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Publié le 25 nov. 2023 à 12:57Mis à jour le 25 nov. 2023 à 19:04
« Je ne veux plus entendre parler de ces débilités, si vous continuez à m’en parler, vous passerez en cour martiale » : c’est ainsi qu’un commandant à rabrouer une officier d’une unité d’élite qui l’avait alerté sur les préparatifs d’une opération d’envergure que préparait le Hamas des mois avant le 7 octobre.
Mieux encore : la télévision publique israélienne a révélé que les services de renseignements de l’armée ont mis la main, quelques mois avant le 7 octobre, sur un manuel du Hamas. Celui-ci détaillait par le menu la tactique à utiliser pour prendre le contrôle des postes de l’armée israélienne autour de la bande de Gaza, pr évoyait de tuer des civils et de capturer des otages, donnait des consignes sur la manière d’utiliser des camionnettes, des motos, des tracteurs pour forcer la clôture de sécurité, ainsi que sur le mode d’emploi des roquettes anti chars et des obus de mortiers, ainsi que des parapentes.
Autant de directives qui ont été scrupuleusement suivies par les commandos du Hamas. Les islamistes se sont également livrés à une opération d’intoxication psychologique en se provoquant des escarmouches à la frontière afin de faire croire qu’ils se contenteraient de ce genre d’opérations limitées.
De multiples alertes ignorées
Des soldates vigiles, qui contrôlaient les images des caméras de surveillance disséminées autour de la ligne frontière, avaient pourtant fait état de signes suspects. Elles avaient même alerté sur le fait que des commandos du Hamas répétaient des prises d’otages sous la direction d’un haut responsable identifié grâce à la reconnaissance faciale. Mais leurs supérieurs avaient estimé qu’elles avaient tendance à laisser libre cours à leur « imagination ».
Une officier de l’unité 8200 spécialisée dans les renseignements électromagnétiques et le décryptage de codes, avait également repéré des exercices d’entraînements inhabituels par leur ampleur près de la frontière trois mois avant le 7 octobre. Ses supérieurs ont préféré ne pas l’écouter en lui conseillant de se calmer faute de quoi elle serait sanctionnée.
Le rappel de la guerre de Kippour
Les responsables de l’armée ont traité toutes ces informations par-dessus la jambe, estimant que le Hamas ne disposait pas des forces nécessaires pour mener une offensive d’envergure face à la force de dissuasion d’Israël.
Cette surdité n’a pas manqué de rappeler à de nombreux Israéliens un précédent échec de Tsahal. Lors de la guerre de Kippour en octobre 1973 l’armée israélienne avait été prise de court par les forces égyptiennes et syriennes bien que les militaires israéliens disposaient de renseignements sur l’imminence de cette attaque grâce notamment à un espion haut placé, en l’occurrence le gendre de Gamal Abdel Nasser, le président égyptien. Tsahal avait ensuite pris le dessus, mais au prix de très lourdes pertes.
Interrogé le porte-parole de l’armée a préféré jouer la montre en expliquant que la priorité était d’éradiquer le Hamas. « Après la guerre, a-t-il assuré, il y aura une enquête détaillée et en profondeur ». D’ores et déjà les responsables de l’état-major du Shin Beth, le service de sécurité chargé de la lutte anti-terroriste ont admis leur responsabilité ce qui n’est pas été encore le cas du Premier ministre Benyamin Netanyahou.
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