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Sur BFM Business, Josef Aschbacher, Directeur général de l’ESA revient sur la compétition avec Elon Musk et sur les cartes que l’Europe a en main dans le domaine des lanceurs spatiaux.
L’ouverture du salon du Bourget après quatre années d’absence pour cause de covid remet en exergue la compétition entre l’américain SpaceX et l’ESA (agence spatiale européenne) dans le marché des lanceurs.
Sur BFM Business, Josef Aschbacher, directeur général de l’agence reconnaît que « nous avons Elon Musk et SpaceX, d’un côté, qui apportent une nouvelle réalité sur la table, que nous n’avions pas il y a dix ans. Et maintenant, nous devons vraiment faire face à cela. Ce qui est certain, c’est que ce que nous voyons réellement chaque semaine, ce sont les lancements de SpaceX avec le Falcon 9. Et c’est une nouvelle réalité à laquelle nous sommes confrontés. Et c’est quelque chose que nous en Europe, en France et dans les États membres européens, devons prendre très au sérieux ».
Mais le responsable assure que l’Europe a des cartes en main. Avec Ariane 6 ou encore Vega C.
« Nous devons rattraper notre retard »
Et de poursuivre: « Nous devons rattraper notre retard ou nous devons changer radicalement notre façon de travailler. Nous traversons actuellement une crise dans les lanceurs. Je l’ai dit à plusieurs reprises, nous ne sommes pas en position de force en ce moment et nous devons changer cela »
Avec quelle feuille de route? « Ce que nous devons faire dans le domaine des lanceurs est en réalité relativement simple. Nous devons entreprendre trois étapes. La première, bien sûr, est de renforcer le développement d’Ariane 6. Nous devons lancer Ariane 6 aussi rapidement que possible ».
Quand? La question reste posée « car nous sommes en train de passer par un test très critique en ce moment. En ce moment signifie que dans les prochains mois, nous saurons en septembre quel sera le résultat de ces tests. Nous avons encore des problèmes techniques à résoudre, notamment avec le logiciel de vol, sur lequel nous travaillons pour combiner les tests en vol. Il y a donc certains éléments techniques que nous devons surmonter et nous le faisons cet été ».
Vega C de retour fin juin?
Concernant le retour en vol de Vega C, Josef Aschbacher rappelle que « nous avons eu un accident avec Vega en décembre dernier. Nous connaissons parfaitement la cause du problème. Nous l’avons maintenant corrigée et nous allons maintenant procéder aux tests pour nous assurer que nous pouvons revenir en toute sécurité au vol de Vega C. Nous visons la fin de cette année. Nous avons un test très important qui se profile à la fin du mois de juin, un test de tir à chaud en Sardaigne. Et si celui-ci est concluant, alors nous sommes dans les temps pour un lancement à la fin de juin ».
Enfin, du côté des très stratégiques microlanceurs, « plusieurs, y compris en France, mais aussi dans d’autres pays sont en cours de construction en ce moment. Bien sûr, nous devons passer par un processus d’évaluation technique, et si cela est garanti, oui, alors ces nouveaux lancements prendront vie, arriveront sur la rampe de lancement.J’espère d’ici l’année prochaine ou l’année suivante. Et c’est un nouveau segment qui n’existait pas dans le passé et qui mérite d’être mentionné, sans aucun doute mérite d’être développé davantage » souligne le responsable.
Reste la question commerciale. Josef Aschbacher l’assure: « nous avons beaucoup de contrats signés pour les lancements et également pour Vega C, et je pense que c’est une bonne nouvelle. Nous avons les contrats, nous avons les opportunités de lancement. Mais maintenant, bien sûr, nous devons fournir le lanceur pour que cela se réalise. Mais oui, de ce point de vue, les clients comptent sur nous. Ils font confiance au lanceur. Ariane 6 sera un lanceur fantastique. On a les contrats, des contrats signés par Arianespace, l’agence ou l’entité qui signe ou commercialise ce lanceur et le fournit en tant qu’entité opérationnelle, et oui. Nous avons des contrats signés ».
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