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(BFM Bourse) – La société a fait un point d’étape jeudi sur son activité opérationnelle et commerciale. Le groupe a indiqué vouloir ouvrir un bureau aux Etats-Unis et passer un contrat de sous-traitance de production. Le titre recule nettement sur deux séances.
C’est peut-être l’une des biotechs les plus prometteuses de la cote parisienne: Abivax. La société de biotechnologies basée à Paris et Montpellier affiche d’ailleurs une capitalisation boursière assez conséquente pour son secteur, d’environ 700 millions d’euros.
Le groupe a pour principal molécule obefazimod (ABX464), un médicament expérimental qui vise à traiter la rectocolite hémorragique, une maladie inflammatoire qui atteint le rectum et souvent le colon. Cette maladie touche 1 million de personnes aux Etats-Unis et autant en Europe.
Potentiel « blockbuster », obefazimod pourrait générer des revenus de plus de 1 milliard d’euros dans des indications très variées, expliquait l’an passé à BFM Bourse Mohamed Kaabouni, analyste au sein du bureau d’études Portzamparc.
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Néanmoins le titre Abivax a perdu jeudi 8,7% et recule encore ce vendredi de 4,4% vers 14h30 (après avoir atteint un plus bas dans la matinée à -8,2%). Depuis le 1er janvier, le titre affiche toujours une progression de 168%.
Ce récent coup de froid sur le marché est à lier à un point d’activité effectué par la société jeudi. L’entreprise a indiqué disposer d’une trésorerie de 118 millions de d’euros, chiffre qui doit lui permettre d’assurer le financement de ses opérations jusqu’au deuxième trimestre 2024.
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Vers un bureau à Boston
Le groupe a, en début d’année, levé 130 millions d’euros auprès d’investisseurs américains et européens. Abivax avait ensuite noué, en mai, deux financements structurés d’un montant de 150 millions d’euros, via notamment des obligations convertibles en actions avec bons de souscriptions en actions (OCABSA). Ces derniers instruments s’accompagnent généralement d’une forte dilution pour les actionnaires car l’intermédiaire financier qui souscrit ces titres a ensuite vocation à céder les actions obtenues sur le marché.
Abivax peut encore étendre son horizon de financement au quatrième trimestre 2024 en mobilisant 90 millions d’euros accessibles à partir des accords de financement par emprunt existants.
Au-delà de la trésorerie, l’entreprise a fait part de ses ambitions de développement aux Etats-Unis, en créant un bureau dans la région de Boston, hub mondial des biotechs, à la fin de l’année. Abivax va également établir en Amérique du Nord un « CMO »(contract manufacturing organisation), une forme d’externalisation de la production dans l’industrie pharmaceutique. Ce CMO viendra compléter celui déjà noué en Europe et permettra ainsi un double approvisionnement.
Bientôt à Wall Street ?
Pour Invest Securities, ce sont ces dernières annonces en Amérique du Nord qui ont grippé le marché.
« Si rien de nouveau n’a été annoncé sur les aspects R&D, ce qui explique probablement la baisse est l’annonce de la mise en place d’un site à Boston aux Etats-Unis. C’est donc la crainte de coûts importants associés à la constitution d’une équipe américaine sur place mais surtout la construction ou l’achat d’un CMO (site de fabrication) qui ont fait réagir le cours à la baisse », explique le bureau d’études.
« Rappelons que la société a d’ores et déjà besoin d’un montant significatif encore à lever pour mener à bien sa phase III (c’est-à-dire la dernière étape des essais cliniques avant une potentielle mise sur le marché, NDLR) en cours dans la rectocolite hémorragique, de fait, l’addition de nouveaux coûts importants pour cette stratégie orientée vers les Etats-Unis devrait générer des cash-out plus élevés qu’anticipé jusqu’à présent. Cela signifie donc de nouvelles levées à moyen terme à des niveaux relativement élevés et donc un risque de dilution important pour les actionnaires », poursuit le bureau d’études.
Abivax, comme beaucoup de biotech, trouve effectivement beaucoup d’écho auprès des investisseurs américains pour financer son développement.
En témoigne son annonce de début août: la société avait soumis un projet de document d’enregistrement auprès du gendarme boursier américain (SEC) pour émettre des ADS à Wall Street. Ces ADS (« american depositary shares ») sont des certificats de dépôts qui permettent à des actionnaires basées aux Etats-Unis d’investir dans des sociétés étrangères.
Ce levier de financement a déjà été actionné, là encore, par nombreuses biotechs françaises (Genfit, Cellectis, Biophytis, Innate Pharma, etc…)
Julien Marion – ©2023 BFM Bourse
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