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(BFM Bourse) – Les deux groupes de tech ont bondi dans les échanges postmarché. Meta a enregistré une forte croissance de ses revenus et a annoncé pour la première fois de son histoire un dividende, tandis qu’Amazon a dépassé les attentes et livré des prévisions optimistes pour le premier trimestre.
La saison des résultats des Gafam s’est achevée et ce sont les deux plus « petites » capitalisations boursières, Meta et Amazon, qui ont finalement créé la surprise.
Les deux sociétés ont livré leurs comptes trimestriels jeudi après la clôture du marché. Ces deux publications ont été bien reçues par le marché, particulièrement celle de Meta dont l’action a décollé de 15,2% dans les échanges post-marché tandis que celle d’Amazon s’est adjugée 7,1%.
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Premier dividende pour Meta
Le groupe de Mark Zuckerberg a annoncé un important retour à ses investisseurs avec à la fois des rachats d’actions de 50 milliards de dollars et, surtout, son tout premier dividende, à hauteur de 50 centimes par action.
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Le groupe n’avait jamais versé de coupon auparavant. Le paiement d’un dividende revête, contrairement aux rachats d’actions, un caractère récurrent, promettant implicitement qu’il sera de nouveau payé par la société lors de la prochaine publication. Cette forme de rémunération est censée être théoriquement neutre pour l’actionnaire, mais une hausse du dividende (ou son introduction) est souvent bien perçue par le marché car elle envoie un signal de confiance sur ses perspectives.
Meta a également publié des comptes de bonne facture. Les revenus se sont établis à 40,11 milliards de dollars au quatrième trimestre 2023, en hausse de 25% sur un an, son plus fort taux de croissance depuis la mi-2021 selon CNBC, tandis que son bénéfice par action s’est inscrit à 5,33 dollars. Selon un consensus LSEG cité par CNBC, les analystes attendaient 39,18 milliards de dollars de revenus et un bénéfice par action de 4,96 dollars.
La croissance supérieure aux attentes du groupe s’avère rassurante. Meta tire essentiellement son chiffre d’affaires de la publicité. Or les recettes publicitaires d’Alphabet, publiées quelques jours plus tôt, avaient nettement déçu les investisseurs.
Meta a indiqué que les « impressions publicitaires » avaient progressé de 21% sur un an tandis que le prix par publicité a augmenté de 2%.
La directrice financière de Meta, Susan Li, a expliqué que la progression des revenus de la société avait été portée par les commerçants chinois, comme Shein et Temu, qui ont acheté des espaces publicitaires sur Facebook et Instagram, rapporte CNBC. Mark Zuckerberg a de son côté affirmé que les avancées de sa société en matière d’intelligence artificielle avaient soutenu la croissance.
Une marge qui a doublé
Le groupe compte d’ailleurs intensifier ses efforts pour intégrer l’intelligence artificielle générative dans ses applications notamment pour aider les créateurs de contenus et les annonceurs. « Nous ne nous attendons pas à ce que nos produits Gen AI (d’intelligence artificielle générative, NDLR) soient un moteur de revenus important en 2024 », a déclaré Susan Li au Financial Times, ajoutant néanmoins que « l’opportunité de monétisation la plus proche se trouve dans nos outils de création publicitaire ».
« Dans le domaine de la publicité numérique, les perspectives de Meta sont de plus en plus optimistes », a déclaré à Bloomberg Mayuranki De, analyste de recherche chez Global X.
Par ailleurs, la marge opérationnelle de Meta a doublé pour s’inscrire à 41% contre 20% au quatrième trimestre 2022. Un signe que « l’année de l’efficacité » promise en février 2023 par Mark Zuckerberg a bien fonctionné, Meta parvenant à serrer ses coûts au prix de plus de 10.000 suppressions de postes annoncées en mars dernier.
« Les fruits de leurs mesures de réduction des coûts commencent à se faire sentir dans les résultats », ont écrit les analystes de Vital Knowledge dans une note citée par Bloomberg.
Pour le trimestre en cours, Meta table sur des revenus situés entre 34,5 et 37 milliards de dollars, soit nettement plus que les 33,6 milliards de dollars attendus par les analystes.
« Meta semble bien positionné pour être l’un des principaux acteurs du marché de la publicité numérique en 2024, tandis que l’accélération de 4 points à 29% en glissement annuel dans la partie supérieure des perspectives de revenus du premier trimestre 2024 devrait également apaiser les craintes d’un fléchissement de la demande de la part des annonceurs », conclut UBS.
Des fêtes records pour Amazon
De son côté, Amazon a navigué avec succès au cours du quatrième trimestre, une saison cruciale pour le géant du e-commerce, car elle correspond à la période des fêtes de fin d’année. Les revenus d’Amazon ont augmenté de 14% à 170 milliards de dollars tandis que le bénéfice par action a été multiplié par plus de 30, à 1 dollar, contre trois cents un an plus tôt. Le consensus LSEG cité par CNBC tablait sur des revenus de 166,2 milliards de dollars et un bénéfice par action de 80 cents.
« Ce quatrième trimestre a été une saison d’achats record pour les fêtes de fin d’année et a clôturé une année 2023 robuste pour Amazon », a déclaré Andy Jassy, le directeur général d’Amazon cité dans un communiqué.
Amazon Web Services, la division cloud du groupe très suivie des investisseurs, a vu ses revenus croître de 13% sur un an à 24,2 milliards de dollars, en ligne avec les attentes et en légère accélération par rapport à la croissance du précédent trimestre (12%).
Cité par le Financial Times, le directeur financier d’Amazon, Brian Olsavsky a indiqué que cette amélioration de la croissance d’AWS perçue en fin d’année se poursuivrait en 2024, les clients de cette division commençant à relâcher leurs efforts sur les coûts. Le dirigeant a déclaré que l’entreprise constatait un « intérêt significatif » pour ses services d’intelligence artificielle générative, mais a refusé de divulguer l’impact que cela a eu sur la croissance du cloud.
Des économies qui portent la marge
Comme Meta, Amazon a par ailleurs bénéficié de ses efforts pour réduire ses dépenses alors que son directeur général, Andy Jassy, taille dans les coûts depuis 2022, ce qui a conduit la société à supprimer plus de 35.000 postes l’an passé.
Au quatrième trimestre, le résultat opérationnel d’Amazon s’est établi à 13,2 milliards de dollars soit près de cinq fois plus que sur le quatrième trimestre de 2022. La marge correspondante est ainsi passée de 1,8% à 7,8%.
« En fin de compte, malgré toutes les inquiétudes qui pèsent sur le secteur technologique, Amazon a réussi à obtenir des résultats étonnamment bons », a déclaré Jesse Cohen, analyste principal chez Investing.com, cité par Bloomberg. « Les résultats indiquent que les mesures de réduction des coûts en cours ont un impact positif sur les perspectives commerciales d’Amazon, ajoute-t-il.
Amazon a par ailleurs livré des perspectives solides. Le groupe table pour le premier trimestre 2024 sur des revenus situés entre 138 milliards et 143,5 milliards de dollars, soit une croissance de 8% à 13% sur un an. Le résultat opérationnel est lui attendu entre 8 milliards de dollars et 12 milliards de dollars (contre 4,8 milliards de dollars seulement sur le premier trimestre 2023).
Les analystes tablaient sur des ventes de 142 milliards de dollars et sur un résultat opérationnel de 9,12 milliards de dollars, selon un consensus cité par Bloomberg.
« Dans l’ensemble, les obstacles qui ont pesé sur l’action Amazon – ralentissement du commerce électronique en 2021, compression des marges en 2022, et ralentissement d’AWS en 2023 – se seront dissipés au cours de l’année 2024 », juge UBS.
Julien Marion – ©2024 BFM Bourse
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