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Publié le 10 oct. 2023 à 18:19Mis à jour le 10 oct. 2023 à 18:28
Le Liban-Sud se prépare à toute éventualité face au risque d’ouverture d’un nouveau front entre Israël et le Hezbollah, allié du Hamas palestinien. « Nous avons constitué des stocks d’équipements médicaux, d’oxygène et de fuel pour faire fonctionner les générateurs », explique le directeur de l’hôpital gouvernemental de Nabatié, à moins de 20 kilomètres de la frontière avec Israël. « Pour l’instant la vie continue normalement ; j’espère que les choses ne vont pas dégénérer mais mieux vaut se préparer. »
Quelques jours après le terrible assaut du Hamas en Israël, au pouvoir dans la bande de Gaza, la frontière plus au nord entre le Liban et Israël a connu lundi son plus fort regain de tension depuis la dernière guerre entre les deux pays en 2006 , malgré un retour au calme relatif mardi.
Trois morts
Des bombardements israéliens ont fait trois morts dans les rangs du Hezbollah. La milice chiite a répliqué en visant deux casernes israéliennes. Israël avait par ailleurs précédemment annoncé l’exécution de « plusieurs suspects armés » ayant pénétré sur son territoire depuis le sud du Liban. Une opération revendiquée par le Djihad islamique palestinien.
« Nous sommes très inquiets que le Hezbollah prenne la mauvaise décision et choisisse d’ouvrir un deuxième front dans ce conflit », a déclaré dans la nuit de lundi à mardi un haut responsable américain de la Défense. Les Etats-Unis ont ordonné le déploiement en Méditerranée orientale du groupe aéronaval du porte-avions « USS Gerald Ford », le plus gros navire de guerre au monde.
Les habitants du nord d’Israël ont reçu instruction de se réfugier dans les abris, selon le quotidien israélien « Haaretz ». Côté libanais, certains ont pris la route vers le Nord.
Hezbollah et Iran
Si Israël envahit Gaza, « le Hezbollah et l’Iran ne pourront pas se permettre d’observer de loin la perte de leur partenaire palestinien », commente Firas Maksad, chercheur au Middle East Institute à Washington, sur la plateforme « X » (anciennement Twitter).
Mais ni Israël, déjà empêtré sur un premier front avec le Hamas, ni le Hezbollah, milice armée mais aussi parti politique dans un pays plongé depuis quatre ans dans une grave crise économique, dont la population reste encore marquée par le souvenir douloureux de 2006, n’ont pour l’instant intérêt à une véritable confrontation.
Quelque 1.200 morts ont été recensés côté libanais, principalement des civils, et 160 côté israélien, pour la plupart militaires, durant les 33 jours de conflit en 2006. De nombreuses infrastructures ont également été détruites côté libanais.
« Je sais exactement ce que l’on ressent lorsqu’on est laissé sans électricité, ni nourriture, sans fuel », se souvient Doha Sabbagh, en référence au siège complet contre Gaza annoncé lundi par le ministre israélien de la Défense. Sur place au sud du Liban il y a seize ans, cette habitante de Nabatié ne veut pas revivre ce drame. « Mais si un conflit éclate malgré tout, je resterai pour défendre ma maison ».
Le gouvernement démissionnaire libanais de Najib Mikati assiste quant à lui impuissant à la précipitation des événements. Le conseil des ministres se réunira jeudi pour la première fois seulement depuis le lancement de l’opération du Hamas.
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