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Après l’euphorie de 2022, les recrutements chutent dans le secteur bancaire. « Sur les deux dernières années, on a eu une grosse demande, mais au quatrième trimestre 2023, on a observé une baisse de 25 % des recrutements sur l’Ile-de-France », indique Anthony Negre, responsable du secteur bancaire au sein du cabinet de recrutement Hays, qui distingue cependant des signaux de reprise en 2024.
Pour le consultant, ce trou d’air est lié à la hausse des taux, qui a eu un impact direct sur le crédit immobilier et l’activité des agences. Pour rappel, la production de prêts à l’habitat a plongé de 40 % en France l’an dernier . Certains employés ont d’ailleurs été réaffectés à d’autres activités. Mais différents métiers ont aussi été impactés comme la gestion de patrimoine, avec les fonds immobiliers, ou la gestion d’actifs.
Contexte économique
Anthony Negre ne constate pas un tel recul des recrutements dans l’assurance, mais il ne veut pas être alarmiste. « Globalement, la banque reste un secteur dynamique », dit-il, précisant que les embauches ont souvent lieu durant les trois premiers trimestres de l’année, une fois que les budgets ont été validés. Il est donc possible que les banques aient fait le plein avant la fin de l’année.
Mais les observations de Hays recoupent celles de l’Association pour l’emploi des cadres (Apec) et du leader mondial Michael Page, pour lequel « le contexte économique conjugué à l’inflation […] pousse désormais les entreprises à être plus vigilantes dans leurs recrutements ». Pour l’année 2023, le cabinet a constaté une baisse des recrutements de 15 % dans la banque en France, ce qui correspond à l’une des plus fortes baisses.
« Jusqu’à l’été, la demande était très forte, mais depuis mi-septembre, c’était beaucoup plus au ralenti », explique Renaud Garnier, en charge de la division banque et services financiers pour la France chez Michael Page, qui n’a pas constaté d’amélioration en janvier, contrairement à Anthony Negre. « C’était un coup de frein par rapport à 2022, mais aussi un retour à la normale après des années d’euphorie. »
La fédération bancaire française (FBF), qui représente la profession, dit ne pas avoir d’indice sur les évolutions de 2023, qui feront l’objet d’un rapport en juillet prochain. « Les banques, qui représentent plus de 1,7 % de l’emploi salarié en France, ont recruté près de 50.000 salariés en 2022, un chiffre en augmentation de 21 % sur un an », rappelle un porte-parole. En net, l’emploi du secteur reculait de 0,4 %, à 349.500 personnes.
Une quasi-stabilisation bienvenue, rompant avec l’érosion continue des effectifs d’un secteur qui comptait encore 379.000 salariés il y a dix ans. Digitalisation, mesures d’économies, fermetures d’agences, départs à la retraite, vagues de démissions, concurrence des employeurs d’autres secteurs plus rémunérateurs et plus attrayants comme la tech. Autant de facteurs qui ont pesé, avant d’entraîner un sursaut.
Plans de restructuration
« Les banques font de l’attractivité de leurs métiers un enjeu central dont l’objectif est de mieux faire connaître leurs métiers, mais également le travail dans la banque au quotidien », insiste la FBF, qui rappelle la vocation de la banque – le financement de l’
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