[ad_1]
Avec des taux immobiliers en nette progression, obtenir un prêt via son PEL est redevenu une option pertinente pour certains emprunteurs. Mais pas pour tous.
Mis de coté ces dernières années, le plan épargne logement (PEL) commence à prendre sa revanche comme moyen de financer un crédit, son objet initial. Le marché immobilier est confronté depuis plusieurs mois à une remontée rapide des taux d’emprunt. En juillet, le taux moyen a atteint 3,61%, selon les chiffres de l’Observatoire Crédit Logement CSA. Dans le détail, il ressort à 3,52% à 15 ans, 3,73% à 20 ans et 3,89% à 25 ans. Pour rappel, le taux moyen était à 2,35% en décembre dernier.
« Depuis 10 ans, le PEL n’avait plus beaucoup d’intérêt sur son côté crédit », puisque les taux du marché immobilier étaient bas par ailleurs, relève Philippe Crevel, directeur du Cercle de l’épargne, interrogé par l’AFP. A tel point que la vénérable Cour des Comptes estimait en septembre que le PEL était « détourné de l’objectif historique d’accession à la propriété pour devenir un produit d’épargne de long terme ».
Le PEL est un produit hybride: il sert à constituer une épargne destinée à l’achat d’un bien immobilier ou à la réalisation de travaux, puis au financement de ce projet. Il affiche donc deux taux: un premier définissant la rémunération de l’épargne qui y est déposée (1% brut depuis le 1er août 2016 et 2% depuis le 1er janvier 2023) et un second bloquant un taux d’emprunt, de 1,20% supérieur (depuis le 1er février 2015), pour les 15 années à venir. Autrement dit, si vous avez ouvert un PEL entre le 1er août 2016 et le 31 décembre 2022, vous pouvez obtenir un prêt à 2,2% pour acheter un bien immobilier. Pour ceux qui ont ouvert un PEL depuis le 1er janvier 2023 en revanche, c’est moins intéressant. Ces derniers peuvent prétendre dans les prochaines années à un taux à 3,2%.
Au moins 4 ans après l’ouverture
La remontée rapide des taux rend donc de nouveau attractif le taux de crédit adossé aux PEL signés entre août 2016 et décembre 2022, à 2,20%. « Compte-tenu de la remontée des taux, la garantie de pouvoir se financer à 2,20% dans cinq à dix ans est une option intéressante », admettait déjà auprès de l’AFP Pierre-Yves Godard, directeur commercial du Crédit Agricole Nord de France en novembre dernier.
Dans le contexte actuel, le PEL fait ainsi son grand retour. Brice Welti, secrétaire général de la société de gestion des financements et de la garantie de l’accession sociale à la propriété (SGFGAS), explique aux Echos: « Depuis début 2023, les prêts épargne-logement progressent significativement. On reste loin du niveau de l’éco-PTZ et de ses 8000 à 9000 prêts mensuels. Mais on va arriver au millier de prêts par mois, alors que, pendant des années, on tournait à une centaine de prêts mensuels ».
Le PEL est cependant soumis à des règles strictes. Le montant maximum de l’emprunt est de 92.000 euros, et il ne peut se faire qu’au minimum 4 ans après l’ouverture du contrat.
Attention également, dans la majorité des cas, cela ne servira que comme un prêt complémentaire au prêt principal. En effet, le montant de l’emprunt potentiel (ce qu’on appelle les droits à prêt) va dépendre du montant des intérêts bruts acquis sur le PEL (et donc des versements). Ensuite, ce montant va aussi varier en fonction de la durée de remboursement choisie, qui peut être comprise entre 2 et 15 ans. Plus vous remboursez vite, plus vous pouvez emprunter. Et dans tous les cas, cela ne peut pas dépasser 92.000 euros.
Obtenir un prêt via son PEL n’est donc pas nécessairement pertinent pour tous les profils. Mais cela peut valoir le coup de faire les calculs avec votre banquier.
[ad_2]
Source link