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Le président de la République a pris la parole ce mercredi 19 juillet depuis le ministère des Relations avec le Parlement pour évoquer l’année passée et les prochains dossiers qui attendent la majorité.
Une nouvelle prise de parole avant un nouveau gouvernement. Alors qu’un remaniement se profile au sommet de l’exécutif, Emmanuel Macron a pris la parole ce mercredi soir depuis l’hôtel de Clermont qui abrite le ministère chargé des Relations avec le Parlement. Le chef de l’État a souhaité remobiliser les troupes avant la pause estivale, et la rentrée parlementaire.
« Beaucoup de formations politiques avaient une histoire bien plus longue que la nôtre, sur des textes moins difficiles et dans des contextes moins brutaux, se sont toutes divisées. Vous ne l’avez pas fait », a déclaré le président de la République devant des cadres et parlementaires de la majorité.
Cette sortie du président survient après des mois de dissension au sein de la majorité: plusieurs députés de Renaissance, du Modem et d’Horizons ayant notamment fait part de leur opposition à la réforme des retraites, adoptée à l’Assemblée après le recours à l’article 49.3 de la Constitution.
« Cette unité est absolument clé »
Rejetant tout « caporalisme » pour l’unité de la majorité présidentielle, Emmanuel Macron a défendu « la discussion de groupe, le respect, la capacité à s’entendre et à bâtir de la solution collective ».
« L’unité est la clé de la réussite, collective et individuelle. Il n’y a pas de réussite du président de la République, du gouvernement, d’une partie de la majorité parlementaire si on commence à rentrer dans la division », a-t-il poursuivi, « cette unité est absolument clé jusqu’à la fin, et elle est une force ».
Alors qu’un hypothétique accord entre Renaissance et Républicains était encore évoqué il y a quelques semaines avant d’être abandonné, Emmanuel Macron a estimé ce mercredi qu’il était « une bonne chose si la vie parlementaire, dans les prochains mois, se restructure pour ce qui est de nos oppositions ».
« Ça ne doit pas se faire en faisant ressurgir des divergences. C’est contraire au projet initial et c’est une formidable recette pour tout perdre », a-t-il ajouté.
Planification écologique et immigration
Au-delà des appels à l’unité, Emmanuel Macron a plaidé pour le « dépassement politique » pour porter « des réformes d’efficacité économique […] et en même temps la force d’un projet social que d’aucuns n’avaient pas fait alors qu’ils sortaient du gouvernement ».
« Nous allons devoir continuer à le faire notamment sur les textes financiers, sur la planification écologique qui nous attend », a encore déclaré le président, « la question écologique est une question de recomposition politique ».
Autre sujet qui attend la majorité à la rentrée: le projet de loi sur l’immigration. « On ne doit absolument pas tomber dans les divisions sur ce sujet », a prévenu Emmanuel Macron.
« On ne peut pas laisser ce sujet aux oppositions sinon on laissera les extrêmes se nourrir », a encore averti le chef de l’État qui ne veut pas d' »un débat avec d’un côté ceux qui nient l’existence même du problème ou de l’autre veut l’instrumentaliser parce que nous n’aurions pas pu y répondre ».
« Sur l’immigration et la planification écologique nous aurons à bâtir une ligne politique claire, rassembleuse, qui permet d’agréger autour de nous toutes les forces de bonne volonté politique, économique et sociale pour construire un projet d’avenir », a enfin conclu Emmanuel Macron. « Nous devons avoir de l’audace, de l’innovation pour répondre aux défis du pays sans tomber dans la facilité ».
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