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(BFM Bourse) – Le groupe de transport aérien a livré des résultats inférieurs aux attentes au titre du quatrième trimestre 2023, ce en raison notamment des tensions au Moyen-Orient.
Air France-KLM avait pris la bonne habitude, ces dernières années, de livrer des résultats souvent supérieurs aux attentes.
C’est bien moins vrai sur les publications les plus récentes. Le groupe de transport aérien franco-néerlandais avait déjà déçu lors de la publication de ses résultats du troisième trimestre. Rebelote ce jeudi, alors que la société issue de la fusion entre Air France et KLM a levé le voile sur ses comptes du quatrième trimestre 2023.
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Sur les trois derniers mois de l’année dernière, Air France-KLM a dégagé un chiffre d’affaires de 7,407 milliards d’euros, en hausse de 3,9% sur un an et en progression de 6,7% hors effets de changes. Ces revenus sont très légèrement inférieurs au montant de 7,419 milliards sur lequel tablaient en moyenne les analystes, selon un consensus mis en ligne par la société.
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Conflit Israël-Hamas et mauvaise météo à Amsterdam
Air France-KLM a notamment été porté par la hausse de ses capacités de vols (en clair le nombre de liaisons aériennes mises en place) qui ont progressé de 6,5% au quatrième trimestre sur ses réseaux hors Transavia, ainsi que par la bonne performance dans la région « Atlantique Nord ».
Mais la rentabilité déçoit plus nettement. Air France-KLM a accusé au quatrième trimestre une perte d’exploitation de 56 millions d’euros à comparer avec un bénéfice de 134 millions d’euros sur la même période de 2022. Or les analystes tablaient sur un léger bénéfice d’exploitation, de 45 millions d’euros. Idem pour la perte nette qui s’est établie à 256 millions d’euros, soit deux fois plus qu’attendu par le consensus (-102 millions d’euros).
Air France-KLM explique avoir été pénalisé par « la situation géopolitique en Afrique et au Moyen-Orient » ainsi que par une hausse de son coût unitaire (le coût par siège-kilomètre offert). La géopolitique, c’est-à-dire le conflit entre Isräel et le Hamas, mais aussi ceux au Niger, au Mali et au Burkina Faso, s’est traduite par des coûts exceptionnels de 65 millions d’euros pour l’entreprise.
Air France-KLM a également été lesté par des « coûts de perturbation » pour un total de 70 millions d’euros. Ces coûts regroupent deux éléments exceptionnels à savoir une météo particulièrement mauvaise en fin d’année à l’aéroport de Schiphol (Amsterdam), hub de KLM, ce qui a conduit à davantage d’annulations de vols, ainsi que des tensions dans l’approvisionnement de pièces détachés qui ont pénalisé les activités de maintenance du groupe.
Panne de cash
Par ailleurs, Air France-KLM a brûlé du cash sur les trois derniers mois de 2023, avec un flux de trésorerie libre ajusté négatif à hauteur de 1,2 milliard d’euros.
Deutsche Bank s’attendait à un décaissement de seulement 121 millions d’euros. « Les bénéfices et le cash ne sont pas au rendez-vous, ce qui risque de décevoir », souligne la banque allemande. Oddo BHF évoque de son côté des résultats « un peu inférieurs aux attentes ».
Vers 10h, l’action Air France-KLM décroche, chutant de 8,6% à 10,47 euros à la Bourse de Paris.
Concernant ses perspectives, Air France-KLM a indiqué prévoir des capacités en siège-kilomètres offerts en hausse de 5% en 2024 par rapport à 2023, Transavia compris.
Le groupe table par ailleurs sur une hausse de son coût unitaire comprise entre 1% et 2% par rapport à l’an passé, avec une hausse de 4% sur le seul premier trimestre. Oddo BHF note que la perspective du groupe sur ses coûts s’avère « un peu plus prudente que les attentes du consensus ».
Plusieurs analystes ont récemment revu leur opinion à la baisse sur l’évolution de l’action Air France-KLM, ces derniers mois. En décembre, JPMorgan est passée à sous-pondérer sur la valeur, redoutant des pressions sur les prix et sa rentabilité cette année.
Oddo BHF est également à « sous-performance » sur l’action. »Air France-KLM est la seule valeur de notre couverture qui ne dégagera pas de free cash-flow en 2024 et 2025, dans un contexte pourtant porteur. Cela est notamment dû au fait qu’ils devront rembourser des aides Covid sur les quatre prochaines années pour un montant significatif que nous estimons à 2,5 milliards d’euros », a expliqué à BFM Bourse son analyste, Yan Derocles, au début du mois.
Julien Marion – ©2024 BFM Bourse
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