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Publié le 8 juil. 2023 à 11:37
Des forêts dévastées, des rejets records de carbone, Montréal dans un brouillard jaune de pollution… depuis le mois de mai, le Canada est en proie à d’immenses incendies qui n’en finissent pas de se répandre. En tout, 8,4 millions d’hectares de terres ont brûlé, une superficie qui correspond à celle de l’Autriche. Il n’y avait rien eu de tel au Canada depuis 1995, où plus de 7,37 millions d’hectares étaient partis en fumée.
Au-delà des impacts écologiques et sanitaires, la situation climatique frappe durement l’économie, dépeint le « New York Times ». Parmi les premières conséquences, les interruptions de travail arrivent en tête. Le quotidien new-yorkais cite l’exemple des scieries, dont certaines ont été mises à l’arrêt face à l’ampleur des feux. Une vraie perte économique pour le secteur, qui fait travailler plus de 32.000 personnes au Canada.
Tourisme et assurance
En plein coeur de l’été, le secteur du tourisme subit également de lourdes répercussions. C’est le cas à Tofino, petit village de pêcheurs au large de l’île de Vancouver connu pour être un point d’observation des baleines. Sa fréquentation a chuté depuis le mois de mai. « Le taux d’occupation de l’hôtel est passé de 85 % à 20 % au cours du mois de juin », déplore, dans le « New York Times », Sabrina Donovan, directrice générale de l’hôtel Pacific Sands Beach Resort.
Face aux annulations et autres imprévus, les assureurs sont plus que jamais en alerte. Alors qu’en 2009, les pertes liées aux sinistres avoisinaient les 450 millions de dollars canadiens par an (310 millions d’euros), elles dépassent aujourd’hui les 2 milliards (1,4 milliard d’euros). Des chiffres qui inquiètent le cabinet Oxford Economics. Selon ses estimations, ces incendies impacteraient la croissance canadienne de 0,3 à 0,6 point de pourcentage au troisième trimestre 2023.
Long terme
Une annonce qui fait craindre des récessions à l’avenir, d’autant plus que le pays fait partie de ceux en première ligne face aux changements climatiques. Selon une étude de l’Institut canadien du climat, le Canada se réchauffe deux fois plus vite que le reste de la planète. Cette dernière décennie, il a notamment fait face aux inondations de Calgary en 2013, l’incendie de la ville pétrolière de Fort McMurray en 2016 ou encore l a vague de chaleur à Vancouver en 2021, avec des températures avoisinant les 47,9 degrés Celsius.
Au-delà des incendies actuels, ces aléas climatiques qui risquent de se multiplier vont affecter l’économie du pays sur le long terme. Interrogé par le « New York Times », Dave Sawyer, économiste à l’Institut canadien du climat, estime à 25 milliards de dollars canadiens (17 milliards d’euros) les coûts liés au climat. Des conséquences sont également à attendre sur le marché du travail. D’ici à 2050, 500.000 emplois pourraient être menacés à cause de la chaleur excessive, qui rend plus difficile la productivité au travail.
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