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(BFM Bourse) – L’avionneur européen a largement atteint son objectif de 720 avions livrés pour 2023, avec 735 unités finalement expédiées à ses clients. Ce qui permet au marché d’être optimiste pour l’année en cours.
Contrairement à l’an passé, Airbus a atteint sans trop de difficultés son objectif de livraisons. Fixée à 720 unités, cette cible a été largement dépassée, l’avionneur ayant finalement expédié 735 avions à ses clients, grâce à un mois de décembre tonitruant (112 livraisons) qui n’a toutefois pas constitué un record (138 en décembre 2019).
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Ce qui permet à Airbus de revendiquer pour la cinquième année consécutive le titre de premier avionneur au monde devant son éternel concurrent américain Boeing , qui n’a livré que 528 avions et est actuellement empêtré dans ses déboires avec le 737 Max, son monocouloir phare qui peine à rivaliser avec la famille A320 neo d’Airbus.
Deutsche Bank souligne, par ailleurs, les prises de commandes record (2.319 en bruts) de 2023 d’Airbus, qui « sont de bon augure pour la génération de trésorerie du second semestre », ce car les commandes s’accompagnent de versement d’acomptes.
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Des tensions qui s’apaisent
La performance d’Airbus sur les livraisons a été réalisée sans trop de heurts. Le président exécutif d’Airbus, Guillaume Faury, a déclaré jeudi soir lors d’une conférence téléphonique avec des journalistes que contrairement à d’autres années, la fin de 2023 avait été « fluide », avec moins de pression sur les équipes pour atteindre les objectifs.
Rappelons que les livraisons sont étroitement surveillées par le marché, car l’essentiel du paiement d’un avion survient lorsque celui-ci est réceptionné par son client. Les livraisons donnent ainsi une idée de l’évolution de la génération de cash de la société.
Jefferies estime qu’avec 735 avions livrés, Airbus devrait avoir « confortablement » atteint ses objectifs financiers pour l’exercice 2023, à savoir un résultat opérationnel ajusté de 6 milliards d’euros et un flux de trésorerie de 3 milliards d’euros.
Airbus mène depuis 2021 une importante montée en cadence de sa production, qui s’avère délicate car elle impose des efforts croissants à ses fournisseurs, sa chaîne logistique et ses équipes. A titre d’exemple, sur son « blockbuster », la famille A320 neo, l’avionneur doit passer de 40 avions produits chaque mois en 2021 à 75 en 2026.
Des tensions sur des pièces, des moteurs ou sur la main d’œuvre ont pénalisé cette montée en puissance de la production en 2022 et au début de 2023.
Mais Guillaume Faury a indiqué jeudi soir que ces tensions étaient désormais moins vives. « La chaîne d’approvisionnement est toujours tendue mais cela va mieux », a-t-il expliqué. « Nous ne sommes plus dans la situation de 2022 et de début 2023 où nos fournisseurs constituaient des goulots d’étranglement », a-t-il ajouté.
Plus de 800 avions en 2024?
De son côté, Christian Scherer, le directeur de la division d’aéronautique commercial d’Airbus Group, a assuré que la bonne tendance sur la demande se poursuivrait, car 70% des flottes actuelles sont constituées d’avions d’ancienne génération, qui devront donc être remplacée par des appareils moins gourmand en carburant et donc en Co2.
Christian Scherer a par ailleurs assuré que les difficultés actuelles du moteur GTF de l’équipementier Pratt&Whitney, qui se traduisent par des rappels d’avions A320 neo en opération, ne devraient pas avoir de grand impact sur les livraisons de 2024.
Airbus communiquera en février ses objectifs financiers pour l’année en cours et devrait à ce moment donner sa cible de livraisons pour 2024. Jeudi soir, Guillaume Faury n’a pas évoqué le moindre chiffre mais a simplement écarté l’idée que le record de 2019 de 863 avions pourrait être battu dès cette année.
Toutefois, les analystes voient les livraisons s’accélérer nettement. Bank of America juge que les commentaires de la direction sur la baisse des tensions logistiques « sont encourageants et réduisent quelque peu les risques pour 2024 », année pour laquelle l’établissement table sur 800 livraisons.
Royal Bank of Canada estime même qu’au vu de la bonne fin d’année d’Airbus les attentes en matière de livraisons de la part du marché pourraient être revues à la hausse, le consensus se situant actuellement à 817 avions, selon la banque canadienne. Jefferies pour sa part considère qu’Airbus pourrait annoncer, le mois prochain, un objectif de livraisons compris entre 810 et 820 avions pour 2024.
A la suite des annonces d’Airbus et des commentaires enthousiastes des analystes, l’action Airbus progresse nettement à la Bourse de Paris, s’adjugeant 2,25% à 147,12 euros vers 13h00, soit la quatrième plus forte hausse du CAC 40, avec un nouveau record historique en séance à 147,76 euros touché à 10h19.
Julien Marion – ©2024 BFM Bourse
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