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(BFM Bourse) – Le groupe à la pomme a publié des revenus inférieurs aux attentes des analystes en Chine et a livré des perspectives prudentes pour le trimestre en cours. Ce qui relègue au second plan des résultats de bonne facture.
Déchu de son titre de première capitalisation mondiale par Microsoft depuis quelques semaines, Apple a bien du mal à séduire de nouveau le marché.
Le groupe de Cupertino a eu beau livré des résultats trimestriels globalement bons, avec un retour à la croissance pour la première fois depuis un an, le marché ne retient que les points négatifs de sa copie.
L’action Apple a ainsi accusé une baisse de 3% dans les échanges post-marché à Wall Street, confirmant que des cinq Gafam (Alphabet, Apple, Meta, Amazon, Microsoft,), le groupe à la pomme est le plus à la peine en Bourse en ce début d’année.
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Des prévisions décevantes
Deux éléments ont lesté le titre. Tout d’abord, la société est venue doucher les anticipations des analystes pour le trimestre qui s’achève en mars, c’est-à-dire le deuxième trimestre fiscal d’Apple.
Le directeur financier, Luca Maestri, a expliqué que les revenus sur cette période seraient nettement inférieurs à ceux de la même période de 2023 car Apple avait alors pu vendre rapidement des iPhone pour reconstituer des stocks et satisfaire une « demande refoulée, qui n’avait pu précédemment être servie en raison de tensions logistiques.
En retraitant cet élément exceptionnel, que le dirigeant a chiffré à 5 milliards de dollars, le groupe s’attend à des revenus et des ventes stables sur la période a-t-il indiqué, selon des propos rapportés par Bloomberg.
Ce qui signifie qu’Apple anticipe, pour le deuxième trimestre, des revenus inférieurs à 90 milliards de dollars et des ventes d’iPhone autour de 46 milliards de dollars. Or, selon Reuters, les analystes tablaient sur respectivement 96 milliards de dollars de revenus et 50 milliards de dollars de ventes d’iPhone. Le groupe publierait de facto son pire deuxième trimestre depuis celui de 2020, lorsque le Covid et les confinements avaient plombé son activité.
La concurrence en Chine plus féroce que jamais
L’autre point noir de la publication d’Apple provient de la Chine, qui représente désormais 18% des ventes du groupe. Les revenus d’Apple dans ce pays ont chuté de 13% sur un an sur le trimestre allant d’octobre à décembre, pour tomber à 20,82 milliards de dollars, soit encore moins que le consensus de 23,5 milliards de dollars cité par Bloomberg.
Ce qui confirme ce que redoutent les investisseurs depuis maintenant plusieurs mois: Apple perd des parts de marchés en Chine face à ses rivaux, notamment Huawei, qui a lancé une nouvelle gamme de smartphones l’an passé. Les autorités chinoises font par ailleurs pression sur les consommateurs en interdisant, par exemple, à des fonctionnaires d’utiliser des smartphones étrangers au bureau.
« La Chine est le marché le plus concurrentiel au monde et cela ne change pas », a déclaré à Reuters Tim Cook, le directeur général d’Apple. Le dirigeant a expliqué que, hors effets de changes, les ventes d’iPhone en Chine avaient reculé « dans une fourchette moyenne à un chiffre », c’est-à-dire entre 4% et 6%, d’octobre à décembre.
« Apple fait face en Chine à des pressions concurrentielles qui ne sont pas seulement dues à Huawei mais aussi aux smartphones pliables, qui est un segment très populaire et en forte croissance et nous savons bien tous qu’Apple n’a pas d’appareil pliable », a expliqué à l’agence Nabila Popal, analyste au cabinet IDC.
La mauvaise tendance en Chine s’est probablement poursuivie sur le début de 2024, les analystes de Jefferies ayant estimé que les ventes d’iPhone avaient chuté de 30% sur la première semaine de l’année. La banque estimait alors que le groupe accuserait un repli de ces ventes en Chine de plus de 10% en 2024.
« Ce n’est pas la première fois (ni la dernière) qu’Apple a du mal à naviguer en Chine (…) la base installée en Chine a augmenté d’environ 20 % au cours des 18 derniers mois et maintenant, sur 1,2 milliard d’iPhones dans le monde, plus de 200 millions d’iPhones se trouvent en Chine, ce qui ouvre la voie à une opportunité ‘d’upgrade’ (des utilisateurs qui changent d’iPhone en achetant des modèles plus récents, NDLR) massive que nous modélisons au cours des 6 à 9 prochains mois », explique Dan Ives de Wedbush.
Les services inférieurs aux attentes
En dehors de la Chine, Apple a livré une copie globalement satisfaisante sur la période allant d’octobre à décembre.
Le chiffre d’affaires total de la société s’est établi à 119,75 milliards de dollars, en hausse de 2% sur un an, quand le bénéfice net par action s’est inscrit à 2,18 dollars par titre. Selon Dan Ives, le consensus se situait à 118 milliards de dollars pour les revenus et 2,10 dollars pour le bénéfice par action. Les ventes d’iPhone ont également dépassé les attentes (69,7 milliards de dollars contre 67,82 milliards de dollars attendus).
Un petit raté tout de même dans sa division services qui regroupe les abonnements comme AppleTV+ et Apple Music, mais surtout l’App store, qui est très surveillée par les analystes. Les revenus se sont inscrits à 23,12 milliards de dollars contre 23,35 milliards de dollars attendus.
Récemment passé à l’achat, Bank of America estime qu’Apple pourrait relever la tête dans les prochains mois en bénéficiant d’un cycle de changements d’appareils de la part de ses utilisateurs d’iPhone. Ce cycle serait précipité par l’introduction de fonctionnalités carburant à l’intelligence artificielle générative avec un nouveau téléphone (l’hypothétique iPhone 16) qui serait façonné pour accueillir ces technologies.
Julien Marion – ©2024 BFM Bourse
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