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(BFM Bourse) – Le bureau d’études a relevé son opinion à l’achat sur le groupe hôtelier, percevant du potentiel dans plusieurs régions clef de l’entreprise.
Alors qu’Accor s’apprête à revenir lundi sur le CAC 40, plus de trois années après l’avoir quitté, l’optimisme sur la valeur ne faiblit pas.
Selon le consensus investing.com, 15 des 19 analystes couvrant la valeur recommandent d’acheter le titre. Et, ce mercredi, Jefferies a relevé son conseil de deux crans sur l’action, passant de « sous-performance » à acheter, tout en rehaussant son objectif de cours à 47 euros contre 30 euros précédemment.
Ce qui porte l’action de la société dirigée par Sébastien Bazin, qui s’adjuge 1,6% à la Bourse de Paris vers 15h15.
Un nouveau programme de rachats d’actions?
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Depuis 2018, Accor a mis en place une stratégie « asset light » pour s’aligner sur les modèles de ses concurrents. La société a progressivement réduit sa participation dans AccorInvest, son ex-pôle immobilier, qui possède désormais les murs de ses hôtels. Accor détient encore 30% du capital de cette ex-filiale et est actuellement propriétaire de moins de 3% de ses hôtels (en nombre de chambres) contre 42% en 2014.
Avec ce modèle, Jefferies estime que le bénéfice par action du groupe devrait progresser de 16% en moyenne par an sur la période 2024-2027.
« La société a mis en place un algorithme de croissance ‘asset-light’ sensible, et affiche une exposition aux marchés émergents, une architecture de prix diversifiée ainsi qu’une visibilité sur le retour aux actionnaires », souligne la banque.
Accor s’est notamment engagé à retourner 3 milliards d’euros à ses actionnaires sur la période 2023-2027, et a lancé en octobre un programme de rachats d’actions de 400 millions d’euros. Jefferies juge d’ailleurs que la société a du champ pour lancer un deuxième programme cette année, d’un montant également de 400 millions d’euros.
A moyen terme, Jefferies explique également que la cession du solde de 30% dans AccorInvest pourrait également amener le groupe à retourner davantage de cash à ses porteurs. Mais la banque estime que cela n’arrivera pas avant 2025 ou 2026. Car AccorInvest doit se désendetter au préalable, l’ex-filiale d’Accor prévoyant de céder pour 1,7 milliard d’euros d’actifs pas assez performants d’ici à 2025.
Les JO et des régions porteuses
A plus court terme, Jefferies juge qu’Accor se trouve dans une dynamique plus porteuse que ses comparables boursiers. « À court terme, nous estimons que les régions géographiques clés d’Accor affichent une croissance plus rapide que celles de ses concurrents », résume la banque.
C’est le cas de la région Asie-Moyen-Orient, qui représente environ 38% des revenus d’Accor, selon Jefferies. En Asie, le tourisme chinois devrait rebondir grâce notamment à des coûts de voyage plus faibles, selon les donnés de vol examinées par la banque. Le Moyen Orient devrait lui bénéficier de la volonté de plusieurs pays, l’Arabie Saoudite en tête, de développer le tourisme.
En Europe, Jefferies note que les compagnies aériennes américaines augmentent leurs capacités de vol vers le Vieux Continent, ce qui suggère une demande robuste. Surtout les grands évènements sportifs de 2024 porteront l’activité, à savoir l’Euro 2024 de football en Allemagne et – évidemment – les Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris. « Les Jeux Olympiques devraient stimuler les prix, dans un contexte où l’offre nouvelle est limitée (90.000 chambres disponibles à Paris en 2024 contre 120.000 chambres à Londres en 2012) », explique Jefferies.
Une décote vouée à se réduire
En conséquence, la banque estime qu’Accor devrait dégager une croissance de son RevPAR (le revenu par chambre disponible, indicateur de référence du secteur hôtelier) de 4,7% en 2024, contre 3,7% pour son principal rival, le britannique IHG. Et dans un scénario optimiste de la demande hôtelière, l’écart serait encore plus conséquent, Jefferies retenant une croissance de 7,1% pour Accor contre 5,6% pour IHG.
Or, Accor s’échange actuellement en Bourse à 10,6 fois son résultat brut d’exploitation (Ebitda) attendu en 2025, contre 15,2 fois pour IHG, selon Jefferies. Le groupe français accuse donc une décote de plus de 30% par rapport à son rival britannique, contre un écart historique de 14%, selon la banque. Ce alors que ses perspectives de croissance de RevPAR et de retour à l’actionnaire sont plus prometteuses chez Accor que chez IHG.
A noter qu’avant Jefferies, la banque suisse UBS était passée à l’achat sur Accor fin février. « Le multiple de valorisation d’Accor commence à se redresser par rapport à 2023. Nous pensons que cela est dû au fait que l’équipe de direction a fait preuve de discipline en matière d’utilisation du capital et qu’elle continue à mettre en œuvre sa stratégie », expliquait la banque suisse.
« Nous estimons qu’il est possible d’augmenter encore le multiple (de valorisation en Bourse, NDLR) si la direction continue à mettre en œuvre sa stratégie et donc à réduire l’écart de valorisation par rapport à des sociétés comparables comme (le britannique) IHG », poursuivait-elle.
Julien Marion – ©2024 BFM Bourse
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