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(BFM Bourse) – Le fonds d’investissement CVC a annoncé ce lundi vouloir rejoindre la Bourse d’Amsterdam, quelques mois après avoir jeté l’éponge en raison de conditions de marché dégradées.
CVC veut transformer l’essai. Le fonds d’investissement, qui est entré au capital du Tournoi des Six Nations en 2021, a annoncé ce lundi son intention d’entrer à la Bourse d’Amsterdam.
Le géant européen du capital-investissement est donc en piste pour lever au moins 1,25 milliard d’euros, dans les semaines à venir et « sous réserve des conditions du marché et d’autres considérations pertinentes », selon la formule de prudence consacrée.
Cette entrée en Bourse, qui est l’une des plus attendues sur le sol européen, a pour vocation à « fournir une structure institutionnelle durable à long terme », à soutenir la « croissance à long terme » et à accroître « la notoriété du groupe auprès des clients existants et potentiels ».
Une porte de sortie pour les gros actionnaires
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L’offre envisagée par CVC comporte deux volets. Le géant européen du capital-investissement va émettre de nouvelles actions pour 250 millions d’euros, tandis que le solde proviendra de la vente des participations de certains actionnaires dans CVC. Parmi eux, le fonds britannique Danube Investments, le fonds souverain du Koweït Kuwait Investment Authority, ou encore le fonds hongkongais Stratosphere Finance ainsi que le fonds souverain de Singapour CIC, profiteront de cette fenêtre pour monétiser leur participation dans le poids lourd du capital-investissement.
A côté, une division du gérant d’actifs Blue Owl qui était entré au capital de CVC en 2021 va, au contraire ,se renforcer au tour du table du géant européen du capital-investissement. Blue Owl augmentera sa participation de 8% pour la porter à 10%.
CVC vise ainsi une valorisation de l’ordre de 13 à 15 milliards d’euros, ont annoncé des sources à Bloomberg
La société de capital-investissement gère, selon son site internet, des actifs représentant 186 milliards d’euros avec des participations dans 125 sociétés cotées, dans des secteurs très divers.
CVC est notamment connu du grand public pour avoir racheté en 2021 au groupe espagnol Ebro Foods la marque de pâtes Panzani. Le géant du capital investissement a également pris des participations dans la marque horlogère suisse Breitling et a énormément investi dans le sport. La société avait, par exemple, acquis une participation dans la Formule 1 qu’elle a ensuite revendu à Liberty Media.
Jamais deux sans trois
La troisième tentative sera donc la bonne, espère CVC. Début 2022, la société de capital-investissement avait déjà souhaité entrer en Bourse mais elle avait dû y renoncer à la suite de conditions de marché rendues difficiles par l’éclatement de la guerre en Ukraine.
Puis, fin 2023, le groupe a une nouvelle fois décalé son projet d’entrer en Bourse, en raison là encore de conditions de marché qui n’étaient pas réunies pour cette opération, avaient alors expliqué des des sources au Financial Times pour justifier ce report. Ces mêmes sources avaient alors cité les mauvais résultats des sociétés EQT, un comparable suédois, ou de Blackstone. L’incertitude causée par le conflit au Moyen-Orient et les préoccupations concernant l’état de l’économie avaient aussi fait pencher la balance en faveur d’un report de l’opération.
Peu échaudé par ces différents reports, CVC estime à ce jour que la fenêtre de tir est davantage propice à une entrée en Bourse. Il faut dire que le marché des introductions en Bourse en Europe affiche en 2024 son meilleur démarrage annuel depuis 2021.
Les entreprises du Vieux continent ont ainsi levé 3,2 milliards de dollars entre janvier et mars dernier, soit plus du double que l’année dernière à la même époque, selon des données du London Stock Exchange Group citées par le Financial Times.
Plusieurs entreprises se sont déjà jetées dans le grand bain boursier, comme le distributeur allemand de parfums Douglas – dont CVC est d’ailleurs actionnaire de référence – qui est entré à la Bourse de Francfort fin mars.
En plus de Douglas, au moins quatre introductions en Bourse majeures sont attendues outre-Rhin, ont aussi indiqué plusieurs sources à Reuters. Dont celle de Flix, la maison-mère de Flixbus, qui envisage de lancer une introduction en Bourse dès le mois de juin en Allemagne avec une valorisation cible d’environ 4 milliards d’euros, selon des personnes au fait du dossier citées par le Financial Times.
D’autres entreprises européennes, ont aussi manifesté leur intention de se lancer sur les marchés financiers cette année comme Puig, le propriétaire de Jean-Paul Gaultier, qui a annoncé la semaine dernière viser une entrée à la Bourse de Madrid, ainsi que sur les places boursières régionales dont celle de Barcelone. L’entreprise catalane compte lever au moins 2,5 milliards d’euros en vue de s’imposer face aux géants du secteur tels que l’Américain Estée Lauder ou le groupe français L’Oréal.
Sabrina Sadgui – ©2024 BFM Bourse
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