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L’assemblage des vidéos montrant les attaques de l’organisation terroriste le 7 octobre dernier va être diffusé au Palais-Bourbon le 14 novembre.
Une plongée dans l’horreur. Après la Knesset, des ambassadeurs et des journalistes, ce sera au tour de députés de pouvoir regarder le film des attaques terroristes du Hamas le 14 novembre prochain à l’Assemblée nationale, selon des informations du Figaro confirmées par BFMTV.com.
Cette vidéo d’une durée de 43 minutes, qui ne contient aucun commentaire, a été réalisée à partir de centaines d’heures d’images récupérées auprès de terroristes arrêtés par l’armée israélienne ou abattus. Des images ont également été collectées auprès de caméras de surveillance ou encore dans les smartphones des survivants des attaques.
Une projection accessible à 120 députés
Cette projection sera organisée à l’initiative du député Renaissance Mathieu Lefèvre, président du groupe d’amitié France-Israël. Ce proche de Gérald Darmanin, qui a reçu les familles des otages Français au Palais-Bourbon, a fait partie des parlementaires qui se sont rendus à Tel-Aviv aux côtés de Yaël Braun-Pivet fin octobre.
« C’est indispensable pour lutter contre l’oubli de la barabarie islamiste. Rien ne serait pire que d’oublier ce qui s’est passé. Les parlementaires, comme les journalistes, doivent pouvoir témoigner de l’indicible », nous explique l’élu macroniste.
Seuls les quelque 120 membres du groupe d’amitié pourront prendre place dans la salle de projection du Palais-Bourbon, soit près de 20% des députés.
Parmi ceux-ci, on compte notamment Aymeric Caron (La France insoumise), Sébastien Chenu (Rassemblement national) ou encore Meyer Habib (Les Républicains), un très proche de Benjamin Netanyahu.
Des scènes d’une barbarie insoutenable
Les smartphones devront être laissés aux vestiaires pour éviter tout enregistrement. Toutes les personnes qui ont pour l’instant visionné ce film ont également signé une décharge demandant à « préserver la vie privée ainsi que la dignité des victimes ».
De l’avis des journalistes qui ont pu assister au visionnage de ce montage, dont l’un de nos reporters, les images sont d’une violence quasi insoutenable. Des pyramides de corps couverts de sang, des cadavres brûlés, des gens fuyant dans le désert… En tout, le film montre 138 morts, sur un total de 1.100 civils et 300 soldats tués côté israélien.
Dans d’autres extraits de ce condensé d’horreur, on aperçoit des terroristes s’acharner pour essayer de décapiter un homme ou encore un membre du Hamas appelant sa famille pour se féliciter d’avoir « tué dix juifs ».
Bataille de communication
Le porte-parole de l’armée israélienne Daniel Hagari a justifié ce visionnage en mettant en avant le fait que l’État hébreu « se battait contre la barbarie » tout en excluant que ce film soit diffusé auprès des soldats ou du grand public.
La diffusion de ce montage s’inscrit dans une bataille des images entre le Hamas et Israël. Le groupe terroriste multiplie les vidéos de propagande sur les réseaux sociaux, montrant régulièrement des scènes de désolation dans le territoire palestinien, pilonné sans relâche par l’armée israélienne depuis les attaques du 7 octobre et soumis à « un siège complet » depuis plus d’un mois.
Le Hamas a affirmé jeudi que 10.569 personnes étaient mortes sur son territoire, dont 4.324 enfants.
Tsahal, l’armée israélienne, affiche, elle, les résultats de ses opérations. Elle a récemment diffusé des images de tirs aériens à Jebalya, l’un des camps de réfugiés de Gaza, souvent considéré comme l’un des QG des chefs du Hamas à Gaza.
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