Après les émeutes, le gouvernement « mobilisé pour assurer la sécurité du 14 juillet »

Emmanuel Macron considère que « l’ordre a été rétabli », alors que le retour au calme s’est confirmé dans la nuit de mercredi à jeudi, après plusieurs jours de violences urbaines dans plusieurs villes de France.

À l’approche du 14-Juillet, Darmanin a demande aux préfets d’intensifier la lutte contre le détournement d’articles pyrotechniques

Au total, 448 personnes ont été incarcérées lors des comparutions immédiates liées aux émeutes. Dans le même temps, le policier à l’origine du tir mortel contre le jeune Nahel lors d’un contrôle routier a été maintenu en détention.

Par ailleurs, un homme se trouve depuis vendredi dans le coma à Mont-Saint-Martin, après avoir été touché à la tête. Selon les informations de BFMTV, l’hypothèse d’un tir du Raid est privilégiée.

Merci d’avoir suivi ce direct sur BFMTV.com. Retrouvez dès demain toute l’actualité liée aux émeutes qui ont secoué la France pendant plusieurs jours après la mort du jeune Nahel, 17 ans.

Depuis vendredi 30 juin, un homme de 25 ans se trouve « dans un état » grave », après avoir été touché à la tête lors d’un épisode de violences urbaines à Mont-Saint-Martin.

Selon les informations de BFMTV, l’hypothèse d’un tir du Raid est privilégiée. Pour l’instant, la procureure de la République de Val-de-Briey a ouvert une enquête de flagrance pour « violences volontaires par personne dépositaire de l’autorité publique ». Comme nous l’expliquons ici, elle envisage d’ouvrir une information judiciaire.

Invitée sur BFMTV, la femme politique encartée chez Les Républicain a assuré que les épisodes de violences urbaines ne sont pas terminés. Nadine Morano estime que les « braises » ayant entraîné les émeutes sont encore allumées, bien que les récentes soirées aient été plus apaisées.

« Au moindre truc, ça se soulèvera encore », affirme-t-elle.

À ses yeux, l’immigration ainsi que des peines de justices trop légères sont à blâmer.

Gérald Darmanin a envoyé un télégramme aux préfets ce jeudi leur demandant d’intensifier la lutte contre le détournement d’articles pyrotechniques (feux d’artifice, tirs de mortiers…) contre les forces de l’ordre, d’après des informations de BFMTV.

Les préfectures devront notamment multiplier les opérations de contrôle, prendre des arrêtés d’interdiction des ventes d’articles pyrotechniques à destination des particuliers ou encore surveiller les sites de vente en ligne.

Élisabeth Borne a fait savoir ce vendredi matin que le gouvernement était « très mobilisé pour assurer la sécurité du 13 et du 14 juillet ».

Rien qu’en région parisienne, pas moins d’1,5 tonne de mortiers a été saisie ces derniers jours.

« L’État doit apporter une réponse à la hauteur du chaos que nous avons traversé. Toute tiédeur sera perçue comme de la faiblesse », a jugé Éric Ciotti, le patron des Républicains lors d’une conférence de presse pour « une justice plus ferme ».

Parmi les propositions mises sur la table par le numéro 1 de la droite mais également Olivier Marleix et Bruno Retailleau, le patron des groupes parlementaires, on trouve le doublement des centres éducatifs fermés et l’abaissement de la majorité pénale.

Élisabeth Borne a avancé que le gouvernement était « très mobilisé pour assurer la sécurité des 13 et 14 juillet », avec notamment des « actions préventives » pour stopper les approvisionnements en mortiers d’artifice, en marge de son déplacement à Lisieux.

Plus d’informations ici.

448 personnes impliquées dans les émeutes sont actullement incarcérées sur un total de 3693 gardes à vue.

Ces détentions concernent soit des personnes condamnées à de la prison ferme avec mandat de dépôt, soit des personnes placées en détention provisoire dans l’attente de leur procès.

76% des personnes jugées en comparution immédiate dans le cadre des émeutes ont été placées en détention provisoire, d’après des informations de BFMTV.

Notre article vous explique ici comment se passe la comparution immédiate et pourquoi les peines sont souvent plus sévères.

« Nous avons un problème d’autorité dans la société qui commence par la famille », a lancé Emmanuel Macron en guise d’analyse aux nuits de violences urbaines qui ont émaillé des dizaines de communes ces derniers jours.

« Nous allons construire des décisions profondes dans les prochaines semaines qui vont percoler dans le temps », a jugé le président depuis un déplacement à Pau.

Marine Le Pen et la droite voient dans la question migratoire une explication des émeutes. Emmanuel Macron réfute cette analyse et appelle à « ne pas céder aux facilités du moment ».

Gérald Darmanin a rappelé devant les sénateurs ce mercredi que « 90% » des personnes interpellées étaient de nationalité française, avec « beaucoup de Kevin et de Mathéo en garde à vue ».

Après plusieurs nuits de retour au calme, le président assure que l »ordre a été rétabli » depuis un déplacement à Pau.

Plus d’informations ici.

A la sortie de la chambre de l’instruction de la cour d’appel de Versailles du maintien en détention du policier, auteur du tir qui a tué Nahel, son avocat Me Laurent-Franck Liénard a réagi: « c’est quelqu’un qui toute sa vie a fait respecter la loi. Il ne va pas la violer demain », a estimé l’avocat, qui réclamait son placement sous bracelet électronique.

« Je pense qu’il est moins en sécurité en détention qu’il ne le serait libre sur l’espace public et sous protection policière », a ajouté l’avocat.

« C’est un tsunami dans sa vie (…) il est encore dans la sidération », a expliqué Me Laurent-Franck Liénard, estimant que « cette nouvelle est cauchemardesque pour lui ».

« Il va continuer à se battre, mais est-ce qu’il en aura encore l’énergie ? Est-ce qu’il aura encore envie de se battre ? », a-t-il poursuivi.

En déplacement à Lisieux ce jeudi matin, Élisabeth Borne tente d’arrondir les angles après plusieurs nuits d’émeutes.

« On a besoin de comprendre, prendre le temps du diagnostic, se méfier des clichés », a avancé la Première ministre lors d’une réunion avec des élus locaux.

Sans citer nommément la droite, cette réponse se veut une pique aux LR qui voit dans la question migratoire une explication des émeutes. Gérald Darmanin a rappelé devant les sénateurs ce mercredi que « 90% » des personnes interpellées étaient de nationalité française, avec « beaucoup de Kevin et de Mathéo en garde à vue ».

Le président juge qu’il faudra « travailler sur les causes profondes » liées aux violences urbaines qui ont frappé le pays ces derniers jours.

« Nous avons vécu un moment important dans la vie de la Nation », ces derniers jours, a jugé le président lors d’un déplacement à Pau.

La pression continue de redescendre après plusieurs jours d’émeutes liées à la mort de Nahel à 17 ans lors d’un tir de policier.

Le chef de l’État s’est exprimé sur les violences urbaines à son arrivée à Pau.

« La première réponse, c’est l’ordre, le calme. C’est la concorde », a expliqué le président.

Le policier, auteur du tir qui a tué Nahel, reste en détention. Une audience s’est tenue, ce jeudi matin, à la chambre de l’instruction de la cour d’appel de Versailles, pour décider de sa mise en liberté. Le policier y a assisté en visio depuis sa cellule de la prison de la Santé.

Emmanuel Macron est arrivé ce jeudi matin à Pau pour aller à la rencontre de François Bayrou. Le président devrait ensuite s’exprimer sur le retour au calme après plusieurs nuits d’émeutes.

Une vingtaine d’interpellations ont eu lieu dans la nuit de mercredi à jeudi.

Après avoir été tancé par l’exécutif sur sa réaction aux émeutes liées à la mort de Nahel, La France insoumise riposte.

« C’est la faute de tout le monde sauf du président de la République ! », ironise ainsi la députée Raquel Garrido ce jeudi matin sur Public Sénat.

« Je dis au président, soit les choses sont de son fait et il assume, soit elles ne sont pas de son fait et il démissionne, parce que cela veut dire qu’il ne fait pas son travail », avance encore la parlementaire insoumise.

Invité de BFMTV-RMC Manuel Bompard reconnaît des désaccords avec Fabien Roussel et Olivier Faure, qui ont pris leurs distances avec la position défendue par LFI, après la mort de Nahel.

« Oui, sur ce sujet, j’ai un désaccord avec eux », dit-il.

« Je pense que le président de la République aurait pu aller voir la maman » de Nahel », déclare Manuel Bompard sur BFMTV-RMC. Il « aurait pu montrer que la nation tout entière partageait sa peine, son émotion ».

Comment qualifier les événements de ces derniers jours? « Je parle de révolte, je pense que ça a été une explosion sur quelque chose qui couvait depuis un certain nombre d’années », répond Manuel Bompard sur BFMTV-RMC.

Manuel Bompard juge sur BFMTV-RMC qu’on peut « interroger des effets de système » sur la police. Il cite « une omerta » et des « problèmes de formation ». Cela « ne veut pas dire qu’on remet en cause l’ensemble des personnes qui travaillent dans cette institution », selon lui.

« Oui, on a besoin d’une police dans notre pays, bien évidemment », indique Manuel Bompard sur BFMTV-RMC. » La question, c’est comment on fait en sorte d’avoir une police qui soit véritablement républicaine », dit le coordinateur national de La France insoumise, avant d’avancer plusieurs propositions.

D’abord, la loi de 2017. « Deuxièmement, on décide de dépayser l’ensemble des enquêtes pour violences policières pour que ce ne soit pas les juges qui sont dans le même périmètre géographique que les policiers mis en cause qui s’occupent ensuite de juger leur cas », précise Manuel Bompard.

Enfin, « on met en place une commission vérité et justice » poursuit-il, jugeant que « l’IGPN ne fait pas son travail ».

« Depuis une semaine, on parle de tout sauf de ce qui a été la cause de l’explosion à laquelle on a été confronté », dit Manuel Bompard sur BFMTV-RMC, concernant la mort de Nahel et les émeutes qui s’en sont suivies.

« Si on veut apporter une réponse durable à la problématique qu’on a rencontrée, il faut faire en sorte que ça ne se reproduise pas, il va falloir s’attaquer à cette question », dit le coordinateur national de LFI, qui veut revenir sur la loi de 2017 sur les conditions de l’usage des armes à feu des policiers.

Que répond Manuel Bompard, si on lui dit le mot « police »? « Je dis réforme en profondeur, je dis qui dirige aujourd’hui, je dis peur du gouvernement qui manifestement est incapable d’ouvrir un débat sur la question du rapport entre la police et les citoyens », répond le coordinateur national de LFI sur BFMTV-RMC.

« La France insoumise a choisi de rompre avec la République », estime Marine Le Pen sur France 2. La cheffe des députés RN cite une « mise en cause de la police », des « comportements inadmissibles à l’Assemblée » et une « incitation à la violence ».

Marine Le Pen s’exprime sur la cagnotte lancée par Jean Messiha, ex-porte parole de campagne d’Éric Zemmour pour la famille du policier qui a tué Nahel.

« D’abord, je pense que cette cagnotte est pour la famille du policier qui est aujourd’hui menacée », dit-elle sur France 2, refusant de dire si elle soutient ou non cette initiative.

La triple candidate à la présidentielle défend les forces de l’ordre et déclare: « Je pense que cette cagnotte est une réponse à l’extrême gauche qui passe sa vie à remettre en cause la police ».

Cette cagnotte « je n’ai pas à la soutenir ou pas, elle existe, elle est clôturée aujourd’hui. J’essaie de vous expliquer les raisons pour lesquelles les Français ont participé à cette cagnotte. C’est un soutien exprimé à l’égard des forces de l’ordre ».

Sur France 2, Marine Le Pen juge qu’il y a « évidemment » un lien entre l’immigration et les émeutes. Un lien que n’a pas fait Gérald Darmanin, qui a avancé que 90% des émeutiers » étaient français, pour seulement « 10% » d’étrangers.

« Il ne ment pas mais il sait très bien qu’il y a une ultra majorité de personnes qui ont participé à ces émeutes qui se sentent étrangères ou qui sont d’origines étrangères. C’est le problème de l’assimilation dans notre pays. C’est un échec total. »

Invitée de France 2, Marine Le Pen dénonce « l’impunité totale qui est celle des mineurs ». « C’est une hormone de croissance de la délinquance parce qu’en réalité jusqu’à 18 ans, on peut faire absolument tout ce qu’on veut, il ne vous arrive jamais rien », déplore la triple candidate à la présidentielle.

Lors des émeutes, « il y a eu l’expression d’une haine de la France et de tout ce qui peut représenter l’Etat », estime Marine Le Pen sur France 2, qui cite sur ce dernier point les « policiers, les pompiers, les mairies ».

En réaction aux émeutes, le gouvernement « a mis 45.000 policiers dans la rue, on en attendait pas moins », déclare Marine Le Pen sur France 2. Une telle mobilisation démontre que « les émeutes que nous avons subies sont d’une nature beaucoup plus inquiétante », que celles de 2005, selon elle.

« Les émeutiers étaient armés, ce ne sont pas seulement les quartiers difficiles des grandes villes qui ont été touchés », souligne la cheffe des députés du RN. « On voit bien qu’il y a une montée en puissance », d’après elle.

Le président de la commission des Lois Sacha Houlié (Renaissance) s’est dit favorable mercredi à une mission d’évaluation à la rentrée sur le « refus d’obtempérer » et sur la loi de 2017 qui régit l’usage des armes à feu par les policiers et gendarmes.

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Un jeune homme de 18 ans, surnommé « La Flèche », a tenté de défendre sur BFMTV les raisons qui l’ont poussé à prendre part aux émeutes qui ont secoué la France la semaine dernière.

En plateau, le jeune homme reconnaît d’abord avoir « tiré au mortier » et « jeté des pierres » sur les policiers, tout en minimisant la gravité des faits. « Rien de bien méchant », selon lui.

« Je n’ai fait aucun mort, blessé personne. Si on parle concrètement, je n’ai rien fait. C’est rien comparé au policier qui a tué Nahel. Il a ôté une vie, j’ai cassé une vitre à la limite ».

L’IGPN, la police des polices, et son pendant pour la gendarmerie, l’IGGN, ont été saisies de 10 enquêtes depuis le début des violences, a déclaré mercredi Gérald Darmanin.

Parmi les enquêtes évoquées par le ministre, deux sont connues: l’une est menée par l’inspection générale de la police nationale (IGPN) après la grave blessure à la tête dont a été victime un jeune homme, actuellement dans le coma, à Mont-Saint-Martin (Meurthe-et-Moselle) où intervenait le Raid le 30 juin

L’autre, menée par l’IGPN et la police judiciaire, concerne la mort d’un homme de 27 ans dans la nuit de samedi à dimanche à Marseille, possiblement victime d’un tir de projectile de « type flash-ball », selon le parquet.

La commission d’enquête du Sénat, qui s’est penchée pendant quatre mois sur le fonctionnement et la « stratégie d’influence » de l’application d’origine chinoise TikTok, rend aujourd’hui ses conclusions, alors que les réseaux sociaux sont accusés d’avoir participé à l’emballement des récentes violences urbaines en France.

Le rapport sera présenté lors d’une conférence de presse à 10h00.

Et bon réveil! Bienvenue sur ce direct consacré au suivi de l’actualité de ce jeudi liée à la mort de Nahel et aux émeutes qui ont éclaté ces derniers jours en France.