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(BFM Bourse) – Le groupe vietnamien a connu une première séance ahurissante avant de retomber mercredi. Mais à plus de 70 milliards de dollars, la capitalisation boursière de l’entreprise dépasse celles de la plupart des grands noms du secteur à l’exception de Tesla ou encore Porsche.
C’est assurément la grande introduction en Bourse de ce mois d’août: le constructeur automobile vietnamien VinFast, spécialisé dans les véhicules électriques.
Le groupe a effectué mardi ses débuts sur le Nasdaq via une fusion avec un SPAC, une coquille vide cotée dont le but est de racheter une société pour faciliter son introduction en Bourse en profitant d’un cadre réglementaire plus souple.
L’action a clôturé mardi à 37,06 dollars, soit un bond de 68% par rapport au cours d’ouverture de 22 dollars. Le titre a ensuite abandonné 18,75% mercredi, pâtissant comme l’ensemble des groupes de technologies – auxquels sont parfois associés les spécialistes des véhicules électriques – de la hausse des taux obligataire, elle-même déclenchée par le compte-rendu de la dernière réunion de la Réserve fédérale (Fed).
Néanmoins, la capitalisation boursière de Vinfast se maintient à un niveau relativement impressionnant de 72,7 milliards de dollars selon investing.com.
Un flottant limité
Ce qui permet au groupe vietnamien d’éclipser les grands groupes automobiles américains, tels que GM (48 milliards de dollars), Ford (46 milliards de dollars) ou encore Stellantis (58 milliards).
En réalité, seule une poignée de constructeurs se situe actuellement devant VinFast: Tesla, évidemment, avec ses quelque 739 milliards de dollars, mais aussi le chinois BYD (93 milliards de dollars), ainsi que les groupes de luxe/premium Porsche (94 milliards d’euros soit 102 milliards de dollars) et Mercedes Benz (73 milliards d’euros soit 79 milliards de dollars) ainsi que le groupe japonais Toyota (224 milliards de dollars).
Rappelons néanmoins qu’avec 1,3 million d’actions en circulation, d’après Bloomberg, VinFast reste une société avec un flottant très limité ce qui se traduit par une volatilité boursière très importante. Selon Bloomberg, Pham Nhat Vuong, le Vietnamien le plus riche au monde, possède 99% du capital de l’entreprise, grâce en partie à des actions détenues par sa femme ainsi que via son groupe Vingroup. Autrement dit, les investisseurs ont très peu accès au capital de la société.
Tout ceci alors que VinFast, créé en 2017, n’a pas réalisé de bénéfice jusqu’à présent, d’après CNBC.
D’après le Wall Street Journal, VinFast a vendu 11.300 véhicules électriques sur les six premiers mois de l’année, pour l’essentiel au Vietnam, et vise un chiffre de 50.000 pour l’ensemble de 2023.
Le groupe espère se faire une place au soleil aux Etats-Unis via des prix moins chers que Tesla. Il construit dans cette optique une usine en Caroline du Nord dont devraient sortir 150.000 véhicules par an à compter de 2025.
Un destin difficile pour les constructeurs électriques qui ont fusionné avec des SPAC
Les premières livraisons de ses véhicules électriques aux Etats-Unis avaient toutefois dû être reportées en début d’année en raison d’une mise à jour logicielle.
« Les ambitions américaines de VinFast sont agressives pour une entreprise qui ne dispose pas d’une marque reconnue ou d’un produit particulièrement distinctif », estime par ailleurs le Wall Street Journal.
Pour l’heure, d’après les informations de Reuters, le groupe n’avait vendu aux Etats-Unis que 137 exemplaires de son modèle VF8, à fin juillet.
Rappelons que plusieurs constructeurs d’automobiles électriques qui s’étaient introduits à Wall Street via une fusion avec un SPAC ont depuis sombré. Arrivé en Bourse en juillet 2021, Lucid avait débuté à 23,7 dollars, avant de grimper jusqu’à 55 dollars pour tomber désormais à 6,37 dollars. Pour Nikola, qui avait débuté en Bourse en juin 2020, la chute a été encore plus violente. Attaqué par un fonds activiste, Hindenburg, qui l’avait accusé d’avoir menti sur ses technologies et ses performances, le groupe a vu son action passer de 66 dollars en juin 2020 à désormais moins de 2 dollars. Fin 2021, le gendarme américain de la Bourse, la Securities and Exchange Commission (SEC) avait condamné Nikola a une amende de 125 millions de dollars pour avoir trompé les investisseurs.
Julien Marion – ©2023 BFM Bourse
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