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La dévaluation d’un peso qui était considéré comme notoirement sous-évalué, à un peu moins de 400 pour un dollar, fait partie d’une série de mesures « d’urgence » annoncées par le ministre de l’Economie Luis Caputo.
Le gouvernement argentin du président ultralibéral Javier Milei, investi dimanche, a annoncé mardi une forte dévaluation de plus de 50% du peso, la monnaie nationale, passant à 800 pesos pour un dollar, pour stabiliser l’économie en proie à une inflation et un endettement chroniques.
La dévaluation, vouée à relever le pouvoir d’achat, fait partie d’une série de mesures « d’urgence » annoncées par le ministre de l’Economie Luis Caputo, dont une réduction des subventions publiques à l’énergie et aux transports.
« La genèse de nos problèmes a toujours été budgétaire », a affirmé Luis Caputo, estimant que pour la première fois, en votant à une large majorité pour Javier Milei, les Argentins ont montré qu’ils comprenaient « qu’il n’y a pas d’argent ».
Des mesures « d’urgence »
Le ministre de l’Economie a assuré que le gouvernement va maintenir des programmes sociaux d’aide à l’accès à l’emploi et « renforcer les politiques sociales pour ceux qui en ont besoin, sans intermédiaires », a-t-il insisté, a l’image des « cartes alimentaires » (bons d’achat pour les plus démunis).
Le président Milei avait indiqué dans son discours d’investiture dimanche que « la situation allait empirer à court terme » avant que l’économie, la 3e d’Amérique latine, ne recueille le fruit de l’austérité budgétaire, en maîtrisant une inflation chronique, actuellement à 143% sur un an.
Le ministre Caputo a également annoncé, dans un souci d’austérité budgétaire, que l’Etat « ne va plus présenter d’offres » pour des chantiers publics, et annuler les contrats passés « qui n’ont pas déjà commencé ».
« Les chantiers d’infrastructure en Argentine seront réalisés par le secteur privé, car l’Etat n’a ni argent ni financement pour les mener à bien » a-t-il expliqué.
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