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(BFM Bourse) – Dans une note sectorielle, la banque allemande a relevé son opinion à l’achat sur le groupe aéronautique, jugeant que les tensions sur sa chaîne d’approvisionnement s’atténuent. La banque a par ailleurs abaissé son conseil sur Safran à « conserver ».
Sans constituer forcément le secteur le plus en vogue, l’aéronautique a connu une belle année en 2023 en Bourse. Safran a battu ses plus hauts historiques et s’adjuge 40% depuis le 1er janvier, signant la deuxième plus forte performance du CAC 40 sur cette période. Airbus lui aussi touche ses plus hauts historiques (140,88 euros ce vendredi à 11h33) et prend 26,9% sur l’ensemble de 2023.
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Même les groupes de défense Dassault Aviation (+13,15%) et Thales (+14,5%), qui avait pourtant bondi l’an passé avec l’éclatement de la crise en Ukraine, signent des performances honorables. Et que dire du motoriste britannique Rolls-Royce qui s’adjuge…210% sur l’ensemble de 2023?
Dans une note consacrée au secteur de l’aéronautique et de la défense, Deutsche Bank estime que ces titres, malgré leurs bonnes performances cette année, ont encore « du carburant » en termes de valorisation.
« Nous pensons qu’une nouvelle hausse est possible pour deux raisons », souligne l’établissement. « Premièrement la résilience du secteur (notamment dans la défense) en fait une exposition privilégiée par rapport aux entreprises à cycle (économique, NDLR) plus court telles que les biens d’équipement. Deuxièmement, nous notons que dans les cycles passés, le secteur aéronautique et défense a atteint un pic de valorisation avec un multiplie de 16 fois la valeur d’entreprise rapportée au résultat opérationnel de l’année suivante contre 13 aujourd’hui », développe Deutsche Bank.
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Airbus paré pour tenir ses objectifs
La banque allemande a surtout profité de l’occasion pour revoir ses opinions sur les différentes valeurs du secteur. L’établissement a ainsi décidé de repasser à l' »achat » sur Airbus, contre « conserver » auparavant, tout en élevant son objectif de cours à 152 euros contre 130 euros précédemment.
Ce qui porte le titre Airbus, qui s’adjuge 1,8% à la Bourse de Paris ce vendredi vers 11h35, et évolue, donc, à son plus haut historique.
Pour Deutsche Bank, le concurrent de Boeing voit « la lumière au bout du tunnel ». Depuis des mois, Airbus a dû composer avec d’importantes tensions sur sa chaîne d’approvisionnement, ce qui a compliqué la montée en cadence de sa production, notamment sur sa famille clef, les A320 neo. La société avait d’ailleurs manqué assez nettement son objectif de livraison d’avions, l’an passé.
La banque allemande souligne néanmoins que ces difficultés logistiques s’atténuent. « Il est de plus en plus évident que la chaîne d’approvisionnement a atteint un point d’inflexion au second semestre 2023 », écrit la banque.
« Certains fournisseurs d’Airbus, tels que Figeac Aero ou Honeywell Aerospace, ont récemment évoqué la situation de la chaîne logistique, arguant que l’approvisionnement en matières premières est moins problématique pour le titane et l’acier inoxydable. Le directeur général d’Honeywell Aerospace est allé plus loin en déclarant qu’il voyait ‘la santé de la chaîne d’approvisionnement s’améliorer, sans aucun doute' », développe Deutsche Bank.
Airbus a effectué 623 livraisons depuis le début de l’année, et il ne lui en reste plus que 97 à effectuer en décembre pour atteindre son objectif de 2023. Ce qui, selon Deutsche Bank, semble largement à portée de main du groupe, dans la mesure où la société en avait livré 98 en décembre 2022 « dans un environnement bien plus difficile ».
La défense dans le dur
Deutsche Bank s’attend à une augmentation en 2024 des livraisons d’Airbus, tablant sur 817 avions (contre donc un objectif de 720 pour cette année pour le groupe). Rappelons que les livraisons sont suivies avec attention par le marché puisque l’essentiel du paiement d’un avion est effectué lorsque le client le reçoit en bonne et due forme. Plus Airbus livre d’avions, plus il génère du cash.
La banque allemande fait preuve d’une légère prudence sur le moyen terme. Airbus a déclaré à plusieurs reprises viser une cadence de production mensuelle d’A320 neo de 75 appareils à l’horizon 2026, Deutsche Bank en retient 73.
« En fin de compte, les perspectives de livraison en 2024 peuvent encore sembler fragiles, mais il y a plus de certitude à plus long terme », juge Deutsche Bank.
Certes, tout n’est pas « rose pour autant » chez Airbus, considère l’établissement qui pointe la situation assez « alarmante » de la division Défense et Espace d’Airbus dont la marge opérationnelle est tombée à 0%. Airbus planche d’ailleurs sur une « transformation » de cette unité pour en améliorer la compétitivité. Mais Deutsche Bank fait valoir que cette division ne peut pas aller pire et, surtout, que les activités d’aéronautiques civiles d’Airbus éclipsent très largement la faiblesse de cette division. À tel point que les difficultés des activités spatiales et militaires n’ont aucun impact sur les perspectives du groupe, cette année.
Outre Airbus, Deutsche Bank a également révisé son opinion sur Safran, passant d’acheter à « neutre », tout en ajustant son objectif de cours à 170 euros contre 176 euros auparavant. La banque allemande continue de penser que le groupe offre une « equity story » (l’histoire qu’une entreprise raconte au marché pour le séduire) « solide ». Mais au vu de la récente hausse du titre, elle ne voit plus qu’un potentiel limité pour l’action.
La banque allemande a aussi relevé son objectif de cours sur Dassault Aviation (de 209 euros à 216 euros) et sur Thales (de 158 euros à 166 euros) tout en restant à l’achat sur les deux valeurs. Deutsche Bank considère que des catalyseurs existent encore pour Dassault, avec de potentielles nouvelles commandes de Rafale, et juge que Thales constitue « une valeur refuge relative pour 2024, et considère que sa montée en puissance dans la cybersécurité devrait commencer à porter ses fruits l’an prochain ainsi qu’en 2025.
Julien Marion – ©2023 BFM Bourse
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