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Publié le 1 nov. 2023 à 15:52
Mike Johnson entre dans le vif du sujet. Une semaine après son élection surprise à la présidence de la Chambre des représentants, le député de Louisiane a mis sur la table un plan d’aide pour Israël, qui devrait être discuté dès ce jeudi en séance. Sur le papier, le projet prévoit, comme le demandait la Maison Blanche, de débloquer quelque 14 milliards de dollars d’aide à Israël, pour soutenir le pays dans sa guerre contre le Hamas.
Mais la stratégie de Mike Johnson est vertement critiquée. Le « speaker » souhaite ainsi financer le soutien à Israël en supprimant les crédits qui devaient aider l’IRS, l’administration fiscale, à renforcer les contrôles fiscaux sur les hauts revenus. « Il est dans notre intérêt national de soutenir Israël et de protéger les innocents qui s’y trouvent, et c’est un besoin plus immédiat que celui des agents du fisc », a plaidé Mike Johnson.
L’envoi de fonds d’urgence est d’ordinaire adopté sans l’obligation de mettre en face une mesure de financement. Et la mesure creuserait en réalité le déficit budgétaire, en privant l’Etat fédéral de recettes, pointent les démocrates. « Le prix à payer pour aider Israël […] est de permettre aux riches Américains de frauder le fisc plus facilement », a ainsi fustigé le chef de file démocrate au Sénat, Chuck Schumer.
Veto de la Maison Blanche
La Maison Blanche a prévenu que Joe Biden mettrait son veto à un tel projet. Le plan « ne répond pas à l’urgence du moment en creusant nos divisions et en érodant gravement le soutien bipartisan historique à la sécurité d’Israël », a ainsi jugé mardi soir l’Office budgétaire de l’administration (OMB).
Car le plan de Mike Johnson ne traite en outre que le dossier israélien, alors que la Maison Blanche veut la coupler avec le vote d’un nouveau paquet de soutien à l’Ukraine. Joe Biden a demandé au Congrès de voter une nouvelle aide de plus de 60 milliards de dollars à Kiev , dont la moitié sous forme d’équipements militaires.
Les démocrates ont le soutien du chef de file de la minorité républicaine au Sénat, Mitch McConnell, qui juge lui aussi que les deux dossiers doivent avancer en parallèle. « Les menaces qui pèsent sur l’Amérique et ses alliés sont sérieuses et interdépendantes », a-t-il ainsi jugé, mardi.
« Si nous ignorons ce fait, nous le faisons à nos risques et périls », a-t-il prévenu, pointant notamment les leçons qu’en tireraient la Russie et même la Chine envers Taïwan. En découplant l’aide à Israël et à l’Ukraine, Mike Johnson répond de son côté à la part croissante des républicains de l’aile droite du parti, qui rechigne à verser de nouveaux fonds à l’Ukraine.
« A nos risques et périls »
Le nouveau « speaker » voit aussi se rapprocher à grands pas une échéance budgétaire cruciale. Le 17 novembre, l’accord d’urgence qui avait été trouvé fin septembre pour continuer à financer l’Etat fédéral (l’exercice fiscal 2024 a débuté le 1er octobre), arrive à expiration. Mike Johnson est ouvert à prolonger ce délai jusqu’
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