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(BFM Bourse) – Selon le Financial Times et Reuters, le groupe de Redmond a dépassé celui de Cupertino en début de séance à Wall Street. Vers 16h30, Apple était toujours derrière pour une poignée de dollars.
Il n’y a pas qu’au gouvernement français qu’une passation de pouvoir a lieu. Cela a également été le cas à Wall Street où Apple a, en début de séance, abandonné son titre de plus grande capitalisation boursière mondiale, ont rapporté le Financial Times et Reuters.
Vers 16h30, Apple était très légèrement derrière, cédant 1,1%, pour une capitalisation boursière de 2.865 milliards de dollars, tandis que Microsoft prenait 0,76% à 2.866 milliards de dollars, selon les données de Yahoo Finance.
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La prise de pouvoir de Microsoft était attendue au vu de la faiblesse récente de l’action Apple, qui abandonne 4% depuis le début de l’année, quand la société dirigée par Satya Nadella progresse de 2,4%, un écart significatif en seulement huit séances.
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Des ventes d’iPhone en berne en Chine
Apple a récemment pâti du mauvais début d’année des ventes d’iPhone en Chine, pays qui représente environ 20% de ses revenus. Selon une note de Jefferies, citée par CNBC, Apple a écoulé 30% en moins d’exemplaires de son célèbre smartphone dans le pays sur la première semaine de janvier.
La semaine dernière, Barclays a dégradé son conseil sur le groupe de Cupertino, passant à « sous-pondérer », l’équivalent de vendre chez d’autres banques. L’établissement britannique, cité par Reuters, juge que la demande pour les Mac et les iPhone risque de s’avérer faible cette année.
« L’iPhone 15 a été bien terne et nous nous attendons à la même chose pour l’iPhone 16 », expliquait l’établissement. Barclays pointe elle aussi la Chine où Apple fait face à une compétition vigoureuse de la part notamment de Huawei. Le groupe doit aussi composer avec des pressions de la part du gouvernement chinois sur les fonctionnaires pour ne pas utiliser des smartphones de marques étrangères au travail.
En sus, le groupe est également menacé aux Etats-Unis où, selon le New York Times, le département américain de la Justice s’apprêterait à lancer une enquête antitrust sur le groupe au sujet de pratiques compliquant la possibilité pour ses utilisateurs de quitter les appareils du groupe pour acheter des produits concurrents.
L’IA, grand carburant de Microsoft
Sur le plus long terme, Apple est bien moins exposé que Microsoft a la grande mode boursière de l’an passé, à savoir l’intelligence artificielle (IA) générative. Cette forme d’IA, qui constitue le carburant des robots conversationnels ChatGPT et Bard, a propulsé, par exemple, l’action Nvidia, qui a pris plus de 240% l’an passé et avance encore de 9,5% depuis le début de l’année.
Microsoft a investi des milliards de dollars dans OpenAI, l’entreprise créatrice de ChatGPT, et détiendrait environ 49% du capital, selon les médias américains. Ce qui lui a permis d’intégrer les technologies de ChatGPT dans plusieurs de ses produits phares et divisions, comme le moteur de recherche Bing et son unité d’informatique dématérialisé (cloud) Azure.
Et de donner un coup de pouce à sa croissance. Sur le dernier trimestre publié, Azure a enregistré une belle progression de ses revenus de 29%, progression qui incluait une contribution de trois points de pourcentage de la part de l’intelligence artificielle. En comparaison, la croissance de Google Cloud n’avait atteint que 22% sur la même période.
« Microsoft a une longueur d’avance en matière d’IA. Nous pensons qu’il existe un potentiel pour accélérer la croissance du chiffre d’affaires (vers un chiffre proche de 20% contre autour de 15% actuellement) grâce à la contribution croissante de l’IA dans les deux principaux secteurs de croissance », juge Bank of America. Ces « moteurs » sont donc Azure, mais aussi les applications de bureautique avec Copilot, un assistant personnel lancé en mars sur ses applications Microsoft 365 (Word, Excel, Powerpoint, Teams, etc.) et qui carbure également à l’IA.
Julien Marion – ©2024 BFM Bourse
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