peu plus aisés ».
En revanche, dans les trois quarts restants des quartiers ciblés, où les interventions ont été moins intenses, l’impact du PNRU est « quasi nul et n’a pas permis d’empêcher une légère augmentation de la part des ménages les plus pauvres ».
[ad_2]
Source link