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Après une pause en juin, la banque centrale américaine a relevé d’un quart de point son principal taux directeur, à 5,50%. Sans exclure une nouvelle hausse en septembre.
La banque centrale américaine a renoué mercredi avec les hausses de taux, après une pause en juin, mais a laissé toutes les options ouvertes pour la suite, martelant que l’inflation a certes ralenti mais reste bien supérieure à son objectif.
Le principal taux directeur de la Fed, relevé d’un quart de point de pourcentage, se situe désormais dans la fourchette de 5,25 à 5,50%, le niveau le plus élevé depuis janvier 2001. La décision a été prise à l’unanimité des 11 membres votants du comité de politique monétaire (FOMC). Cette nouvelle hausse va faire encore grimper les taux d’intérêt des crédits contractés par les ménages et les entreprises.
Une nouvelle hausse possible en septembre
Il s’agit de la 11e depuis mars 2022, et les responsables de la Fed n’ont cependant pas précisé, dans leur communiqué, s’ils pensent continuer ou non à relever les taux dans les mois à venir. « Le comité continuera à évaluer les informations supplémentaires et leur implication pour la politique monétaire », y a simplement indiqué l’institution.
Et lors de sa conférence de presse le président de la Fed, Jerome Powell, s’est bien gardé de s’avancer sur une hypothèse ou une autre: « Je dirais qu’il est possible que nous relevions à nouveau les taux lors de la réunion de septembre si les données le justifient. Et je dirais aussi qu’il est possible que nous choisissions de rester au même niveau lors de cette réunion ».
« Nous allons procéder à des évaluations minutieuses, comme je l’ai dit, réunion par réunion », a-t-il ajouté, soulignant que la politique monétaire de la Fed est désormais considérée comme « restrictive et exerce une pression à la baisse sur l’activité économique et l’inflation ».
« Long chemin »
Néanmoins, la politique monétaire de la banque centrale porte ses fruits: l’inflation est tombée en juin à son plus bas niveau depuis mars 2021, à 3% sur un an, selon l’indice CPI. Mais Jerome Powell a martelé que cette hausse des prix reste « bien supérieure » à l’objectif de 2% de la Réserve fédérale, et qu’il reste « un long chemin à faire » avant d’y parvenir.
D’autant plus que l’inflation sous-jacente, c’est-à-dire hors prix de l’alimentation et de l’énergie, est toujours de 4,8% sur un an. Les prix des logements, notamment, continuent de grimper. « Nous pensons, et la plupart des économistes pensent, que l’inflation sous-jacente est un meilleur signal de la direction que prend l’inflation. (…) Nous voudrions donc que l’inflation sous-jacente diminue », a détaillé Jerome Powell. La Fed privilégie cependant une autre mesure, l’indice PCE, dont les données pour juin seront publiées vendredi.
« Equilibre entre les deux risques »
Lors de la réunion de juin, la majorité des responsables de la Fed s’étaient montrée favorable à faire grimper les taux jusqu’à 5,50-5,75%, soit encore une hausse après celle de mercredi. Les taux étaient, jusqu’en mars 2022 et depuis le début de la pandémie, à zéro, pour stimuler l’activité économique par la consommation, mais la banque centrale américaine a ensuite progressivement renchéri le coût du crédit face à une inflation au plus haut depuis 40 ans.
Et à trop resserrer, c’est la récession qui menace. Un scénario, cependant, que les économistes de la Fed n’anticipent désormais plus, car l’économie se montre très résiliente, a précisé Jerome Powell. Le patron de la Réserve fédérale a toutefois fait état d’un « équilibre entre les deux risques. Le risque d’en faire trop ou pas assez », entre inflation et récession, et « nous arrivons à un point où il y a vraiment des risques des deux côtés ». La croissance du PIB (produit intérieur brut) américain au deuxième trimestre sera publiée jeudi matin, au lendemain de la réunion de la Fed. Une croissance de 2% en rythme annualisé est attendue, comme au premier trimestre.
Les prochains chiffres de l’inflation, mais aussi de l’emploi ou encore de la croissance, seront décisifs. Le Fonds monétaire international (FMI), qui a publié mardi ses prévisions actualisées, anticipe une croissance de 1,8% cette année aux Etats-Unis. La Banque centrale européenne (BCE), qui se réunira jeudi, un jour après la Fed, semble elle aussi déterminée à continuer à relever ses taux.
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