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Invitée sur le plateau de France 3, la ministre déléguée à l’Agriculture a indiqué que la loi de souveraineté alimentaire n’aborderait pas ces contrôles qu’elle veut néanmoins renforcer au niveau européen.
Le gouvernement tente de répondre à la grogne des agriculteurs qui s’est encore illustrée samedi lors de l’ouverture du Salon de l’agriculture en présence d’Emmanuel Macron. Aux côtés du président de la République figurait entre autres Agnès Pannier-Runacher qui a répondu aux questions de France 3 dimanche matin. La ministre déléguée à l’Agriculture a notamment évoqué les traités de libre-échange et les clauses-miroir qu’y intègre la France alors que celui entre l’Union européenne et le Mercosur a alimenté la colère des agriculteurs ces dernières semaines. « Au niveau européen, nous portons le renforcement des contrôles sur les importations mais pas seulement quand la marchandise arrive dans les ports », a-t-elle souligné.
« Il faut remonter au pays pour aussi prendre en compte la nature des exploitations et vérifier qu’on n’utilise pas des hormones ou des antibiotiques et s’assurer que l’on soit dans une concurrence loyale. »
Pour l’ancienne ministre de la Transition énergétique, il s’agit de « faire en sorte que tout le monde joue à jeu égal. » « Il n’y a pas de raison que les exploitations agricoles [françaises] respectent un haut niveau d’exigence environnementale et sanitaire et que les Français aient sur leur table des aliments qui ne respectent pas ces cahiers des charges », a-t-elle insisté. Agnès Pannier-Runacher a par ailleurs rappelé que la DGCCRF allait mener 10.000 contrôles sur l’étiquetage comme l’avait récemment annoncé Bruno Le Maire.
Un accord d’ici deux ou trois semaines entre Lactalis et les producteurs de lait?
La ministre déléguée à l’Agriculture s’est aussi exprimée sur le litige entre les producteurs de lait et Lactalis alors que des agriculteurs ont manifesté au siège du groupe à Laval mardi dernier. « Le médiateur de l’Etat a mis autour de la table les producteurs de lait et Lactalis pour faire aboutir un accord qui soit équilibré : c’est l’un des premiers effets de la loi Egalim, estime Agnès Pannier-Runacher […] Si cette médiation n’aboutit pas, nous avons un deuxième dispositif qui est un règlement des différends. La solution qui sera prononcée par ce comité de règlement des différends s’appliquera obligatoirement à Lactalis. C’est aussi une avancée qu’a permis la loi Egalim. »
« Le médiateur m’a dit que, de son point de vue, si on arrive à un accord, ce sera dans les 2-3 semaines. Après, il faudra passer à un étage supérieur de négociations et l’accord s’imposera aux acteurs. »
Enfin, la nouvelle collègue de Marc Fesneau a indiqué que la prise en compte des 25 meilleures années d’activité des agriculteurs pour leur retraite entrerait en vigueur en 2024 mais pas pour tous. En effet, un récent rapport a mis en évidence que ce mode de calcul pouvait « avoir des effets délétaires sur ceux qui ont la carrière la plus hâchée. » « Nous sommes en train de travailler avec les organisations syndicales et les parlementaires pour faire des propositions et qu’il n’y ait pas de perdants, explique Agnès Pannier-Runacher. Cette année, l’objectif est que les gagnants puissent bénéficier de cette mesure et qu’il n’y ait pas de perdants qui sont aujourd’hui les plus précaires du monde agricole. »
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