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Depuis le début de son procès, l’ex-patron de FTX fait face à des témoignages accablants. Déstabilisés, ses avocats réfléchissent à une nouvelle stratégie.
Le procès de l’ex-patron de FTX, Sam Bankman-Fried (SBF), va rentrer dans une nouvelle phase. Après une pause d’une semaine, il reprendra le jeudi 26 octobre et devrait laisser plus de place à la défense. En effet, depuis trois semaines s’enchaînent les témoignages accablants de l’accusation, comme celui de Caroline Ellison, l’ex-patronne de la filiale de trading Alameda Research et ex-compagne de SBF ou de Gary Wang, ex-cofondateur de FTX.
Ces derniers ont tenu le même argumentaire: SBF était prêt à tout, quitte à mentir aux clients et investisseurs, pour récupérer les fonds de clients de FTX. Au final, ils n’ont fait que suivre les consignes de ce dernier et ont aujourd’hui des remords. Mais leur message est clair: SBF est l’unique responsable de la chute de FTX en novembre dernier. Cela n’aide donc pas le dossier de la défense, qui se retrouve ainsi destabilisée et l’accusé de plus en plus seul.
« Intenter une action »
« Nous cherchons toujours à déterminer si nous allons intenter une action et, si oui, de quelle nature », a déclaré Mark Cohen, l’avocat de SBF, la semaine dernière au juge fédéral en charge de l’affaire, Lewis Kaplan. Les avocats de SBF sont donc en train de revoir leur stratégie. Faut-il faire venir leurs témoins? Faut-il faire parler SBF?
Ses avocats « peuvent décider de faire passer l’ancien patron de FTX à la barre jusqu’à ce que le jury ait délibéré sur l’affaire », a déclaré Michael Popok, associé du cabinet d’avocats Zumpano Patricios & Popok à The Block. Par ailleurs, Lewis Kaplan a donné la possibilité à SBF de témoigner, dès le premier jour du procès, et cela sans prendre en considération l’avis de ses avocats.
Ce dernier n’a pas encore manifesté le désir d’aller à la barre. Attend-il le bon moment pour le faire? Jusqu’à présent, ce dernier reste discret, ne faisant que prendre des notes sur son ordinateur. Son visage n’a par ailleurs pas laissé transparaître beaucoup d’émotions, malgré les témoignages accablants de son ancienne compagne Caroline Ellison ou de son ancien ami du lycée Gary Wang.
Sept témoins rejetés
Par ailleurs, les sept témoins proposés par les avocats de SBF ont été rejetés par le juge fédéral, dont Peter Vinella, un consultant qui soutenait l’idée que les actions de FTX étaient « largement » acceptées par le secteur financier. Il sera donc intéressant de voir qui a finalement été retenu par le juge fédéral.
Pour rappel, mardi 3 octobre s’est ouvert le procès pénal de l’ex-patron de FTX. SBF encourt jusqu’à 110 ans de prison depuis l’effondrement de son empire en novembre dernier. L’homme de 31 ans est passé du statut de patron crypto le plus « altruiste » du monde à celui du plus gros escroc de la planète.
C’est ce que la justice américaine, qui a retenu sept chefs d’accusation contre SBF, cherche à prouver depuis près de trois semaines. L’ancien patron de FTX est notamment accusé d’avoir trompé ses investisseurs et détourné l’argent de ses clients pour son enrichissement personnel et combler les pertes financières d’Alameda Research.
Aujourd’hui, plus de 9 millions de créanciers (particuliers et entreprises) n’ont plus accès à leurs fonds et ne savent pas quand ils pourront les récupérer. Plus de 8,7 milliards de dollars de cryptomonnaies de clients et entreprises ont disparu à la suite de l’effondrement de FTX.
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